mercredi 18 juillet 2018

Ce que je pense de la victoire de l'équipe de France de football



Le système libéral a détruit une culture qui fut d'abord très imprégnée d'influence religieuse, en France, catholique. Il aura fallu environ 200 ans pour totalement séculariser la culture en Europe, aujourd'hui il ne s'agit plus de sécularisation, mais de massification. Tous les particularismes sont nivelés pour faire place à une culture de masse en provenance généralement d'Hollywood, ce qu'on appelle l'industrie du divertissement. La « culture » est devenue une industrie qui rapporte beaucoup d'argent, ce qu'elle n'était pas en Europe il y a encore 50 ans, qui laissait la place à des créations originales d'auteurs, et non pas stéréotypées de producteurs industriels de culture de masse.
La culture particulière, les particularismes locaux et culturels ou coutumes et traditions propres à chaque nation ou région et qui étaient au fond eux-mêmes les racines et la sève de la grande culture, qui étaient non massifs et non industriels et générait un sentiment d'appartenance pour le peuple qui lui-même alimentait spirituellement l’aristocratie de son enthousiasme, étant en voie de disparaître, cela laisse un boulevard aux populations nouvellement arrivées au sein de populations déculturées par la propagande libérale, ces dernières étant juste animées de bons sentiments sécularisés pour les accueillir à bras ouverts, hérités eux-mêmes sans doute d'une vieille tradition chrétienne oubliée et refoulée, mais qui resurgit par le biais de la culpabilité.
La bourgeoisie quant à elle méprise le peuple et ne veut pas se laisser « contaminer » par son enthousiasme désintéressé et joyeux qu'elle assimile à de la naïveté et de l'ignorance, elle qui n'aspire qu'à une seule chose, faire des profits.

Certes le libéralisme au fond a coupé la tête de ce qui l'alimentait en sang et en sève, le corps c'est-à-dire le peuple, se faisant en coupant des têtes lors de la Révolution, la bourgeoisie annonçait la couleur, c'est-à-dire au fond une violence inédite dans toute l'histoire de l'humanité. Elle annonçait effectivement que son vrai ennemi n'était pas l'aristocratie mais le peuple, c'est-à-dire son propre corps et son propre sang, qu'elle condamnait à mort, et dont on voit les effets délétères 200 ans après sur une population comme la population française, dont les autochtones sont en voie de remplacement afin de faire s'accomplir le seul projet de la bourgeoisie qui est de faire du profit et encore plus de profit, sans jamais rien dépenser pour assurer le bien être du corps, voire même la survie du corps, c'est-à-dire en France le peuple de France.
Or on sait qu'un esprit sans un corps est condamné à s'éteindre d'une façon ou d'une autre à plus ou moins brève échéance, ce faisant la bourgeoisie et ses valeurs sont en totale contradiction avec toutes les lois de la nature, que l'aristocratie avait au moins le mérite de respecter malgré tous ses abus par ailleurs.

Bref les musulmans ont encore une culture assez peu sécularisée qui leur permet de se développer psychiquement et même physiquement, alors que nous avons en Occident remplacé la culture par un système économique générateur de profits mais qui phagocyte tout, plutôt délétère pour le développement de la culture et de la morale et la transmission d'une génération à l'autre d'un héritage spirituel : les femmes qui travaillent faisant passer leurs ambitions professionnelles avant celles de la reproduction des générations, le taux de fécondité des femmes occidentales n'assurant plus son renouvellement, et les hommes renonçant souvent à leurs responsabilités de pères.
Le souci de l'homme moyen c'est d'avoir un job, d'aller bosser et d'avoir suffisamment d'argent sur son compte en banque pour tenir jusqu'à la fin du mois, malgré toutes les sollicitations de la propagande publicitaire qui l'incitent à consommer toujours plus, et non pas la question de savoir si la population d'origine occidentale va être remplacée par une population d'origine musulmane ou non, en Europe.

Je ne vois pour assurer l'avenir, que la coexistence d'un système libéral mis en place par les possédants bourgeois et nihiliste sur le plan culturel, et d'un mode de vie musulman forcément, puisque la plupart des Occidentaux ont abandonné le leur, sous l'influence notamment de l'industrie du divertissement.

Pour conclure, Macron est un faux naïf et un vrai cynique lorsqu'il fait mine de partager des valeurs populaires, alors que ses valeurs sont exclusivement bourgeoises et ne visent qu'à positionner la France sur les rails de la modernité, c'est-à-dire les rails qui sont les plus aptes à faire de la France une machine à générer des profits, sur le modèle de la Silicon Valley, quintessence de l'idéologie bourgeoise c'est-à-dire libérale et qui trouve ses racines spirituelles dans la religion calviniste. Car même ce qui peut sembler en apparence le plus matérialiste en soi, c'est-à-dire notre modernité libérale, puise ses racines dans un genre de spiritualité d'origine religieuse. Et quant à notre société mondialisée, elle ressemble à un poulet sans tête qui continue à courir, mais sans véritable but et en l'absence de toute spiritualité, juste animée de valeurs mercantiles inaptes à assurer la survie du peuple mais juste celle de l'oligarchie qui nous gouverne et souvent nous manipule. Oligarchie libérale d'origine bourgeoise et dont les valeurs spirituelles d'enrichissement sans jamais rien dépenser sont celles du calvinisme, qui ressemble effectivement à une tête privée de corps, ou alors un corps qu'elle exploite, mais qui alors ne peut plus l'alimenter de son sang et de sa sève, c'est-à-dire de son enthousiasme comme elle le faisait dans un système féodal, au fond, en dépit des apparences, bien plus humain que le système dans lequel nous vivons, où seul un événement comme la Coupe du Monde rappelle un peu à Macron et peut-être aussi un peu aux possédants qu'il sert, les origines populaire de tout ce qui fait l'humanité du monde, son corps.
Mais cela ne sera pas suffisant à assurer l'avenir de l'humanité ou plus modestement de la société française, car la Coupe du Monde n'est qu'un petit feu de paille qui rappelle à chaque Français ses origines populaires et sa spontanéité, mais qui demain sera oublié pour laisser place aux soucis matériels du quotidien. Il faudrait pour que cela change, opérer une révolution des consciences, ce qui devient de moins en moins possible à mesure que l'on s'écarte de l'origine, c'est-à-dire de nos racines spirituelles, c'est-à-dire pour un pays comme la France, essentiellement catholiques, et certes juives, mais à la marge et non pas essentiellement.

