dimanche 11 décembre 2016

L'idéologie anglaise du libéralisme


"Avec une idée centrale : renouer avec le projet d'un travail qui soit vecteur d'émancipation, tel qu'il a été conçu à partir du XVIIIème siècle, chez les progressistes." : je ne partage pas du tout ta "vision du monde" Emmanuel, et aux "progressistes" du XVIIIème siècle, je vais opposer les socialistes du XIXème siècle. Sois tolérant, laisse-moi te répondre pour te démontrer qu'au fond tu n'es pas socialiste et que tu usurpes ce titre.
Quel dommage que Napoléon n'ait pas réussi à envahir l'Angleterre quand il en était encore temps. Il les aurait soumis idéologiquement, comme Guillaume le Conquérant avait su le faire en son temps, d'ailleurs pour notre plus grand malheur. En civilisant les Anglais, Guillaume leur offrait effectivement l'opportunité de jouer un rôle sur la scène européenne, ce dont ils ne se sont pas privés par la suite. Napoléon donc serait parvenu à imposer un impérialisme étatique à l'échelle de l'Europe, je n'en doute pas puisque c'était réellement un génie, qui se serait diffusé peu à peu à l'échelle du globe, et qui aurait été plus conforme à l'idéal républicain et des lumières françaises : l'esprit de Rousseau, Diderot et Voltaire en premier lieu, et l'on aurait oublié la contribution d'Adam Smith pour notre plus grand bonheur. Le monde aurait été étatisé et rationnalisé selon un mode opératoire plus conforme au génie français et à sa devise "Liberté, Egalité, Fraternité". Cela ne se serait pas fait de façon sauvage et criminelle, comme cela se fait aujourd'hui par le biais de la mondialisation
Malheureusement c'est le libéralisme d'origine anglaise, une idéologie perfide et sournoise, ne disait-on pas en France jusqu'à il y a peu "perfide Albion", qui s'est diffusée à l'échelle du globe et qui désormais nous contamine tous. Une idéologie non conforme à des idéaux, mais qui flatte nos instincts les plus bas et les plus vils : que d'aucuns nomment liberté et que je nomme partie reptilienne du cerveau humain. Les gens qui croient aux thèses complotistes ne se rendent pas compte que nous sommes en réalité tous contaminés, et pas seulement les élites, même les Chinois doivent l'être, jusqu'à son petit peuple.
Contaminés au point qu'un candidat français à l'élection présidentielle, Fillon pour ne pas le nommer, veut faire vivre aux Français, les pires heures du Thatchérisme. Il est évident selon moi qu'un tel projet est voué à l'échec : ce sera la guerre civile. Entre Fillon et Le Pen, je penche clairement pour Le Pen, plus sociale, plus française typologiquement. Mais les Français ne se font plus confiance depuis longtemps, et ont remis les clefs de la maison France aux oligarques, et aux élites bobos, qui ne voient que leur pomme, et sont remplis de dégoût et d'ironie pour tout ce qui est français.
Alors que typologiquement déjà nous sommes déjà tous peu ou prou des "Anglais" aux cerveaux reptiliens (d'ailleurs selon une thèse complotiste qui revêt une certaine forme d'intuition populaire, les élites qui nous "manipulent" sont appelés les "reptiliens", variante des "illuminati)". Le peuple a du bon sens, il a l'intuition qu'on le "manipule", et je pense qu'il ne se trompe pas beaucoup au fond, mais sans se rendre compte qu'il est lui-même en son sein, au sein de chaque membre de sa communauté, qui ne fait d'ailleurs plus communauté, "manipulé" de l'intérieur par les valeurs de consumérisme, de prédation, d'égoïsme propre au libéralisme tel que défini par Adam Smith et Turgot le Français. 
La seule façon de lutter contre le libéralisme, et même la liberté politique issue des lumières qui cautionne ce libéralisme économique, c'est le socialisme. Socialisme défini dans le courant du XIXème siècle, en Europe, essentiellement par des Anglais, des Français et des Allemands, pour dénoncer les ravages du capitalisme naissant, et dont notre ami philosophe Emmanuel Mousset est un féroce adversaire. Je veux dire qu'Emmanuel Mousset est au fond un féroce adversaire du socialisme, mais pour qui roule-t-il ?
Ou bien Emmanuel Mousset fait-il ce choix par réalisme froid, parce qu'il a compris qu'il n'y a pas d'alternative, que les conditions de réalisation du socialisme ne sont pas réunis. Pis, que le socialisme est une dangereuse utopie, non conforme à la nature humaine (prédatrice au fond), qui porte fatalement en germes en son sein les prémisses du totalitarisme et qu'il faut sauver les meubles, ce qu'il reste à sauver contre les risques de totalitarisme ? Ou bien il est un traître congénital, acquis de naissance à l'idéologie anglaise du libéralisme ?

1 commentaire:

  1. Erwan anglophobe ... On aura tout vu (mais je crois que non).

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