jeudi 2 octobre 2014

L'homme est un coût pour l'homme

Il faut se rendre à l'évidence, je suis venu trop tard à l'intellect. Les socialistes modernes, le "PSD", ne fait preuve d'aucune imagination pour contrecarrer la crise : réduire les coûts, en premier lieu celui du travail. Moderniser, c'est-à-dire réduire les coûts, investir et augmenter l'offre sans augmenter la demande. Logiquement l'homme est devenu un fardeau pour l'humanité, logiquement la question de l'euthanasie volontaire (pour les gens sains de corps et d'esprit mais qui estiment qu'ils coûtent trop cher à la société), devrait se poser, puisque tout est une question de réduction des coûts, d'intelligence comportementale et de discipline. Or l'homme est un coût pour l'homme. Donc la modernisation de la société devrait passer par une modernisation de l'espèce humaine, en réduisant son coût pour l'espèce humaine : c'est cela la logique malheureusement du libéralisme économique, logique totalement triomphante aujourd'hui, sans autre alternative que de vieilles résistances corporatistes (les pilotes d'avion à 17 000 euros par mois, et les notaires) et sociales. C'est la logique de la "liberté" anglo-saxonne qui l'emporte sur la logique égalitaire française : pour s'en sortir il faut sortir du troupeau, condamné à une sorte d'abattoir de plus en plus légitime et légitimé. C'est bien la question de la régulation de l'espèce humaine pour la préservation de l'environnement qui se pose aussi. Or la question de la régulation de l'espèce humaine n'est jamais posée puisque la question de l'euthanasie est une question tabou, notamment pour des raisons historiques, puisque l'euthanasie renvoie à la question de l’État nazi. Et qui voudrait voir une société où ses enfants peuvent se donner la mort librement ? 

Les deux fondements qui régissent la vie humaine sont l'instinct de conservation et le principe d'identité (suis-je bien moi-même?), le regard est tourné sur soi, avant de s'ouvrir à l'extérieur. Par conséquent l'homme se regarde le nombril, quand il fait du mal aux autres (par sa "liberté", dont l'expression sociale est le libéralisme économique), et bien sûr quand il détruit son environnement.


Je peux paraître contradictoire puisque je prône une forme de régulation, et que le libéralisme économique est une forme de régulation, en éliminant de la société humaine ses "parasites". Or je suis comme Houellebecq, je pense que l'artiste est un "parasite sacré". Sera dite bonne une société qui permet à ses artistes de s'épanouir. Le bien n'est que dans l'art, le mal est partout ailleurs. Or le libéralisme est un des pires régimes pour l'artiste, puisqu'elle le considère comme un parasite. La société du libéralisme ne permet qu'aux prédateurs de bien vivre, or les prédateurs ne sont pas intéressants, ce ne sont pas des créateurs. Je prône une régulation raisonnée, non une régulation sauvage sur le modèle de la nature, qui ne permettrait qu'aux prédateurs de bien vivre. Les prédateurs, c'est-à-dire les riches, sont aussi méchants qu'ils le paraissent, seuls les créateurs sont bons ; et je soutiens aussi que beaucoup de pauvres sont mauvais. Une société qui ne privilégie pas ses créateurs : artistes, mais aussi philosophes et scientifiques, est une société en déclin. C'est cela le véritable déclin de notre société, et que déplore d'ailleurs quelqu'un comme Finkielkraut, qui au passage se trompe de cible en visant exclusivement l'immigration. L'immigration massive est cependant une mauvaise chose en tant qu'elle est une conséquence de la logique libérale et non sa cause. C'est donc la logique libérale qui est la véritable ennemie de la création, à travers tous ses parasitages, dont l'immigration est un des phénomènes, avec la télévision aussi ; mais il y en a beaucoup d'autres.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire