samedi 2 juin 2018

L'innovation porte en elle un progressisme : le transhumanisme



Oui les débats d'idée sont intéressants et surtout toujours conformes au sujet proposé comme par exemple la question des « aires de jeu réservées aux enfants », et à propos d'utopie politique, allons plus loin...

Que se passe-t-il lorsque l'on est constamment porté sur le hors sujet, les voies de traverse, et une forme de « délire » par association d'idées, a-t-on le droit de s'exprimer ? Oui mais de façon purement individualiste, sur sa page... Certains font consensus de leur vivant et de façon posthume, d'autres de leur vivant uniquement, d'autres de façon posthume uniquement, d'autres ni l'un ni l'autre... Les plus nombreux apportent leur adhésion au consensus...
Apporter son adhésion au consensus, même en donnant l'impression de la polémique est la définition de la prudence qui vous évite le bannissement : c'est le propre de toute société humaine, que cela soit sur Facebook ou ailleurs sur des blogs plus personnels ou tout simplement au sein de la vie mondaine, les mêmes lois qui sont celles de la nature humaine y règnent en maître, comme le remarqua en son temps Proust.
C'est bien pour cela qu'essayer de penser la socialité humaine sur un autre modèle que l'égoïsme comme ne le fait pas le libéralisme (c'est même tout le contraire), est la question la plus épineuse qui se pose aux sociétés humaines. C'est aussi l'immense défi, car je pense réellement que si nous ne sortons pas du modèle libéral, cela entraînera à terme la chute de l'humanité entière. On va peut-être encore penser que je délire mais beaucoup d'intellectuels contemporains arrivent à la même conclusion, comme Michéa qui présente le problème de façon cohérente. Nous ne sommes pas des oiseaux de mauvaise augure, nous pensons réellement et sincèrement que les principes du libéralisme énoncés il y a plus de 300 ans, leur application dans le domaine économique, entraînera non seulement la destruction totale de l'environnement, mais la destruction aussi de tous les équilibres anthropologiques. Le message à faire passer dépasse la simple vanité personnelle et le désir de reconnaissance, propre à tous les réseaux sociaux et les relation sociales voire mondaines en générales, qui vous coupent de toute communication, si vous avez le malheur de vouloir échapper à « la fabrique du consentement ». La « fabrique du consentement » est une expression de l’essayiste américain Walter Lippmann, qui, à partir des années 1920, mettant en doute la capacité de l’homme ordinaire à se déterminer avec sagesse, a proposé que les élites savantes « assainissent » l’information avant qu’elle n’atteigne la masse.
La question est de savoir si l'égoïsme et la vanité personnelle sont les seuls principes fondateurs qui structurent notre équilibre psychologique, sont-ce des Lois irréfragables de la nature humaine ? Ou bien s'agit-il d'un long embrigadement qui remonte aux principes du libéralisme tels qu'énoncés par ses glorieux fondateurs, puis thuriféraires ? Un peu des deux sans doute, d'autant plus que toute contestation du système vous place aussitôt en marge du genre humain, en plein bannissement. Mais je ne veux pas laisser à l'humanité le droit de se suicider, je veux essayer de résister, même à contre courant.
On va me dire que Proust n'a rien à voir avec l'idéologie libérale et remarqua les règles qui structuraient la vie mondaine, des règles très strictes reposant essentiellement sur la vanité personnelle, donc que ce sont des structures universelles que l'on ne peut modifier. Mais Proust en parle et en donne moult détails, pour justement s'en moquer, et avec cruauté.
« C’est comme ça dans le monde, on ne se voit pas, on ne dit pas les choses qu’on voudrait dire, du reste, partout, c’est la même chose dans la vie. »

