dimanche 29 juillet 2018

Le plan de com. de l'Élysée sur l'affaire Benalla, constitue-t-il un genre de « pollution » idéologique ?



Bien sûr qu'il faut moins polluer, mais les initiatives individuelles de plus ou moins sympathiques chevelus babas, sont dérisoires et vouées à l'échec.
L'idée phare du libéralisme d'une croissance infinie qui ne peut être remise en question, dans un monde fini est un oxymore, une contradiction dans les termes qui ménera fatalement à la destruction de la planète : parce que l'on ne peut pas survivre dans un monde où il n'y a aucune limite à l'exploitation exponentielle des richesses.
C'est donc tout le système libéral qu'il faut remettre en question si nous voulons tout simplement sauver la planète, sans parler de la destruction de tous les équilibres anthropologiques qui constituaient comme des garde-fous à l'hybris constitutive de la nature humaine, qui désormais n'a plus aucun frein à sa volonté de puissance débouchant sur le nihilisme.

Evidemment pour leur petit confort moral et matériel, et surtout parce qu'ils trouvent trop d'avantages matériels dans le système tel qu'il est, pratiquement aucun de nos contemporains n'est prêt sincèrement au sacrifice que constituerait une remise en question radicale du modèle libéral, à part quelques exceptions notables comme Rabhi ; modèle directement inspiré de ses prémisses idéologiques, tels que théorisées par Adam Smith.
Adam Smith qui dans ses prémisses idéologiques, est dans le déni de la socialité naturelle constitutive de la nature humaine, et qui postule abritrairement que l'homme se construit à la manière d'un Robinson sur une île déserte sans avoir besoin d'interractions avec ses pairs, pourvu qu'il s'enrichisse égoïstement, et précise-t-il même vicieusement, puisqu'un des adages matriciels de sa théorie est : "vice privé, vertu publique".
C'est une telle conception libérale et en réalité anti-naturelle de l'homme, c'est-à-dire vraiment éloignée de sa nature profonde faite d'un besoin d'élévation spirituelle au moyen de la transcendance, qu'elle s'exprime par la religion ou l'art, qui nous a conduit à l'aporie dans laquelle nous sommes, que dénonce Shaka Ponk et son collectif.

La soit-disant liberté de conscience pour justifier une telle conception anti-naturelle de l'humanité, constitue un argument absolument fallacieux, car effectivement le pouvoir n'a généralement aucun scrupule, pour orienter et gagner l'opinion à sa cause, à recourir par les médias, la publicité et la propagande, à ce que certains penseurs ont théorisé sous le nom de « fabrique du consentement ». Théorie mise au point par Lippmann au début du XXème siècle aux Etats-Unis dans l'objectif de manipuler les masses, et dont use et abuse tout pouvoir libéral depuis et destinée précisément à abolir toute liberté de conscience chez le citoyen, au moyen d'un embrigadement par une instruction idéologiquement orientée et d'un conditionnement par les médias et la publicité.

La « fabrique du consentement » ou « plan de com de l'Elysée », n'est ni plus ni moins qu'une théorisation et une justification de la volonté de manipulation de la part du pouvoir, il est normal qu'elle trouve en contrepartie et dans un mouvement de réciprocité, un écho complotiste spontané au sein des foules. Même si une des tâches dévolues à l'instruction par les autorités libérales est de combattre les préjugés du complotisme par le « vrai » savoir.

Une telle conception n'est ni plus ni moins qu'une justification idéologique de la manipulation, en considérant que le peuple, les masses ou la foule ne possèdent pas la capacité de penser et de réléchir. Comme si au passage, dans l'intimité de sa conscience, chacun ne pouvait pas faire abstraction de la bêtise constitutive de la foule, dont il est un atome à part entière.
Non ! L'idéologie libérale considère l'homme (elle l'a construit ainsi par sa volonté propre) comme un atome isolé donc aliéné et stupide, faible et manipulable ; et tout peuple comme une foule dangereuse susceptible de débordements révolutionnaires ou émeutiers, qu'il faut contrôler.

