dimanche 13 mars 2022

Les présupposés religieux du "camp du bien"



Je ne crois plus du tout au lien entre science et religion ou science et philosophie, depuis Kant et son travail épistémologique. La science poursuit sa propre route, de façon autonome, comme la technique que décrit Heidegger - il s'agit des technosciences. Einstein avait même une très haute conscience de pacifiste en totale contradiction avec les applications militaires que l'on a pu tirer de sa théorie, je crois que ce souvenir du bombardement d'Hiroshima et Nagasaki l'a hanté tout le reste de sa vie. Einstein a été instrumentalisé par le "camp du bien" dans cette histoire. Ce que nous démontre cet exemple désolant, c'est comme le dit Heidegger, que la science ne pense pas. Sinon un inventeur ne se trouverait pas à regretter ce qu'il a "lui-même" inventé... Les technosciences provoquent les forces qui sont contenues dans la nature de façon tout à fait aveugle et incontrôlable, et Einstein dont on a fait une icône moderne du "camp du bien", malgré lui et toutes ses convictions de pacifiste, a participé de cet aveuglement.

Einstein était un génie scientifique hors-norme, mais je ne crois pas que ses origines religieuses impliquant "une liberté de pensée considérable" aient influencé ses découvertes, car selon moi il n'y a pas de lien entre sciences et religion, et que "la science ne pense pas" selon Heidegger : la science c'est juste traduire en langage mathématique le grand livre de la nature. Ce qui est paradoxal, c'est qu'avec ses convictions pacifistes, sa pensée propres, Einstein se soit trouvé en contradiction avec les applications militaires que l'on a pu tirer de sa propre théorie. Sa pensée propre, car il en avait une, pacifiste, là pour le coup sans doute influencée par sa religion, n'était pas d'accord avec ce qu'il avait lui-même inventé, les forces de la nature qu'il avait lui-même déchaînées par sa découverte scientifique géniale.

S'il y a une chose qui peut expliquer sa très grande liberté de penser c'est l'amour et les soins qu'il a reçus étant enfant, sa force de résilience (suivant un terme désormais utilisé à tort et à travers !) comme le dirait Cyrulnik, et non pas un quelconque enseignement religieux. La religion reste dans le champ du religieux, la science dans le champ de la science, il n'y a que la philosophie qui réellement pense. Il n'y a rien de mystique ni de religieux dans la science, le penser c'est être dans la pensée magique. Ce que certains sous-entendent c'est que la pensée religieuse juive est supérieure à la pensée philosophique grecque et c'est ce qui explique la possibilité pour Einstein d'avoir découvert la théorie de la relativité avant tous les autres, or cela me paraît sans lien de cause à effet.

La philosophie occidentale de Descartes à Kant a permis d'ouvrir un boulevard à la science, et justement de la débarrasser de tous ses présupposés religieux et même aristotéliciens.

Le judaïsme n'est pas une "philosophie" de la nature, même entre guillemets, c'est une religion, tout comme la mythologie grecque, les deux sont des cosmogonies, naïves, simplistes, créationnistes ; on ne peut pas mettre sur le même plan que la religion, la mécanique aristotélicienne qui est une cosmogonie construite à partir des découvertes scientifiques et philosophiques des Grecs sur fond de mythologie païenne. En tant que religion on peut tout aussi bien taxer le judaïsme d'obscurantisme (ce que ne s'est pas privé de faire Spinoza vis-à-vis de sa communauté d'origine dont il a été excommunié), tout comme le christianisme ou l'islam ; certes il y a sans doute des religions plus obscurantistes et barbares que d'autres, et encore - cela dépend de leur degré d'évolution, de leur capacité d'aggiornamento ! La religion juive est sans doute celle qui a fait son aggiornamento le plus complet, donc celle qui est la plus "évoluée", la mieux adaptée au monde moderne, la moins dogmatique, celle qui se renouvelle le plus... mais cela reste une religion !