32 commentaires:

  1. Le néocapitalisme se transforme à volonté pour servir sa soif de profit. Il utilise les Bourgeois mais surtout la nouvelle classe des « managers » qui n’est pas de culture bourgeoise. Si demain l’islam Prend le pouvoir le néocapitalisme trouvera le moyen d’en profiter.
    Aujourd’hui la bourgeoisie conservatrice est notre meilleure atout pour lutter contre le relativisme culturel et économique.
    La fin ne justifie pas les moyens même en économie.

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    1. La fin ne "devrait" pas justifier les moyens même en économie... Mais la fin c'est l'enrichissement sans limites qui profite surtout à une toute petite minorité de possédants qui se fout de toute valeur morale, et tous les moyens sont bons pour cette fin, même en Europe le remplacement d'une population blanche d'origine chrétienne, par une population d'origine musulmane meilleure marché. Ce système est destructeur de tous les équilibres anthropologiques qui naguère étaient tenus par des valeurs d'origine spirituelles. Oui vous avez sans doute raison de dire qu'aujourd'hui la bourgeoisie conservatrice est notre meilleure atout pour lutter contre le relativisme culturel et économique, car ce qui était le peuple pour la population blanche de souche d'origine chrétienne, s'est transformé en petite bourgeoisie généralement totalement déculturée et uniquement préoccupée d'un idéal de jouissance délétère et nihiliste.

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  2. Bon . On peut tordre le cou à toute idée. Mettre sur le dos de la bourgeoisie émancipatrice les excès d'une populace déchaînée dans laquelle on croit voir des révoltés alors qu'il n' y a qu'un ramassis de moutons enragés suivant des escrocs qui ne cessent de promettre des lendemains qui chantent sans avoir à se fatiguer. Aujourd'hui les excès que les pouvoirs successifs supportent parce que des idéologues tordus ont mis dans la tête d'un peuple de crétins qu'ils est pour quelque chose dans les luttes tribales et les guerres religieuses que se livrent d'une part les noirs d'Afrique et d'autre part les musulmans de la planète, permettent à des centaines de milliers de vauriens de revendiquer leur vandalisme au nom d'on ne sait quelle injustice théorisée à l'extrême gauche. Cela avec la complicité grandissante de juges qu'on pourrait qualifier de collaborationnistes tant ils semblent peu enclins à faire respecter les lois de la république.

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    1. La bourgeoisie fut émancipatrice et cela fait notamment partie de la doxa libérale, qui y trouve un argument pour mieux se vendre, mais pas seulement, il y a dans ses gènes dès l'origine l'idée d'un enrichissement sans limites qui profite surtout à une toute petite minorité de possédants qui se fout de toute valeur morale, et tous les moyens sont bons pour cette fin, même en Europe le remplacement d'une population blanche d'origine chrétienne, par une population d'origine musulmane meilleure marché. Ce système d'origine libérale qui trouve ses fondations théorique chez un penseur comme Adam Smith et sa justification morale et spirituelle dans la religion calviniste à l'origine dans le nouveau monde chez les colons d'origine anglo-saxonne, est destructeur de tous les équilibres anthropologiques qui naguère étaient tenus par des valeurs d'origine spirituelles. Il faudrait pour que cela change, opérer une révolution des consciences, ce qui devient de moins en moins possible à mesure que l'on s'écarte de l'origine, c'est-à-dire de nos racines spirituelles, c'est-à-dire pour un pays comme la France, essentiellement catholiques, et certes juives, mais à la marge et non pas essentiellement.

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  3. Tu sais que même les cathos auxquels tu fais référence ont admis depuis 3 siècles que la terre était une sphère qui tournait sur elle -même .....Tu ne dois être très loin de penser que si la terre est plate, c'est forcément à cause de ces salauds de bourgeois !

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    1. Votre réponse est trop caricaturale et excessive pour que je me donne la peine d'y répondre. Un commentateur plus nuancé et plus fin que vous m'avait fait une réponse pertinente pour ce qui concerne "ces salauds de bourgeois", il m'avait répondu ceci : « Aujourd’hui la bourgeoisie conservatrice est notre meilleure atout pour lutter contre le relativisme culturel et économique.
      La fin ne justifie pas les moyens même en économie. », je souscris à ce point de vue réaliste, fin et nuancé...

