mercredi 7 décembre 2016

La destruction programmée des petites villes et des campagnes


Nous pouvons être sociaux concernant l'aspect économique et conservateurs et non progressistes concernant les mœurs, l'aspect sociétal. Avec l'Europe telle qu'elle est définie actuellement, nous nous heurtons à l'Allemagne qui retrouve le réflexe de ses grands parents et sa volonté d'hégémonie sur l'Europe... par le biais de l'économie. Ils sont en train de réussir, de façon pacifique, ce que Hitler avait raté par les canons et les chars, hier... A quel idéal allons nous adhérer ? Suivant le choix de nos grands parents, notre génération qui a subi de plein fouet l'idéologie délétère de ses parents, a le choix en France entre Pétain et son esprit de capitulation (capitulation à l'Europe donc à l'Allemagne, et capitulation idéologique aux valeurs libertaires de multiculturalisme et d'antiracismes dogmatiques et intolérants), et de Gaulle et son esprit de résistance (résistance à l'Europe, et résistance au multiculturalisme et à l'antiracisme, lorsqu'ils nous sont imposés de façon dogmatique et intolérante).
Or les deux personnages étaient plutôt conservateurs en matière de mœurs, et pour ma part je souscris au modèle gaulliste de résistance, contre effectivement l'idéologie libertaire que l'on pourrait qualifier de progressiste, qui nous a apporté dans le sillage de mai 68, l'idéologie du multiculturalisme et de l'antiracisme intolérants et dogmatiques.
C'est pour cela que je prône la rupture avec cette idéologie. Parce qu'au fond elle se fait de façon intolérante et dogmatique, et ne correspond pas aux aspirations profondes des Français. Les Français sont pour la plupart généreux, mais ils n'ont pas envie d'être soumis culturellement et économiquement. Pour commencer culturellement par les migrants, qui sont pour la plupart d'origine musulmane. Et d'autre part par le biais de l'Europe, ils n'ont pas envie d'être dominé économiquement par l'Allemagne. C'est pour cela qu'ils réclament plus de souveraineté pour la France, qui lui permettrait de dévaluer sa monnaie et donc de rivaliser avec l'Allemagne sur le plan économique, et sur le plan extérieur d'endiguer l'immigration massive qui désormais est hors de contrôle.
C'est ce que je constate dans une partie très locale de la France où le rôle de l'enseignant n'est plus de transmettre un héritage aux petits Français, mais de faire une place, d'accueillir, dans le respect du droit à la différence, les enfants d'origine étrangère.
Les bobos qui diffusent cette idéologie ne sont pas concernés, ils ont gentrifié les centre villes des grandes métropoles et y vivent selon leur idéologie multiculturaliste qui détruit la France, mais ne détruit pas leur milieu de vie, leur habitus. Alors après ils peuvent donner des leçons de morale à tout le monde, mais ils ne se sentent plus aucune solidarité avec leurs vieux compatriotes Français de longue date des petites villes et des campagnes, ils les méprisent idéologiquement et souhaiteraient leur disparition sous les flux migratoires.
C'est aux Français qui sont déjà là de faire preuve éventuellement de dynamisme concernant la natalité. Les flux migratoires font le jeu de l'oligarchie, qui n'a aucun intérêt à les canaliser tant ils favorisent le dumping social, et permettent de pousser à la marge géographique et idéologique les Français de longue date que l'on dit nationalistes, xénophobes, puants, et "sans dents". C'est-à-dire le peuple de longue date, les ruraux et les anciens ouvriers aujourd'hui pour la plupart au chômage ou vivotant d'expédients, qui ne se reconnaissent dans aucun discours, qui sont totalement marginalisés idéologiquement, et souvent matériellement.
Alors qu'au moins les migrants et réfugiés bénéficient d'un discours compatissant à leur endroit. J'ajouterais même que les nouveaux arrivants ont encore au moins l'énergie de se livrer à la délinquance pour survivre et faire leur place, et résister à un environnement globalement malveillant. Personne n'est délinquant par plaisir, mais par nécessité toujours.
Avant de sauver la planète, il faut sauver l'habitus France, qui est en train peu à peu de devenir inhabitable, et que 40 ans d'idéologie libérale libertaire a contribué à totalement abîmer. Les bobos tendent la main en direction des réfugiés, mais ils n'ont aucune compassion pour leurs compatriotes de longue date qu'ils relèguent dans la France périphérique. Macron et Valls, en tant qu'ils partagent tout deux sociologiquement l'idéologie bobo et de par leur habitus sociétal et culturel, ne sauveront pas la France ; au contraire que ce soit l'un ou l'autre, ils l'enfonceront encore un peu plus dans son marasme et son esprit de capitulation propre au pétainisme.