Le libéralisme génère-t-il des utopies ? Le transhumanisme est-il une utopie générée par le libéralisme, ou bien cela n'a-t-il rien à voir ? Le transhumanisme est une idéologie qui se propose de modifier la nature humaine ; de l'augmenter par une vie plus longue, beaucoup plus longue, et par une amélioration de toutes ses qualités : intelligences (du cœur ou de l'esprit), capacités physiques, aspect esthétique...
Le transhumanisme me semble bien constituer une forme de progressisme, mais découle-t-il directement du libéralisme politique et économique, comme une conséquence de sa cause ?
Disons plutôt que le transhumanisme est une utopie générée par la technique.
Est-ce qu'au fond cela n'a rien à voir avec le libéralisme ? le libéralisme est la toile de fond économique qui permet à la technique de développer toutes ses potentialités dans l'innovation, mais l'innovation porte aussi en elle la désolidarisation des travailleurs, qui sont peu à peu atomisés par des réformes qui visent à la baisse des dépenses publiques. Puisque la baisse des dépenses publiques est le corollaire de l'innovation dans la doctrine libérale, dont le fil directeur est la notion primordiale et nécessaire que constitue la croissance, comme le carburant faisant tourner le moteur de l'économie. Moteur qui lui-même alimente à son tour l'innovation et la baisse des dépenses publiques, dans un cercle que l'on s'est habitué à penser vertueux, par conformisme et paresse d'esprit.
La société française ressemble à un Koh Lanta généralisé où les acteurs sociaux, les travailleurs, se comportent comme les candidats de l'émission d'aventure, en se faisant constamment des coups par derrière. Les notions de loyauté, de sincérité sont discréditées, au profit de l'art de la feinte, du mensonge, du coup par derrière, c'est pour cela que je dis qu'à terme le libéralisme entraîne une inversion généralisée des valeurs, le remplacement de la valorisation du vrai et de la spontanéité qui sont des valeurs populaires sans doute d'origine aristocratique, par la valorisation du faux, de la fourberie et surtout de la prudence, qui sont des valeurs bourgeoises (toute l'œuvre de Pasolini rend compte de ce hiatus entre valeurs bourgeoises et populaires, ainsi même qu'un film qui fait consensus de James Cameron, Titanic, qui nous donne la nostalgie de la spontanéité populaire face à la vanité criminelle de la bourgeoisie).
Inversion des valeurs, essentiellement chez le peuple, car dès le départ au sein de la bourgeoisie, les protagonistes devaient être animés par des valeurs de ressentiment envers l'aristocratie, en lui donnant un énorme coup par derrière et en utilisant la naïveté insondable et intemporelle du peuple, qu'elle avait promis d'émanciper, ce qu'elle n'a jamais fait... En réalité elle lui a donné des cacahuètes pour qu'il se tienne tranquille. Elle a trahi l'idéal des Lumières, qui était un idéal d'émancipation du peuple, elle a ensuite trahi les idéaux de mai 68 depuis 1983 en France, avec le tournant libéral impulsé par un gouvernement de gauche.
Le peuple y a beaucoup perdu, sa spontanéité, son esprit de franchise, qu'il avait encore sous la domination de l'aristocratie, et qu'il a perdu par mimétisme avec la bourgeoisie, en voulant devenir comme elle, donc en s'embourgeoisant. Le peuple en France en 230 ans est devenu essentiellement petit-bourgeois, pour ce qui est de sa composante blanche  « de souche », le reste de cette composante blanche de la population ou « déchet non recyclable », est qualifié de « quart-monde », inculte, sale et besogneux (dixit Macron).
De nouveaux éléments ont constamment été rapportés il y a peu, de pays voisins moins développés alors (Espagne, Italie, Portugal, Pologne... aujourd'hui Roumanie), puis désormais des anciennes colonies (Afrique du nord, Afrique subsaharienne, Asie du sud-est) pour servir de main d'œuvre à bon marché du Capital, c'est-à-dire accomplir les travaux les plus dégradants, fatigants et peu reconnus pour l'estime de soi.
Ainsi la composante populaire de la France n'est-elle plus de tradition catholique, mais plutôt d'obédience musulmane, et chez certains de façon virulente, à travers l'islamisme.
Ce remplacement progressif d'une tradition populaire par une autre, ce remplacement d'un socle catholique et blanc, par un socle musulman de composante essentiellement arabe et noire, constitue aujourd'hui la question la plus épineuse qui se pose au sein de la société française et plus généralement occidentale, car l'aspect virulent de cette nouvelle tradition populaire est loin d'être inoffensif, et entraîne des mutations au sein de l'école, du monde du travail, du sport même (y-a-t-il encore un seul blanc dans le sport populaire par excellence que constitue le football en France? oui mais trois ou quatre sur vingt-trois) et fait même des victimes innocentes ou non, à travers des attentats tantôt ciblés, tantôt aveugles.
Certains accompagnent idéologiquement ce remplacement et l'appelle de leurs vœux, à l'extrême gauche par haine du patriarcat et de ce qu'a pu représenter le mâle blanc dans l'oppression des peuples de la Terre, par progressisme certes. Sans réfléchir d'ailleurs au fait que la majorité des mâles blancs fut exploitée de tout temps, tantôt par l'aristocratie, tantôt par la bourgeoisie.