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  4. Et les casseurs ? Il en existe à chaque événement d’une grande ampleur. Ces imbéciles provocateurs ne gâcheront pas la fête et encore moins le fait que le parcours de nos jeunes joueurs jusqu’à la victoire de la finale de coupe du monde 2018 cimente la société française autour de cette sympathique équipe de France. C’est là aussi une belle leçon donnée à tous les sceptiques qui refusent l’évolution de notre société multiculturelle. Bravo à ces descendants d’immigrés et des tirailleurs africains des deux guerres mondiales 14/18 et 39/45. A leur tour ils font chanter la Marseillaise à toute la France. Grâce à ces joueurs, pour la plupart sortis des banlieues négligées et des quartiers et cités déshérités, la France est championne du monde et c’est énorme. Merci

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  5. Ca en fait bcp de ligne pour pas dire grand chose de neuf !
    Rassurez vous, culturellement, on est pas encore près à lâcher le demi et l'assiette de charcutaille à l'heure de l'apéro !
    Et s'il est difficile de ne pas vous suivre concernant un forme de culture de masse, vous faites un peu vite l'impasse sur la richesse culturelle qui s'exprime tous les week-end, dans les quelques caf’conc qui résiste à la pression du voisinage, dans les festivals qui foisonnent, sur les places et les plages...
    Ce qui vous fait le plus flipper, c'est pas tant la disparition d'une culture française idéalisée que son mélange et son enrichissement au contact d'autres cultures. C'est dommage, le oud et le txistu se mélangent très bien.

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  6. Lavacheàlaitquirit18 juillet 2018 à 10:53

    excellent, et bravo. Vous avez dit tout ce qu'il fallait dire. La mentalité calviniste, c'est le contraire de la spiritualité. C'est libéralisme et business avant tout, et un mépris total de la nature , du monde animal et de l'être humain.
    Il faut que les Catholiques acceptent de vaincre leur peur et d'être les leaders du renouveau et de la survie. Leaders ne veut pas dire dominateurs, ça veut dire être capables de sacrifices.

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  7. "nous avons en Occident remplacé la culture par un système économique générateur de profits mais qui phagocyte tout, plutôt délétère pour le développement de la culture et de la morale et la transmission d'une génération à l'autre d'un héritage spirituel : les femmes qui travaillent faisant passer leurs ambitions professionnelles avant celles de la reproduction des générations, le taux de fécondité des femmes occidentales n'assurant plus son renouvellement":donc les femmes (forcément fautives...) devraient être des pondeuses enfermées à la maison?
    Le taux de fécondité des Fds étant inférieur au minimum requis pour assurer le renouvellement des générations,immigration ou non,elle est -à priori,car personne ne connaissant l'avenir-vouée à disparaître.

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    1. Il n'y a pas que les femmes qui sont fautives car beaucoup d'hommes occidentaux ont renoncé souvent à leurs responsabilités de pères. Oui en système libéral l'humanité est vouée à disparaître car la finalité d'un tel système n'est pas l'épanouissement moral et esthétique c'est-à-dire l'humanisme, mais uniquement un enrichissement sans limite sans dépenses pour la culture ou l'humanisme, mais uniquement pour ne pas générer une guerre civile et encore..., enrichissement sans limites, essence du système libéral, qui par ailleurs mais c'est un autre problème, ne profite qu'à une toute petite minorité de la population

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    2. Donc que les femmes restent à la maison pour torcher serait un épanouissement moral?
      Ensuite,la culture a un... Coût et réciproquement :Exemple:vous pouvez vous procurer gratuitement toute la littérature ("ancienne") gratuitement sous forme numérique.Son développement est lié au libéralisme,vos ordi ,tablettes...Consommation par excellence qui sont peu coûteuses et distribuées dans d'immenses quantités:effet du libéralisme qui correspond à une demande réelle:la culture devient gratuite (ou presque).Chacun est libre de ses choix dans le libéralisme,personne n'est empêché de se passionner pour une culture ou une autre,on est libre et responsable.Je ne pense pas que les être soient stupides,je ne crois pas non plus en la supériorité morale d'une catégorie de personnes sur une autre pour juger ce qu'elle fait.Rien n' est imposé.D'ailleurs,si moi j'aime la consommation au nom de quel droit serait-ce répréhensible? Et si j'en ressens un "épanouissement"?
      "ne profite qu'à une toute petite minorité de la population":cette année,les départs en vacances battent des records...
      Donc dans votre vision Marxiste :cette petite minorité devrait alors se rétrécir jusqu'à une "révolution prolétarienne".En réalité le revenu global par habitant augmente,avec effectivement quelques variations cycliques.

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    3. « "ne profite qu'à une toute petite minorité de la population":cette année,les départs en vacances battent des records. », c'est de la propagande libérale éculée que l'on nous ressert dans tous les JT de France et de Navarre, mais en réalité ces fameuses vacances sont un élément de l'asservissement de la petite bourgeoisie essentiellement blanche à des valeurs purement mercantiles. Pour ce qui est de la liberté et de la responsabilité en régime libéral, elle se résume le le plus souvent selon moi à ce qui est "autorisé" par la Fabrique du Consentement, donc in fine à un genre de conditionnement.

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    4. Quel conditionnement? Selon votre propre critère? Supposons que ce soit des "valeurs purement mercantiles":et alors,si ça leur plait?Si l'on suit votre logique,alors les khmers rouges avaient raison:retour aux champs pour retrouver les "VRAIES" valeurs ? C'est-à dire débarrasser le peuple de son conditionnement "petit bourgeois"?
      Pour le reste,interprétez-le comme de la propagande si vous le souhaitez...Pas moi.

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    5. "si ça leur plait ?", ils n'ont en réalité pas le choix. Pour ce qui est de la rééducation par la violence de la petite bourgeoisie aliénée et déliée par des valeurs mercantiles, je ne souscris pas aux méthodes violentes employées par les communistes une fois qu'ils sont au pouvoir, et qui a conduit à bien des massacres et des génocides, je souscris à votre analyse. Il y a peut-être une voie moyenne (comme dirait Bouddha), entre les excès du libéralisme et ceux du communisme aujourd'hui pratiquement éradiqué de toute la surface de la Terre, sauf en Corée du Nord...

