mardi 12 juin 2018

Macron est-il l'héritier d'Adam Smith ?



« Depuis 1940 on sait ce que valent les Français, quand le pli est pris d'un comportement lâche et veule, quand le pli est pris entre Français d'être pour autrui constamment un traître par jalousie et envie, quand le pli est pris de la délation pour dénoncer son voisin, malgré le général de Gaulle pour essayer de réconcilier les Français, non rien à faire la passion de se déchirer entre soi est plus forte que de faire face à l'adversité. Pourtant toutes les études le montrent, dans 40 ans tout au plus, la majorité de la population sera musulmane en France. Mais je sais aussi que la majorité des Français de gôche voudraient être noirs, par expiation de nos crimes esclavagistes et coloniaux. Les Français ne s'aiment plus, mais alors plus du tout, et par haine de soi, ils préfèrent détruire leur pays et le livrer aux musulmans. Après si l'on prend du recul, et si l'on fait preuve d'impartialité, oui les musulmans sont aussi dignes d'appartenir à l'humanité que les Français de souche.
C'est selon moi l'idéologie libérale qui fait entrer les musulmans en France. Les possédants et les dirigeants à leur service sont aveuglés par le profit, l'argent n'a pas d'odeur et pas de couleur de peau, l'argent fluidifie les échanges, brise les frontières. L'extrême-gauche obsédée par l'internationalisme et le libéralisme nomade ont pas mal de points communs finalement... C'est le libéralisme nomade, le libéralisme du portefeuille qui fait entrer les musulmans en France, et c'est la gauche de l'internationalisme qui les éduque, les soigne, les nourrit, les habille etc. Il y a collusion, il y a convergence des luttes entre le libéralisme et l'extrême gauche. C'est pour cela que le libéralisme a encore de très beaux jours devant lui. »

Le libéral : « Désolé, ça fait mal aux yeux... Tout allait bien, jusqu'à ce que le mot "libéralisme" vienne inonder votre texte. Pourquoi donc employer leur vocabulaire? On se dirige tout droit vers 1984, à ce que je vois... Les réglementations à outrance, "libéralisme"? L'encouragement des monopoles, "libéralisme"? La corruption, "libéralisme"? Le capitalisme de connivence, de manière plus générale, "libéralisme"? Non, désolé, c'est tout le contraire. Et l'extrême gauche se gausse de cette perte de repères qu'elle a savamment mis en place. Gramsci avait raison. »

L'humaniste : « 1984 c'est plutôt en Chine qu'ils y arrivent avec leur système d'espionnage informatique généralisé et leur notation des personnes individuellement qui leurs ouvre des droit différents selon la note. Un cauchemar en passe de devenir réel sous peu.
Mais "l'économie socialiste de marché" est-elle libérale ? »

Le libéral : « Je ne sais pas trop pour la Chine, l'évolution là-bas m'inquiète beaucoup, mais je n'ai pas assez d'informations pour me faire une idée plus précise.
1984 ne parle pas seulement de surveillance généralisée, il est aussi question de destruction du langage, de perte des repères, de réécrire (continuellement) l'histoire...
C'est vrai que "socialisme" et "libéralisme" sont plutôt contradictoires, comme termes... »

« En évoquant Gramsci, vous voulez peut-être parler de superstition populaire en guise de critique du libéralisme. C'est vrai aussi que notre société est très socialiste, très solidaire, et que rien n'est corrompu par l'argent, et qu'il s'agit d'une superstition plus que d'une réalité : je suis ironique. L'extrême de gauche a tort de prendre pour cible le "peuple" blanc de souche et des zones périphériques, ce faisant elle est de fait l'alliée objective du libéralisme libertaire décomplexé incarné par Macron. »

Le libéral : « Faites au moins l'effort de répondre à mes questions, vous verrez...
Macron, "libéral"... Il a pris des libertés avec tout, si c'est ce que vous voulez dire, là nous sommes d'accord. Mais il n'a pas réduit les réglementations, il n'a pas réduit les impôts et les taxes, il n'a pas réduit le train de vie de l'Etat. Alors, il est où, son "libéralisme"? Car il se cache vachement bien, pour l'instant...
Vous faites confusion en croyant que "libéralisme" soit le contraire de "solidarité". Notre société est solidaire, certes, c'est à dire que nous sommes solidaires avec les puissants pour couvrir les pertes générées par leurs conneries. Mais lorsqu'ils gagnent des sous (voir, par exemple, les banques renflouées lors de la crise avec de l'argent public), c'est pour leur pomme. Des gains privatisés et des risques mutualisés, c'est ça leur devise. Rien de "libéral" là-dedans, désolé. »