Ce qui au passage remet en question la notion même de démocratie et de liberté de conscience, et rend illégitime et de mauvaise foi, toute dénonciation par le pouvoir de la pensée complotiste chez le peuple, les masses ou la foule. Car en réalité puisque précisément le pouvoir libéral se définit par l'esprit de manipulation ; le peuple, les masses ou la foule sont tout à fait légitimes lorsqu'ils dénoncent cette volonté de manipulation.
Cela remet en question l'idée même de démocratie parce que les autorités libérales ne considèrent pas l'homme comme un individu capable de liberté de conscience et de réfexion, mais comme un atome isolé qui vaque à ses occupations pour s'enrichir et facilement manipulable, car coupé de toute interraction avec ses pairs, et le peuple comme une foule dangereuse qu'il faut contrôler par la propagande de masse, publicitaire ou médiatique.

Et c'est alors que le pouvoir toujours de mauvaise foi et de façon illégitime, est tout heureux de pouvoir stigmatiser le peuple très généralement du terme de COMPLOTISME. Surtout lorsque le peuple ou les atomes qui le composent, cherchent individuellement ou collectivement à briser toutes les entraves qu'exerce le pouvoir libéral sur lui (le peuple), ou eux (les atomes qui le composent), 

8 commentaires:

  1. Il n'y a pas de plan de com' il n'y a pas de plan c tout le problème d'ailleurs...c'est pour ça qu'on peut pas être complotiste je serais complotiste si macron savait penser et parler. Ca n'est pas le cas. Je vous arrête tout de suite. Si le libéralisme c'est se retrouver à 7 milliards d'individus voir 9 avec 2 voitures par famille. Alors là vous avez entièrement raison. On va droit dans le mur mais est ce à voir avec un égoïsme inconscient et individuel propre à l'individu plutôt qu'a une conscience politique quelconque ? Je suis désolé de vous décevoir mais le politique ne peut rien contre l'instinct de reproduction. Quand lordon dit qu'il faut changer de cadre il serait plus honnête de dire qu'il faudrait changer la nature humaine et que la politique ne peut pas juguler l'instinct de reproduction et la nécessité car qui est prêt maintenant qu'on sait que le climat se dézingue à ne plus rouler en bagnole par exemple ? ....quelqu'un ?
    Et qui promet par un simple bulletin de vote des lendemains qui chantent est un fiefé manipulateur. Attali a raison sur un point mais c'est impossible, une gouvernance mondiale. De sages si possible. Mais vouloir juste aller à contre courant du libéralisme dans un seul pays c'est juste mourir de suite quand on connait la disparité de niveau de vie d'un pays à l'autre. Les services publics par exemple. Soit on augmente les impôts, soit on rationalise beurk un mot de droite, soit on emprunte à des épargnants chinois qui n'en n'ont rien à foutre de nos services publics... chinois qui sont en compétition avec nous au passage c à d qu'ils nous niquent vu qu'ils ont tantôt moins de charge langage de droite ou moins de cotisation langage de gauche. Soit on taxe les riches robin des melenchon ça passe ou ça casse. Qu'est ce qui fait croire à melenchon que le riche va rester pour partager son bas de laine parcequ'atteint d'un subit élan de générosité ? Bon melenchon y croit pas lui d'ailleurs il était blême quand il a cru qu'il allait passer l'année dernière. Parceque être dans l'opposition c une chose, gouverner en est une autre cf le brexit. Enfin bref, faut pas se jouer du pipeau on est mal barré. Ah oui un mot sur la constituante. Ceux qui veulent une constituante à la melenchon n'ont jamais fait de musique dans un groupe