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    6. Pourquoi n'auraient-ils pas le choix? Ils peuvent parfaitement rester chez eux et lire "Flaubert" sur un appareil numérique.Ensuite,personne ne souscrit aux méthodes violentes au départ ,c'est le processus que l'on enclenche qui débouche sur cette violence.Exemple avec la révolution débouchant sur la terreur ou 1917 débouchant sur Staline.C'est lorsque l'on décide de ce qui est bon ou non pour les autres que l'on rentre dans cette spirale parce que ces "autres" ne seront pas forcément d'accord avec moi,ne voient pas comme moi (c'est à dire ,auront -peut-être-un comportement "petit bourgeois").
      P.s: discutions très sympa,je suis obligé de vous laisser,à+.

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  8. Vous écrivez: «essentiellement catholiques, et certes juives» Il faudrait rajouter «et musulmanes». Relisez Ernest Renan celui qui a le mieux défini le terme de Nation. Il a écrit que sans les philosophes musulmans «Avicenne et Averroes il n’y aurait ni St Thomas d’Aquin ni Albert Le Grand». Algèbre, chiffres, chimie, ... et des centaines d’autres mots sont des termes arabes qui ont amené le développement des universités et la Renaissance en Europe.

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  9. Et vous, vous devriez cesser d'inonder le forum de "Causeur" d'élucubrations à caractère pédant +++ afin de nous faire croire à votre "pseudo culture" sur tous les sujets!

    "Or je ne peux tout expliquer comme vous par l'antisémitisme, puisqu'effectivement je ne suis pas juif, et cela me pousse à comprendre et non pas à adhérer aveuglément à la doxa libérale dont vous êtes une épigone et une thuriféraire."

    Si vous comprenez la doxa libérale, pour reprendre vos propos, c'est déjà un grand pas vers l'adhésion aveugle (dont vous vous défendez), vers justement les préjugés et opinions puantes sur les juifs...

    "Faites un peu l'effort de vous décentrer parfois et d'essayer de vous mettre dans la peau d'un goy, c'est pas si facile à porter..."

    N'inversez pas les rôles, si je puis dire... Que font les juifs en diaspora depuis des milliers d'années... se décentrer pour être conformes à la culture du pays d'accueil tout en conservant leur identité... Vous pensez qu'être dans la peau d'un juif c'est facile à porter au quotidien? Et bien les juifs d'adaptent!!!

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    1. Il y peu précisément les rôles se sont inversés, les chrétiens d'origine par culpabilité et pénitence de leurs crimes passés : qui d'ailleurs profita un temps plutôt aux personne de confession juive, au point qu'un écrivain non négligeable comme Pascal Bruckner, ne fit jamais rien pour démentir la rumeur selon laquelle il était juif, alors qu'il ne l'était pas réellement, matériellement, alors qu'il l'était peut-être spirituellement, parce que cela l'amusait et lui faisait sans doute une bonne publicité ; il était à la mode comme le furent globalement les juifs à partir des années 80.
      Aujourd'hui les temps changent, et cette compassion victimaire semble pleinement profiter à la population musulmane que l'on assimile aux damnés de la Terre à l'égard de qui l'on se doit de pratiquer un genre de discrimination positive : leur donner plus (toute notre compassion et notre sollicitude à l'égard des migrants) que ce que l'on accorde au Fds qu'ils soient d'origine chrétienne ou juive.
      Depuis les années 80 et la large diffusion dans les consciences occidentales d'un film comme « Shoah » de Claude Lanzmann, pour ne citer que le plus emblématique d'entre eux, la « maison France » a remis les clefs de sa spiritualité à des philosophes, penseurs, créateurs, très essentiellement juifs, qu'on le déplore ou bien que l'on s'en réjouisse, ce que remarqua un écrivain comme Renaud Camus, que Finkielkraut le grand ami de votre icône, Elisabeth Lévy, admire éperdument pour son courage non politiquement correct.
      Pour ma part je ne nie pas qu'un phénomène comme la Shoah constitue le plus particulier et inédit des génocides.
      Mais cependant, comment appelle-t-on un juif qui attribue la responsabilité du Mal et de la barbarie à tous les autres peuples, et qui se croit l'unique dépositaire du Bien et de la culture sur Terre ? C'est pourtant le réflexe de pas mal d'entre eux.

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  10. Comme il a encore été question du libéralisme, je ne résiste pas à ajouter mon grain de sel. Grand admirateur du druide nazi en tant que philosophe (on peut admirer le philosophe et mépriser l'homme) je trouve son analyse des origines du libéralisme (et du socialisme d'ailleurs) autrement plus intéressante que l'affirmation qu'il est l'enfant monstrueux d'Adam Smith et de Jean Calvin.

    Ce qu'il voyait à l'oeuvre derrière les idéologies modernes c'est la métaphysique du sujet. Le "je pense donc je suis" de Descartes. Pour aller très vite, avec Descartes l'homme devient un sujet qui a pour projet de dominer les objets qui l'entourent. L'homme retiré dans le fief de son ego entreprend de dominer la nature qui n'est plus qu'un réservoir de ressources qu'il faut exploiter. Non seulement l'homme est-il confiné dans les limites étroites de l'ego, mais qui plus est, il devient étranger au monde sans âme qui l'entoure.

    C'est de cette impulsion initiale que nait l'autonomie de la technique qui se développe sans frein, asservissant l'homme lui-même qui oublie son essence véritable.