J'ai retiré le photo de BHL de la couverture de ce billets, trop marquée idéologiquement, et de plus susceptible d'être interprétée comme une marque d’antisémitisme. Je sais en outre que cette dernière tare vous condamne à une ostracisation définitive du débat public. Mais quelle importance... je ne suis pas vraiment un personnage public, ni médiatisé, je sais que si c'était le cas il me faudrait être beaucoup plus prudent, et que beaucoup de mes billets me condamnent déjà avant même toute visibilité publique éventuelle. Non que je n'ai pas une part de ma personnalité plurielle qui comporte d'éventuels traits antisémites, liés à mon histoire personnelle, et une forme de ressentiment que j'aurais accumulé, je le reconnais... tout comme je peux avoir d'éventuels traits islamophobes ou même anti-chrétiens, particulièrement quand le christianisme s'exprime sous la forme notamment du protestantisme : il ne s'agit que de facettes de la personnalité, non de l'identité toute entière, et mieux vaut se les avouer, et les justifier de façon cohérente et raisonnée, afin que la pulsion ne nous éclate pas à la figure.
Il s'agit juste aussi, quand on veut faire œuvre de médiatisation, de ne pas exposer cette facette, comme savent très bien le faire d'éminents personnages médiatiques. Emmanuel Mousset par exemple prétend être parfaitement pur, et être un modèle de vertu républicaine de tolérance et d'ouverture à l'autre, oui il a sans doute les mains pures, mais à l'instar de Kant, il n'a pas de mains...
C'est un peu dommage cette censure d'ailleurs, car l'expression d'un sentiment trop longtemps refoulé, peut avoir des conséquences explosives, sous forme de pulsions.
Je le sais c'est la règle du jeu, je le sais depuis que j'ai fait de la philosophie à la Sorbonne. Il y a des tabous dans la société française auxquels on ne touche pas, et c'est tant mieux, et sans doute nécessaire. Et il y a un consensus commun apparemment solide, alors que dans la réalité au gré des conversations avec des quidams, ce consensus est si friable, au point que parfois cela me choque moi-même. Et que bien souvent je me vois contraint de prendre la défense du peuple incriminé, tant la teneur des propos de mes interlocuteurs est caricaturale et bourrée de préjugés abjects. De plus je suis désormais lié au peuple juif par le sang : donc comment pourrait-on me reprocher d'avoir une identité antisémite ? Ce n'est pas le cas.
Je n'ai par ailleurs aucune dévotion particulière pour la Shoah, à laquelle je suis très sensible, mais en tant qu’événement relatif, au même titre d'ailleurs que le génocide des Indiens d'Amérique du Nord, qui a permis l'installation de la plus grande démocratie du monde, sur un crime fondateur. Je ne vois pas la Shoah comme un événement absolu, d'essence quasi divine, sur lequel se prosterne entre autre notre République, par repentance. Beaucoup plus que l'Allemagne contemporaine d'ailleurs, qui retrouve sans honte ni remords ses vieux réflexes d'hégémonie sur l'Europe. Je suis persuadé que si l'Europe n'avait pas pris le pli du libéralisme depuis plus de 300 ans, il n'y aurait jamais eu la Shoah. Donc je pense que c'est un événement relatif qui peut être replacé dans un contexte plus global. Le libéralisme lui même est un phénomène contingent et au fond accidentel, mais les doctrinaires libéraux voudraient en faire l'horizon indépassable et unique de toute réflexion sur l'économie, excluant toute possibilité d'opinion divergente. Les doctrinaires libéraux sont donc en réalité intolérants et quasiment fanatisés à leur doctrine délétère et néfaste. De plus leur doctrine depuis 1983, s'impose comme une forme de totalitarisme de mœurs et de la pensée.





1 commentaire:

  1. Faire un lien entre libéralisme et Shoah est plus que douteux. J'ai suffisamment critiqué sur ce blog le libéralisme actuel pour m'en faire un défenseur, par principe, contre votre totale mauvaise foi.
    Comme je l'ai souvent dit le libéralisme est une auberge espagnole dans laquelle l'on trouve tout et son contraire, et qu'il faut parfois défendre contre la plupart des gens qui s'en réclament trop fortement. Bien loin de la caricature que vous en donnez. Jamais le libéralisme politique n'a prétendu détenir la vérité absolue mais a posé les conditions de la liberté des individus, un régime de liberté pour tous les citoyens d'exprimer leur point de vue même ceux opposés à la liberté comme vous.

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