L'ultra libéral : « Je m'adresse au libéral, pourquoi dites-vous toujours n'importe quoi ? Le sauvetage des banques c'est peut être la seule action que je mettrais au crédit de Sarkozy. D'abord parce qu'il ne les a pas renflouées, mais il leur a prêté, avec de beaux intérêts, de quoi ne pas sombrer et avec elles nos économies. J'en ai un peu alors je dis merci Sarko. Si quelqu'un a "gagné des sous", c'est l'Etat et l'Etat c'est nous.
Quant à la solidarité, il n'y a pas plus solidaire que la France. Mais pas avec les puissants comme vous le dites en reprenant une vieille rengaine populisto-frontiste (ouh les vilaines zélites). Avec les pauvres. La France qui détient 1% de la population humaine et 4% du PIB mondial, se situe au premier rang mondial (ou dispute ce titre avec le Danemark) en ce qui concerne la part de sa richesse nationale affectée à la protection sociale. Ces transferts correspondent à 33 % du PIB Français et 15 % des dépenses sociales mondiales. Alors basta deconnato comme on dit chez moi. »

« Nous n'avons pas la même définition du libéralisme, pour moi c'est une doctrine qui prend naissance au XVIIIème siècle, et qui trouve sa quintessence avec Adam Smith. Adam Smith avait déjà l'intuition au sein de la première révolution industrielle dans son pays, que l'économie s'articulerait autour des principes de croissance, d'innovation et de baisse des dépenses publiques. Bien sûr nous pourrions être encore plus "libéraux" et supprimer totalement toutes les aides sociales, mais au risque de provoquer une guerre civile. L'économie libérale favorise la création de monopoles comme celui d'un Jeff Bezos qui capitalise à lui seul 140 milliards de dollars. L'économie libérale est comme un jeu de monopoly qui favorise la créations de fortunes colossales qui se juxtaposent à de l'extrême pauvreté dans le monde, à l'opposé de l'idéal socialiste qui prône une forme de solidarité et d'équité. L'Etat providence était trop social pour les libéraux pur jus, cela générait en outre trop de libertés dans la société pour contester le système dans les années 60/70, alors le libéralisme aujourd'hui nous pousse à jouir certes mais dans un cadre très étroit, et aussitôt qu'on sort des rails du conformisme (jouis comme on te dit de jouir) on est puni. Jouir et punir, c'est le paradoxe de la société libérale actuelle, alors qu'en mai 68 il s'agissait de jouir sans entraves, sans l'idée de la punition, puisqu'il était interdit d'interdire (mais le mouvement qui pouvait avoir des composantes anarchistes a totalement été récupéré par ce qu'a de libertaire aujourd'hui, le libéralisme de Macron). Après que vous même vous n'arriviez pas à vous enrichir assez et que vous vous sentiez entravé par des règlements obsolètes et archaïques, peut-être, mais songez à tous ceux qui envieraient votre situation de privilégié je n'en doute pas. »

Le libéral : « "Baisse des dépenses publiques" ??? Vous vous foutez du monde ?? Nous sommes les champions de monde de la dépense publique !!!! Biberonnés au pognon de l'Etat et quel que soit le parti au pouvoir, tout le monde en veut de l'alloc, de la subvention, de l'aide. Et les blancs bien plus que les noirs pour reprendre la délicate image bennasarienne. En attendant les pires, la FI ou le FN.
Macron a intérêt à mettre le turbo sur les économies et le peu qu'il fait le classe déjà dans les "ultra-libéraux" ?? Je rirais si je n'en pleurais pas.
L'Etat providence a failli, misérablement. On le paye à crédit mon pauvre vieux, sur le dos de nos gosses.
Par curiosité pure, qui vous punit ?? »