    Voilà pour le libéralisme. Il est intéressant de constater que cette idée est à l'origine de l'engagement nazi de Heidegger. Oui, il était un nazi sincère qui voyait l'Allemagne comme seule capable de s'opposer à l'autonomie de la technique à l'Est sous le masque du bolchévisme, et à l'Ouest sous le masque du capitalisme : le sujet collectif affrontant le sujet individualiste. Il est intéressant de noter que de Jacques Ellul à Herbert Marcuse en passant par Jacques Derrida, et bien d'autres il a profondément influencé la pensée contemporaine. Il est à l'origine de la haine de la démocratie libérale qui anime nombre de nos intellectuels.

    Oui, il y a quelque chose d'angoissant dans ce processus aveugle qui a saisi nos vies et nos âmes sans que nous ne puissions apparemment rien faire pour nous y opposer.

    Sans jamais avoir vraiment rien renié de son engagement nazi, il a cependant infléchi sa pensée initiale dans laquelle il a discerné les ferments de la métaphysique du sujet : ce n'est pas d'une action volontaire du sujet (encore une fois) que l'on peut attendre le salut, c'est dans le détachement et la sérénité, le même détachement et la même sérénité que professait Maître Eckhart six siècles avant lui. Bien sûr, ce n'est pas exactement le détachement de tout ce qui n'est pas Dieu, mais ça y ressemble tout à fait. C'est en tout cas une attitude qui ne se laisse pas encombrer par les objets sans vie du monde de la technique et les idéologies pour ou contre ceci ou cela qui dominent nos esprits. C'est par un effort personnel vers la découverte de l'essence du monde que nous trouverons le salut.

    Le problème c'est qu'il n'a pas trouvé de recette pour redécouvrir l'essence du monde, à peine a-t-il suggéré quelques voies au travers l'art et le bouddhisme. Ce n'est en tout cas pas en vitupérant les riches, les possédants, et que sais-je encore que nous trouverons le salut. Nous nous y essayons depuis longtemps déjà pour le résultat que l'on sait, nous devrions sérieusement penser à changer de braquet. Ce n'est pas la technique qui est à craindre c'est l'illusion de domination qu'elle développe en nous.

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    1. Mon cher Lexomil ou "xomimil", reprenez donc un petit tranquillisant pour vous aider à trouver la sérénité, car il n'y a que comme ça que vous risquez de pouvoir la trouver ! Il existe peut-être une voie du milieu (comme le suggérait Bouddha), entre les excès du libéralisme et ceux du communisme.
      Il ne s'agit pas de vitupérer les riches et les possédants parce que leur attitude est immorale dans une optique qui serait catholique, même si elle est effectivement de fait, immorale. Mais parce que l'idée d'une croissance infinie dans un monde fini qui structure toute l'idéologie libérale depuis ses origines adam smithiennes, est un oxymore, une contradiction dans les termes qui ne peut logiquement conduire à terme qu'à la destruction de la planète. Malgré l'obstination de certains fanatiques de la technique à croire que la technologie nous sauvera avant de notre propre instinct d'autodestruction à l'oeuvre précisément dans l'idéologie libérale qui se déploie, par la création notamment d'une IA susceptible de tout réguler et de contrôler nos excès, bref de nous sauver...
      Personnellement je n'y crois pas du tout, je suis totalement sceptique concernant la notion de progrès, et j'ai la nostalgie du passé, où l'on savait encore faire bien les choses et surtout bien vivre, peut-être un peu moins longtemps, mais de façon beaucoup plus sereine et épanouissante, davantage en harmonie avec les lois de la nature qui structurent notre esprit. Morale, esthétique, philosophie, architecture, arts... tout était mieux avant et le passé générait de la beauté, alors que le présent ne génère partout que de la laideur, c'est la perception que j'ai du réel en tout cas. Combien de temps, sous un tel régime drastique privé de toute transcendance, l'humanité qui paie de mots concernant ses propres droits en régime démocratique soi-disant émancipateur (alors qu'en réalité il délie et donc aliène), comme légitimation de la modernité et de tous les excès qu'elle génère, tiendra-t-elle encore ?
      Pourquoi l'homme devient-il étranger au monde sans âme qui l'entoure ? Précisément parce qu'un monde sans âme est un monde absurde qui ne peut générer que des étranger dans leur propre monde, celui qu'ils ont créé, cédant en cela aux chants des sirènes de la technique. Il est trop tard semble-t-il pour faire marche arrière, alors la société, sa culture en crise et son école pareillement en crise et en cris (d'enfants perdus qui crient de désespoir et s'adonnent à la violence gratuite et au vandalisme au lieu de raisonner, privés de modèle d'autorité qu'ils sont comme dans "Sa majesté des mouches"), ne peuvent plus rien faire d'autre qu'encourager les moins « abîmés» des étrangers, ceux qui sont encore capables de croire et d'espérer en l'avenir, à poursuivre leur folle fuite en avant, vers le salut qu'ils croient pouvoir trouver dans l'IA, qui constitue pour eux l'aboutissement ultime des progrès de la technologie qui nous sauvera de nos excès. Autrement dit seule l'IA serait susceptible de stopper enfin la machine à progrès exponentiels qui nous rendent malades : c'est évidemment une grossière illusion selon moi.

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    2. Très beau commentaire.
      J’ ai Souvent ce sentiment que nous allons être asphyxiés par la laideur, aspirés par la vacuité de nos vies au service d’un système de profit qui broie les âmes et des machines qui suppriment notre autonomie chèrement gagnée par des siècles de labeur et d’apprentissage. Tout cela dans une rapidité vertigineuse.