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    1. Ceux qui veulent une constituante à la melenchon n'ont jamais fait de musique dans un groupe", pourquoi, c'est très conflictuel ? Oui évidemment que l'on ne pourra pas changer la nature humaine, mais de là à dire que le libéralisme est le système le plus conforme à la nature humaine, je ne pense pas... à moins que la nature humaine souhaite sa propre destruction, ce qui est au passage une des caractéristiques à l'oeuvre dans le nihilisme contemporain. Nous avons été depuis tout petit, endoctrinés, conditionnés, formatés pour servir l'idéologie libérale, effectivement ce n'est pas prêt de changer... Il faudra juste une énorme catastrophe atomique ou écologique, avec un ou deux milliards de morts, pour qu'éventuellement il y ait une volonté de changement. Le mieux aujourd'hui pour se prémunir de l’idéologie libérale et de ses excès insupportable, est sans doute une forme de détachement, éventuellement dans des formes d'anarchisme, plutôt que d'avoir la volonté de changer quelque chose, puisque de toute façon c'est impossible. C'est un mouvement d'une puissance inouïe dans toute l'histoire de l'humanité et qui en outre est vieux de plus de 300 ans, donc qui a eu le temps de se développer très puissamment, au point qu'aujourd'hui il n'y a effectivement aucune alternative, audible en tout cas.

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    2. Je pense qu'effectivement nous sommes obligés d'aller dans le mur pour effectivement reconstruire sur ce qui restera. Encore une fois pas certain que le fait d'être soudainement dans l'histoire de l'humanité arrivé à 7 et bientôt 9 milliards. Il n'y a aucune projection au delà car nous n'en savons rien et pour cause soit le fait du libéralisme. Il se peut simplement que notre capacité à maitriser dame nature aura été un cadeau empoisonné. Et oui la musique en groupe c la chienlit car on est rarement d'accord.

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    3. Je vous cite : « Il n'y a aucune projection au delà car nous n'en savons rien et pour cause soit le fait du libéralisme. Il se peut simplement que notre capacité à maîtriser dame nature aura été un cadeau empoisonné. »

      Vous ne croyez pas si bien dire, l'idéologie libérale n'est qu'un des multiples fruits, mais qui a pris et s'est transformé aujourd'hui en arbre gigantesque, de la métaphysique du sujet, telle qu'énoncée par Descartes, se proposant comme projet la maîtrise et la possession de la nature qui nous entoure. Au passage d'ailleurs où les animaux étaient réduits au rang de machines insensibles, et donc exploitables à merci, ainsi que tout le reste du monde sensible. Une telle conception métaphysique découle d'ailleurs d'une conception religieuse qui remonte à l'Ancien Testament, qui est une théorie anthropocentriste, où toute la création, flore et faune, est au service de l'homme, ceci est expliqué dans la Genèse.

      Genèse 1 contient l'ordre du Créateur à l'homme créé à l'image de Dieu : « Soyez féconds,
      multipliez, remplissez la terre, et l'assujetissez ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les
      oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre » (v. 28). À l'époque moderne et
      contemporaine marquée par les succès de la science et de la technique, par l'industrialisation et le machinisme, on s'est souvent référé à cet ordre comme constituant le fondement et la justification de l'actuelle civilisation de domination sur, voire d'exploitation de la nature. Les sciences des moyens, essentiellement les sciences économiques, procèdent d'une telle compréhension des choses. Celle-ci est-elle vraiment légitime, l'homme est-il « maître et possesseur de la nature » comme le dit Descartes ? La nature est-elle réductible en moyen ? la conception même des sciences économiques comme sciences des moyens peut-elle se réclamer de la Bible ?

      Tout s'enchaîne logiquement, et la chaîne de causalité a des racines très lointaines et en même temps très profondes donc, qui assure sa solidité dans le temps, et même si le résultat logique d'un tel enchaînement de causes, pourraient bien nous amener à un genre d'autodestruction, puisque les ressources naturelles et énergétiques ne sont pas exploitables à l'infini, et qu'à un moment forcément la nature imposera une limite à notre appétit démesuré.

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  2. Il semble qu'aux yeux de Macron, l'affaire Benalla représente le type même de la "fake news", qui lui fait perdre de façon totalement injustifiée des points de popularité dans les sondages. Désormais, à en croire le discours officiel, ce ne sont plus les médias ni même les syndicats policiers, jaloux, qui sont responsables... mais Poutine en personne.
    A quand une bonne guerre avec le type qui a fait élire Trump et cherche à déséquilibrer le Président "de tous les Français" ?