Donc faire d'une religion un principe de découvertes scientifiques, un principe des Lumières, cela me paraît un contresens absolu. À partir du moment où l'on commence à faire de la philosophie on s'éloigne de la religion, c'est le cas pour Maïmonide, même si la philosophie à la différence de la science peut avoir des présupposés religieux. Quant à la science moderne elle n'a plus aucun présupposé religieux (sinon c'est mettre de la croyance là où il n'y en a pas), ni même métaphysique (grâce ou à cause de Kant), elle "pense" (ou "ne pense pas" selon Heidegger), de façon tout à fait autonome. Aujourd'hui les progrès des technosciences sont parfaitement autonomes, au point même qu'ils échappent au libre-arbitre humain hérité du judéo-christianisme.

Je n'ai jamais vu une nation depuis le traumatisme post1945 pouvoir s'approprier une création, une invention, qui appartient aux Juifs. C'est peut-être un phénomène nouveau dont n'avait pas eu vent Einstein à son époque ! Certains Juifs aujourd'hui et pas des moindres, réclament l'exclusivité de toutes leurs créations, inventions, depuis la nuit de temps ; et ils vont même parfois jusqu'à pinailler sur les ascendants de quelque illustre personnage plus ou moins oublié, pour montrer qu'il avait bien des origines juives. C'est à se demander si un non-Juif en ce monde a pu un jour inventer quoique ce soit tout seul ? L’arrogance de certains Juifs, et pas des moindres, est aujourd’hui tout à fait insupportable et dangereuse pour les nations, notamment à travers un Zelensky ou un BHL, ce sont eux les va-t-en-guerre, mais elle a des causes pour l’expliquer, elle a des circonstances atténuantes : la Shoah...


2 commentaires:

  1. "L’arrogance juive est aujourd’hui tout-à-fait insupportable et dangereuse pour les nations, notamment à travers un Zelensky ou un BHL, ce sont eux les va-t-en-guerre, mais elle a des causes pour l’expliquer, elle a des circonstances atténuantes."

    Ce serait vrai si tous les juifs étaient derrière Zelensky ou BHL ou Kouchner, mais ce n'est pas le cas. La preuve, moi. Donc cette manœuvre qui consiste à assimiler tout un peuple aux errements de quelques une de ses éléments est ce qu'on appelle du racisme, au sens propre c'est-à-dire prêter à un peuple entier les défauts d'une poignée.

    Et d'ailleurs, c'est aussi une des raisons qui depuis le début, même avant les événements d'Ukraine, me faisait dire de ne pas voter pour Éric Zemmour (en dehors de ses saillies ignominieuses vis à vis de la mémoire juive). Je pense que le présent me donne raison de façon flagrante.

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    1. La doctrine atlantiste, va-t-en-guerre des États-Unis et de l'OTAN, l'Europe sous la botte de l'oncle Sam, relayée à longueur de JT par l'essentiel des médias coalisés, c'est quand même un peu plus que les "errements d'une poignée", même si je suis bien d'accord que la majorité sont des non-Juifs qui n'ont rien inventé. C'est quand même Éric Zemmour qui fait figure d'exception.

      Vous voulez dire que la majorité des Juifs est une majorité silencieuse et prudente, qui se tient à l'écart des remous de ce monde, qui ne prend pas parti pour un camp ou pour un autre ? Moi je crois que la majorité des Occidentaux se sont rangés dans le "camp du bien", atlantiste, derrière le bouclier américain, dont la constitution à été permise grâce ou plutôt à cause du traumatisme post1945.

      S'ensuit une arrogance dogmatique propre à ceux qui se croient détenteurs de la vérité. Je vous les répète les Juifs contrairement à tous les autres suiveurs, ont des circonstances atténuantes, ils ont été touchés dans leur chair. C'est aussi pour cela qu'on trouve chez eux tant de leaders, et qu'il est alors facile, sans doute un peu trop facile je l'admets, de faire l'amalgame. Excusez-moi mais de nos jours je n'ai jamais trouvé une telle arrogance de style que sous la plume de BHL, et une telle arrogance de ton que chez ceux se croyant détenteurs de la vérité comme Kouchner.

      Il est vrai qu'à la différence des Juifs, « sûrs d'eux et dominateurs », de Gaulle disait des Français qu'ils étaient des veaux.

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