      Sinon tout va bien :)

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    3. Le capitalisme ou néocapitalisme aujourd'hui, n'est pas seulement amoral, il est même plus que ça, il est selon moi immoral aujourd'hui. Il génère de la misère matérielle, mais plus seulement puisqu'il produit aussi une énorme misère spirituelle et toutes les tragédies qui l'accompagnent. On peut voir effectivement tous les attentats qui se sont multipliés en Europe comme des épiphénomènes remarquables liés directement aux effets du néocapitalisme, et sa volonté de remplacer une population de souche par une population plus rentable et à meilleure marché, dans un souci de réaliser toujours plus de profits. Ce remplacement est aussi devenu pleinement visible dans la mutation ethnique d'une équipe sportive comme l'équipe de France de football par exemple, toujours dans un souci de rentabilité et de réaliser des profits, et même si pour cela le peuple de souche en est réduit à perdre de façon de plus en plus rapide, son identité, qui faisait aussi son unité et sa capacité à produire de la morale, de l'esthétique, de la philosophie, de l'architecture, des arts... qui le structurait au sein d'un cercle vertueux. La majorité des Français se nourrissaient de la beauté et dans un mouvement de réciprocité, ils produisaient de la beauté. Aujourd'hui, comme le montre le dernier film de Pasolini de 1975, on nourrit l'humanité de merde, pas étonnant qu'elle produise partout de la merde, et avec cruauté pour couronner le tout.

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    4. Cuba se met à l'économie de marché, les anciens compagnons (et leurs familles) de Fidel revendent chers aux riches yankee, les biens que la révolution avait spoliés aux "possédants" de l'époque! Comme quoi les grands idéos servent ceux qui les utilisent afin de prendre la place de ceux qu'ils accusent de spolier les peuples! Au final ce sont toujours les mêmes qui trinquent et les mêmes démagos qui ramassent la mise! C'est majoritaire pire après les révolutions communistes qu'avant, surtout lorsqu'elles sont menées par des fils de bourgeois en quête d'aventures (Fidel et le Che). Et oui "c'était tellement mieux avant" C'est ce que disent tous les vieux (et certains jeunes idéalistes qui n'ont pas connu avant) qui n'ont gardé que le meilleur et oublié le reste ! C'est profondément humain, mais pas très réaliste !!! Nous sommes 5.6 milliards de citoyens de la planète en plus depuis 1900, le solde d'extrêmes pauvres est toujours sensiblement le même 700 000 alors en proportion nous avons progressé, et majoritairement ce solde est dû aux pays qui n'ont pas aboli les systèmes de castes, rien à voir avec le capitalisme et la mondialisation !!!

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  11. Ce que je vous reproche c'est de croire que l'on peut remédier à nos maux par une action volontaire, je m'en explique...
    L'Occident a une idéologie : le libéralisme. On peut comme moi préférer vivre en Occident et adhérer (peut-être par dressage) à cette idéologie, on peut aussi en constater les failles et s'en inquiéter.

    La démocratie, les Lumières, l'humanisme, les droits de l'homme sont indissociablement liés au libéralisme. C'est là que sont ses fondements idéologiques. Churchill disait que "La démocratie est un mauvais système, mais [qu'] elle est le moins mauvais de tous les systèmes". On retient généralement la seconde partie , et on a trop tendance à en oublier la première.

    Il est bien sûr difficile aujourd'hui (sauf pour qui aime la provocation) de critiquer l'humanisme, la démocratie, et les Lumières, alors on se lâche sur le libéralisme, le néo-libéralisme, l'hyperlibéralisme, etc. On évite ainsi les sujets difficiles, et ceux qui fâchent vraiment.

    Nous pouvons tous constater que l'Occident traverse une grave crise morale, il est normal que beaucoup cherchent des causes : homo festivus, relâchement des moeurs, perte des valeurs, nihilisme.

    Il y a eu deux grands penseurs du nihilisme Nietzsche et Heidegger. Pour Nietzsche le nihilisme c'est la haine du monde tel qu'il est pour lui préférer des mondes tels qu'ils devraient être. Il oppose à ce nihilisme le volonté de puissance, pour Heidegger le nihilisme c'est la volonté de puissance elle-même justement.

    Tous deux s'accordent sur l'idée que la métaphysique des modernes (en gros les philosophes d'après la renaissance) est à l'origine du nihilisme, en particulier Descartes.

    On peut facilement trouver des exposés clairs de ces idées, par exemple ce remarquable texte d'Alain de Benoist http://data.over-blog-kiwi..... Il y a aussi, à propos de l'humanisme, le livre de Peter Sloterdjik "Règles pour le parc humain".

    Dans un cours consacré à Heidegger, Luc Ferry montre de façon très claire comment le capitalisme débouche sur la volonté de puissance au travers du benchmarking. La concurrence pousse les entreprises à se comparer les unes aux autres et à sans cesse s'améliorer. Ce processus est aveugle la seule justification aux efforts consentis est de rester compétitif, la seule raison à l'oeuvre est la raison hypothétique (pour arriver à faire ceci il faut faire cela), la raison pratique (il faut faire ou ne pas faire ceci ou cela) est absente. Il ne s'agit pas de rendre le monde meilleur, ou toute autre chose, il s'agit seulement d'être efficace. Ce modèle s'est imposé partout, à tous les niveaux de notre société. Nos politiciens cherchent seulement à être élus, nos artistes à acquérir de plus grandes parts d'audience, nos scientifiques à obtenir des fonds pour leur recherche, etc. Nous sommes entrés dans un monde ou la volonté de puissance domine chaque aspect de la vie des hommes. Cette course effrénée à l'efficacité en tout sans autre objectif qu'elle-même est l'expression même du nihilisme.

    Accuser les riches ou les puissants n'a aucun sens ils ne maîtrisent pas plus que les autres la volonté de puissance, ils en sont tout autant les marionnettes que les autres. Il est illusoire de croire que des changements de régime ou des révolutions parviendraient à changer le système ce ne seraient que de nouveaux recours à la volonté comme moyen d'y parvenir. Le plus inquiétant finalement est que la volonté de puissance est nichée au coeur même de notre idéologie, dans l'idée cartésienne que l'homme retranché dans son ego a vocation à dominer le monde, dans la métaphysique du sujet, dans l'affirmation humaniste que l'homme est la mesure de toutes choses. Les moyens mêmes de la critique de notre idéologie sont eux-mêmes contaminés car ils se basent sur la volonté du sujet. C'est ce qui faisait dire à Heidegger que le nihilisme est le destin de l'Occident.

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    1. Je pense à peu près la même chose que vous sur les liens entre le libéralisme et la démocratie et les droits de l'homme. Je ne sais pas si dans le lien de causalité c'est le libéralisme qui génère l'humanisme ou le contraire. Il me semble que la pensée libérale est un peu plus récente que l'humanisme qui puise ses racines dans la Renaissance. C'est l'humanisme de la Renaissance qui selon moi va aboutir aux premiers philosophes de la métaphysique du sujet, et donc à la subjectivité occidentale. Avec les moyens techniques mis à disposition, aujourd'hui la technologie de pointe, cette métaphysique s'est répandue sur la totalité du globe, aucun lieu si reculé soit-il en Patagonie, en Papouasie en Amazonie ou ailleurs ne peut y échapper.
      Effectivement l'idéologie libérale joue aussi un rôle déterminant car c'est aux moyens du commerce que la métaphysique du sujet étend son emprise, que la subjectivité prédatrice de l'homme blanc s'impose partout. On pourrait dire que tous les hommes à travers la planète, qu'ils soient jaunes, noirs, métissés ou blanc, sont en réalité devenus des hommes blancs, animés de la même subjectivité prédatrice.
      Animés de la même subjectivité prédatrice car on a réduit l'homme à n'être qu'un animal comme les autres, vous avez raison de le souligner. Ce qui caractérisait autrefois l'homme, c'était la transcendance, ce n'est plus le cas aujourd'hui, nous sommes au ras du caniveau spirituellement.

      On ne peut plus s’adonner à la contemplation pour y trouver une forme de salut et de sérénité, précisément parce que sous l'action de l'homme, le monde a tellement perdu son âme qu'il en est devenu avant tout absurde. Si cette absurdité était anodine et inoffensive, il n'y aurait rien à redire, cela pourrait même être drôle, mais pour couronner le tout elle est féroce et cruelle, elle est violente et fait un nombre considérable de victimes, elle a broyé depuis longtemps ce qui faisait que le monde avait une âme. Cette absurdité violente n'est pas tragique, car le propre du tragique est d'être beau, alors que ce qui caractérise la modernité est avant tout la laideur, donc les victimes n'y périssent pas tragiquement, mais de façon absurde et dérisoire, dans la plus complète indifférence.
      Personnellement je suis dans l'incapacité de faire abstraction du réel qui m'entoure et de la laideur qui le caractérise, cela nuit à ma capacité de contemplation et de détachement, à l'instar de la grande majorité de nos contemporains qui ne s'en rendent pas forcément compte. Ceci d’ailleurs que je sois en Occident ou en voyage dans un pays lointain, partout c'est le même monde avec son idéologie du « doux commerce » qui a tout transformé, qui a tout corrompu, de l'environnement extérieur jusqu'à l'esprit de l'homme lui-même, de plus en plus vorace effectivement à mesure que la pression qui s'exerce sur lui, dans le sens de l'injonction qui lui est faite de « s'adapter ou mourir », s’accroît.
      Je suis de plus en plus dans l'incapacité de m'émerveiller du monde qui m'entoure, l'émotion qui prédomine est un genre de dégoût. Ceci dit vous avez raison, nous sommes tous corrompus et contaminés par l'idéologie, du plus pauvre au plus riche (mais les riches sont bien plus immoraux que les pauvres).
      Ce qui prédomine c'est effectivement la volonté de puissance qui est une forme de nihilisme, je rejoins Heidegger en cela, et croyez-moi que je l'ai expérimenté douloureusement au sein de ma propre famille qui se déchire au nom de cette volonté de puissance. Pour ses membres globalement la fin justifie les moyens, y compris le sacrifice de certains enfants de la famille, et ils n'ont évidemment plus aucune moralité, mais laissons ça de côté, assez parlé de moi.

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    2. Le monde peut de moins en moins être "tel qu'il est", car il a déjà été dorénavant trop modifié, tout retour en arrière est donc devenu impossible, et contrairement aux optimistes qui comptent sur l'IA pour nous sauver de nos excès et de notre corruption spirituelle intrinsèque et acquise en 500 ans de transformation active du monde, je pense qu'elle ne nous sauvera pas.
      Le monde "tel qu'il est“ est aujourd'hui une construction idéologique qui découle du libéralisme et l'injonction qui nous est faites de nous y adapter est de l'ordre du prosélytisme idéologique, voire du fanatisme. Cette injonction d'adaptation imposée est un dressage qui commence à l'école aux moyens de l'instruction, ce n'est pas du tout un mouvement naturel, les anciens auraient dit une inclination de l'âme... Mais précisément le monde a perdu son âme, tout y est noyé dans l'artificiel et la pacotille.
      Sur le forum du magazine Causeur, la majorité des gens qui s'y expriment ne sont pas seulement des militants de l'idéologie libérale, ce sont même pour certains des fanatiques prosélytistes qui font régner constamment une forme d'intimidation et de terreur idéologique.