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    1. C'est sûr que quand c'était un clown inféodé aux intérêts occidentaux comme Eltsine qui dirigeait le pays, et le plongeait dans la crise et le marasme, c'était tellement mieux, et plus confortable pour la conscience des Occidentaux.
      Un type comme Poutine qui défend les intérêts de son pays, qui plus est aux ressources naturelles et énergétiques énormes, qui affirme sa souveraineté et celle de son pays sur l’échiquier mondial, qui ne se laisse pas faire, ça dérange, ça fait désordre...
      Surtout lorsque l'on est européen et que l'on a été habitué depuis le début des années 80 aux compromissions grandes ou petites, et globalement à se coucher devant les intérêts de l'impérialisme américain, qui constitue une forme d'oligarchie monstrueuse générée par une idéologie libérale qui trouve enfin à se déployer pleinement, c'est-à-dire en diffusant à l'ensemble de la planète son prêt à penser appauvrissant intellectuellement, et son mode de vie délétère, en comparaison de laquelle l'oligarchie russe, fait figure de pâle imitateur, de nain.
      Mais le nain est encore trop grand pour les possédants et dirigeants libéraux occidentaux qui voudraient tout écraser sous leur passage, et qu'aucune tête ne dépasse du rang, et le "nain" sert souvent et très confortablement moralement parlant, de coupable idéal à tous les dérèglements de nos belles démocraties des droits de l'homme...

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  3. Alors là chapeau ! C'est super bien écrit. Mais au fond qu'est ce que vous voulez dire ? Que l'actuel gouvernement nous manipulant en contrepartie la pensée complotiste serait justifiée ? Avez vous une preuve de manipulation du gouvernement qui rendrait une pensée complotiste de bon aloi ? Ou c'est juste pour dire que comme macron est au pouvoir et que vous ne le souhaitiez pas, l'élection était truquée. Pis la doxa libérale agit sur les foules comme des charmeurs de serpents alors que l'inverse...donc melenchon pour ne pas le nommer était là pour nous ouvrir les yeux ? Et depuis quand avez-vous vu un représentant de la gauche crédible c'est à dire pas melenchon ?

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    1. « La Fabrique du Consentement », théorisée par Lippmann fait partie de la panoplie libérale, il s'agit effectivement d'une manœuvre délibérée de la part du pouvoir libéral pour contrôler les foules dangereuses et émeutières spontanément. Heureusement pour le pouvoir libéral qu'il existe des instruments de contrôle et de coercition très puissants et persuasifs, sinon il y aurait déjà eu des émeutes fatales pour lui. Nous vivons aussi dans ce qu'on appelle une « société de contrôle ».

      Le monde peut de moins en moins être "tel qu'il est", car il a déjà été dorénavant trop modifié, tout retour en arrière est donc devenu impossible, et contrairement aux optimistes qui comptent sur l'IA pour nous sauver de nos excès et de notre corruption spirituelle intrinsèque et acquise en 500 ans de transformation active du monde ou « volonté de volonté », je pense qu'elle ne nous sauvera pas.
      Le monde "tel qu'il est“ est aujourd'hui une construction idéologique qui découle du libéralisme et l'injonction qui nous est faite de nous y adapter est de l'ordre du prosélytisme idéologique, voire du fanatisme. Cette injonction d'adaptation obligée est un dressage qui commence à l'école au moyen de l'instruction, ce n'est pas du tout un mouvement naturel, les anciens auraient dit une inclination de l'âme... Mais précisément le monde a perdu son âme, tout y est noyé dans l'artificiel et la pacotille.

      ce qui pourrait nous sauver est dans ce que j'évoquais quand je parlais de ce qui caractérisait l'homme par le le passé, et qu'il a oublié aujourd'hui (le fameux "oubli de l'être" évoqué par Heidegger ?) : la transcendance, la capacité à se surpasser soi-même pour atteindre le divin, et qui est tellement visible dans les œuvres d'art transmises du passé et si peu dans l'art contemporain notamment.
      Ce n'est effectivement pas la dérisoire et sans doute violente volonté politique de Mélenchon qui nous sauvera, ou changera quelque chose, si ce n'est en pire effectivement.

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