« L'innovation se nourrit de la baisse de la dépense publique. Pour innover il faut dépenser moins et faire des réformes, toujours sur le dos des travailleurs et toujours en faveur du capital, car ce sont dit-on les "premiers de cordée" qui favorisent l'innovation. Pour le dire autrement enrichissez toujours plus les riches, ils investiront dans l'économie pour innover et créer de la richesse, et aussi l'idée que par ruissellement un peu de cette richesse se répandra sur les classes les plus défavorisées. Connaissant la nature humaine je sais que c'est une position absurde, et que cela génère chez certains esprits tordus, et notamment chez le plus riche d'entres eux Jeff Bezos, des idées libertariennes, qui voudrait voir réduit à portion congrue la part de l'Etat, à ses rôles les plus minimes, coercitifs et répressifs, de justice et surtout de police, tout le reste pouvant être privatisé, y compris et surtout l'école, bien entendu, pour que se reproduise le système tel quel et son endogamie constitutive entre riches, sans voir d'ailleurs que l'idée d'une croissance infinie dans un monde fini constitue un paradoxe insoluble. Quid des équilibres anthropologique et environnementaux ?
Mais sur les commentaires du journal Causeur, il y a beaucoup de gens qui travaillent en libéral, qui gagnent beaucoup d'argent mais pas assez à leur goût, évidemment si vous vous comparez à Jeff Bezos, vous êtes un misérable. Mais vous devez peser dix fois le smic au moins, n'est-ce pas une consolation, et une forme de punition par l'argent que vous faites subir à des populations qui peinent à boucler les fins de mois, et même à payer leur essence pour se rendre à leur boulot ? Cela pèse sur les simples salariés que nous sommes, et les petit-bourgeois aiment se punir les uns les autres, se mettre des limites mesquines, par jalousie et envie des quelques uns qui seraient susceptible de sortir du lot commun de médiocrité et de bêtise crasse. Croyez-moi, si vous êtes un grand bourgeois libéral, je vous envie, si vous pouviez ressentir un seul instant le niveau d'imbécilité et de frustration de la petite bourgeoisie européenne, vous sauriez ce que le mot punition (d'appartenir à cette classe), veut dire... »

Le libéral : « Vous avez lu Adam Smith, pour arriver à la conclusion que Macron est libéral ET libertaire. Désolé, je ne peux rien pour vous... »

« Oui Macron est libéral libertaire, et la finalité de nos sociétés est d'en vouloir toujours plus, au niveau des sous. Par manque d'imagination Macron conseille à la jeunesse de rêver de vouloir devenir milliardaire, et en même temps il commémore mai 68 en se faisant le complice de Goupil et Cohn Bendit dans un documentaire qui voulait vanter l'apport de mai 68 dans la société actuelle.
Non, non, il faudrait se réunir autour d'autre chose que la commémoration de mai 68 par de vieux croutons d'origine bourgeoise nostalgiques et enrichis et aussi autre chose que l'esprit de cupidité. La population française est faite d'atomes explosés qui ne se rencontrent pas, qui n'arrivent pas à se dire ce qu'ils voudraient dire. Et je pense sincèrement que les musulmans doivent bien rigoler en nous voyant nous déchirer, et sont à peu près sûrs que nous nous décomposerons sans même qu'il y ait besoin de faire usage outre mesure de la violence (un peu quand même). Leur taux de natalité prolifique et les vagues de migrants, de réfugiés et de demandeurs d'asiles leur livreront tôt ou tard le pouvoir économique et politique, ils deviendront des dirigeants et enfin des possédants, et à la fin, c'est inéluctable, ils posséderont la France, et très certainement toute l'Europe.
Tout cela parce que nous n'avons pas su nous unir, puisque si vous aviez lu attentivement les premiers théoriciens libéraux, vous sauriez que c'est une doctrine qui prêche la division et l'atomisation des citoyens et surtout des travailleurs (la suppression des corporations), au nom de l'intérêt général. Et effectivement l'on voit bien aujourd'hui ce qu'il en est advenu de l'intérêt général, c'est la généralisation du chacun pour soi et la guerre de tous contre tous, dans l'esprit des premiers penseurs libéraux pour lutter contre les guerres de religion qui faisaient encore des ravages en ce temps là (on peut au moins leur accorder le crédit d'une bonne intention, à l'origine)... Pendant ce temps là, il y en a qui ont encore une religion vivante, qui leur enjoint de procréer coûte que coûte, suivez mon regard... »

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