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    3. Une philosophie du sujet débouche généralement sur une idéologie. Quand à l’affirmation que la volonté de se changer soi-même revient à la volonté de changer l’homme c’est précisément ce que propose l’humanisme, le substrat du libéralisme, ce n’est pas ça qui est proposé ici. Croire que le libéralisme échappe aux maux du modernisme est une illusion. Encore une fois, il n’est pas question de tomber dans les pièges de la haine du libéralisme, je crois avoir pris certaines précautions à ce propos, mais d’essayer de surmonter les apories auxquelles nous sommes confrontés.
      L’instruction comme dressage de l’animal rationnel est bien l’image de l’échec de l’humanisme, il faut trouver autre chose, l’homme n’est pas un animal, c’est là le point essentiel.

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  12. C'est quoi pour vous le libéralisme ?
    - La subvention de l'agriculture en Europe qui empêche l'Afrique d'accéder au marché et de générer des revenus
    - les lois et normes européennes+couche francaise tellement nombreuses, complexes et confuses que seules les grand groupes sont en mesure d'appliquer ou d'avoir un service juridique suffisamment important aux détriment des PME qui ne peuvent plus exister sinon d'être hors-la-loi ?
    - Les barrières douanières qui n'existent pas qu'aux US.
    - Les innombrables prélèvements et taxations qui frisent parfois le ridicule comme la taxation des abris de jardin ?
    - la subvention de la culture en France, qui fait que ce sont nos élus qui décident qui est un artiste acceptable ou non avec vos sous ?
    - les subventions en tous genres en fonction des modes, un jour les poils à bois, un autre jour le solaire, un jour l'isolation et puis un autre les petites voitures,.....
    .....
    Je ne sais pas ou vous voyez du libéralisme, dites le moi, je ne vois que de l'hyper-étatisme.

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    1. La pensée libérale est une vieille idée qui a plus de 300 ans et qui depuis a fait son chemin, qui constitue aujourd'hui une chaîne de causalité sur laquelle on ne peut revenir. La conséquence la plus visible est que l'homme ne s'y surpasse plus lui-même pour accéder à la transcendance par le biais notamment de l'art, mais qu'il y accumule exponentiellement des richesses, et que cela ne constitue plus que son seul horizon et son seul projet de société.
      Vous déplorez qu'il y a trop de redistribution au moyen de l'étatisme, par la taxation des riches, vous êtes donc un ultra libéral prônant des dérégulations sauvages, afin que les riches s'enrichissent encore plus, et que les pauvres s'appauvrissent. Je connais ce raisonnement, vous n'en avez jamais assez...
      Cela ne vous suffit pas que chaque année les riches le soient de plus en plus. Selon le classement Bloomberg des 500 plus gros milliardaires de la planète, l'année 2017 a été particulièrement faste. Les fortunes combinées de tous ces "super-riches" a bondi de 900 milliards de dollars. C'est quatre fois plus qu'en 2016.
      Au total, ces 500 hommes et femmes possèdent aujourd'hui 5 300 milliards de dollars. Un chiffre astronomique : c'est plus que le PIB de la France (2 465 milliards de dollars) et le montant de la dette française (2 698 milliards de dollars) combinés.
      Tout ça c'est les chiffres de 2017, cela va sans doute encore bondir en 2018.
      Non visiblement cela ne vous suffit pas, votre comportement n'est pas seulement amoral, il est immoral.
      Ce n'est pas que j'aime particulièrement les pauvre ; mais ils sont moins immoraux que les riches, et oui je préfère la morale au vice (même si le « vice privé » constitue l'un des fondements de l'idéologie libérale), c'est un crime docteur ?

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    2. Laissez-le, Lolo59, j'ai déjà essayé, il est imperméable aux arguments... En plus, il parle à priori la même langue, mais il utilise un autre dictionnaire (et je ne sais même pas où il se l'est procuré).

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    3. Disons que je fonctionne avec un autre logiciel de lecture du réel que le vôtre, je pourrais dire tout aussi bien de vous dans un mouvement de réciprocité, que vous êtes imperméable à mes arguments.
      Votre idéologie vous met des œillères qui précisément vous empêche de voir le réel, c'est-à-dire le monde tel qu'il est, c'est le propre des idéologies, elles sont comme un parapluie qui protège des intempéries, mais en même temps elles anesthésient votre sensibilité et votre appréhension du réel.
      Mais je sais, vous refusez d'admettre que le libéralisme soit une idéologie, selon vous c'est l'état naturel de l'homme, alors qu'il suffit d'ouvrir les yeux pour s'apercevoir qu'il s'agit d'une construction artificielle à laquelle l'homme doit s'adapter pour survivre. Il s'agit en réalité de tout sauf d'un état naturel. À l'état de nature, l'homme n'est pas si méchant que dans une société libérale, car le « vice privé » constitue l'un de ses fondements, le « mal » y est donc toléré à condition qu'il rapporte de l'argent, et c'est plutôt la pauvreté qui est criminalisée, car non conforme au projet libéral d'enrichissement exponentiel.
      Si Rousseau était encore vivant pour voir ce qu'est devenu l'idéal des Lumières, il se pendrait dans la minute... Mais lui était réellement un philosophe, pas un idéologue.

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