mardi 19 janvier 2021

L'affaire O. Duhamel

Tout cela s'explique par le fait qu'une génération à qui l'on avait donné tous les droits, et à qui l'on demandait de continuer le projet d'arraisonnement de la nature mis en branle depuis Descartes et bien perfectionné depuis, ne pouvait, pour les plus pervers de ses membres (et ils sont nombreux), qu'aboutir à ce genre de résultat. C'est-à-dire l'exploitation et la domination de sa propre progéniture, sans aucune limite fixée par la tradition dont elle s'était totalement affranchie, pour faire advenir le règne de la postmodernité sans aucun tabou moral ni frontières physiques ; faisant voler en éclat tout idéal familial.

C'est le monde où nous vivons aujourd'hui où il y a deux types d'hommes. La grande majorité sont des "moutons" impuissants à changer le monde et n'en ayant pas la volonté, qui obéissent docilement à la loi, et il y a la petite élite des plus pervers d'entre nous qui reconnaissent l'utilité de la loi pour les autres, mais qui se comportent en tout point avec leur prochain comme la pire canaille pour en tirer profit, à l'instar d'O. Duhamel que M. Finkielkraut et Mme Lévy cherchent à couvrir dans la limite de leurs moyens.

Le projet libéral fixé par Mandeville est concomitant avec le projet technoscientifique d'arraisonnement de la nature établi par Descartes ; l'inceste et/ou la pédophilie assez globalement répandus au sein de la gauche libertaire entre la fin des années 70 et le début des années 80 dans les plus hautes sphères de la bourgeoisie et du pouvoir, n'en est qu'un des symptômes.

Évidemment Macron et ses sbires n'appartiennent pas à la catégorie des "moutons". Le problème est que tout homme de pouvoir s'il voulait être probe comme l'était de Gaulle, devrait sur le champ abandonner le projet libéral et inciter à sa critique radicale jusque dans ses fondements théoriques qui remontent à Mandeville.

De Gaulle est effectivement le dernier homme d'État en France qui se méfiait à juste titre de l'idéologie libérale, qui ne lui était pas corps et âme inféodé, parce qu'elle est une idéologie anglo-saxonne, un cheval de Troie "anglais" au sein même de l'Europe pour mieux la pervertir (dont on voit le résultat catastrophique aujourd'hui !). Ce n'est pas pour rien que Mandeville était un huguenot d'origine française qui avait dû fuir en Grande-Bretagne pour éviter les persécutions, il avait une revanche à prendre sur le continent.

Ainsi on peut voir aujourd'hui toute l'idéologie libérale comme un virus qui mute constamment pour ne pas disparaître, qui revient depuis les années 80 plus fort que jamais alors que la seule idéologie alternative, le communisme, a été vaincue ; et que ce qui en subsiste en Chine ne s'y apparente que très peu

Si nous n'étions pas dirigés par des pervers depuis 50 ans, il y a bien longtemps que l'on aurait mis au premier plan une critique du projet cartésien d'arraisonnement de la nature. Mais toute critique qui va aujourd'hui dans ce sens est inaudible.

Selon moi l'antiracisme et le féminismes idéologiques et militants, qui sont très largement soutenus par ce gouvernement de jeunes gens aux dents longues mais étant aussi des bras cassés, sont de l'enfumage pour diviser la société pour mieux régner.


3 commentaires:

  1. Je suis né en 1948 et je n'ai jamais couché avec des fillettes ou des petits garçons . Je dois dire que les gens que j'ai connus ne le faisaient pas non plus . J'ai entendu, comme tout le monde, les théories dingues du pansexualisme entre 68 et 80, mais les gens de bon sens ne prenaient pas ça au sérieux . On ne m'a pas appris non plus le culte de la richesse . Je n'ai pas observé que mes contemporains étaient des monstres ou des gens énormes . Leur comportement était celui des gens ordinaires .

    Confondre des idéologues loufoques et quelques gens étranges avec toute une classe d' âge est une erreur .

    Je ne défends pas la pédophilie, que je désapprouve . Elle risque d'entraîner des troubles graves et durables . Mais elle a été couramment pratiquée à tous les siècles et je ne crois pas qu'il y ait d'avantage de pédophiles en 2020 qu'en 1820, ou on prostituait ouvertement des petites filles .

    Au sujet de Matzneff Polanski Duhamel et autres, il faut seulement rappeler que ce sont des êtres humains, exactement comme les ouvriers paysans épiciers marins et plombiers qui pratiquent ou ont pratiqué la pédophilie . On s'indignait contre Matzneff il y a quarante ans, surtout des femmes, et ça faisait bien rigoler les gens de bon goût qui la ferment maintenant . Je ne suis pas un homme de bon goût et je n'aime pas la chasse en meute .

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  2. A toutes les époques il s'est trouvé parmi les gens en place des cochons qui profitaient de la situation . En quoi ils n' étaient ni pire ni meilleurs que le contremaitre qui couche avec les ouvrières même si elles n'en ont pas trop envie .

    Pare contre notre époque montre une sérieuse originalité avec la liberté sexuelle et l'affaiblissement de la famille traditionnelle . Je suis incapable de dire si c'st un bien ou un mal . La société d'avant pouvait être cruelle et étouffante .

    Enfin les femmes continuent de vouloir des enfants et on voit des petits enfants et des poussettes partout . Un des rares signes d'espérance . La vie continue .

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    1. Vous voyez le monde avec un bon sens et une bienveillance déconcertants. Je parlerais plutôt aujourd'hui d'extension du domaine de la lutte y compris dans le domaine de la sexualité, où règne en maître la même compétition que dans l'économie de marché. Y règnent les mêmes valeurs libérales d'indvidualisme, d'égoïsme et de narcissisme. D'après moi ce n'est pas ça l'amour et c'est une version dévoyée de la liberté.

      Et puis on dirait que vous n'avez jamais connu le mal induit par l'arraisonnement de la nature par la technique pour reprendre des termes heideggeriens. Personnellement ce mal j'en ai fait les frais dans ma chair, puisque mon propre père sous l'action de ce vent de "liberté" post soixante-huitard dont vous parlez, et la postion d'autorité et de domination que lui conférait sa situation (non seulement de père mais aussi d'ingénieur fier de sa condition sociale) se permit avec moi des écarts absolument inadmissibles. Et ma génitrice ne fut guère mieux, elle dans le registre de l'abandon (elle aussi fière de sa condition de psychologue et psychanalyste).

      Pourtant ce sont des gens bien insérés dans la société, qui profitent bien de la vie et ont pas mal de moyens, et à les voir comme ça ils paraissent absolument tout à fait normaux.

      Qu'ils soient normaux pour les autres c'est bien ce qui m'inquiète concernant la santé de notre société. Je crois que c'est la technique et la maîtrise qu'elle donne sur le monde qui a directement rendu mes parents comme ça. Ils avaient trop de pouvoir, trop de puissance, ça leur a tourné la tête, et dès le départ ils n'avaient aucune morale alors que leurs parents plus modestes en avaient. Là où vous voyez la liberté je n'y vois que de la volonté de puissance et du calcul égoïste.

      La modernité je n'en vois que les effets pervers quand vous y voyez des raison d'espérer, nos deux expériences ne sont pas les mêmes. Je ne vois aucune raison d'espérer.

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