La cause essentielle de cette exploitation me semble être fournie par le Capital et son besoin de main d'œuvre à bon marché, et non par le mâle blanc par essence : ce qui reviendrait à essentialiser le mâle blanc (comme l'a fait Macron récemment je crois), et à susciter une nouvelle forme de racisme anti-blanc, dont l'extrême-gauche n'est pas avare.

2 commentaires:

  1. Une extraordinaire démythification d'un système qui s'est approprié la notion de liberté pour posséder...

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  2. D'un autre côté le libéralisme part bien de la notion de liberté, mais qu'il développe d'une telle façon que cela a pour conséquence de la nier : aujourd'hui dans l'enrichissement outrancier d'une infime minorité de la population qui exerce une forme de tyrannie par l'argent sur le reste de la population. Mais aussi au niveau intime : la nature humaine est amputée par la logique économique libérale, où les rapports humains ne sont plus souverains mais conditionnés par des logiques marchandes jusque dans l'intimité familiale (et je suis particulièrement bien placé pour le savoir...).
    Ce qui était la racine du libéralisme, à savoir la liberté, dans les développements modernes du libéralisme aboutit à sa négation. Telle est bien la plus grande critique que l'on puisse faire à cette doctrine, contradictoire dans le long terme sur le plan des conséquences avec ses principes : aliénation et désocialisation des travailleurs. Mais il est vrai que le libéralisme ne se soucie pas du sort des travailleurs et du peuple, c'est une doctrine élitiste conçue pour servir les intérêts de la bourgeoisie uniquements, c'est-à-dire des possédants.
    De plus par sa propagande, le système libéral nous conditionne à acquiescer à consentir à son système de domination, ce que Chomsky appelle "la fabrique du consentement". Le libéralisme ne veut pas de citoyens solidaires, mais des citoyens faussement autonomes, car soumis à une propagande intense et constante, destinée à susciter du désir pour des biens de consommation dont l'obsolescence est programmée, et de la mauvaise conscience vis-à-vis de toute contestation potentielle du système à moins de se couper de tous les réseaux de communication : c'est ce qu'un documentaire diffusé sur Arte a appelé « La fabrique du consentement », tiré du titre éponyme d'un livre de Noam Chomsky.
    La « fabrique du consentement » est une expression de l’essayiste américain Walter Lippmann, qui, à partir des années 1920, mettant en doute la capacité de l’homme ordinaire à se déterminer avec sagesse, a proposé que les élites savantes (entendez au service des possédants) « assainissent » l’information avant qu’elle n’atteigne la masse.
    Cela entraîne sur chacun sa propre autocensure, "Big Brother" ne nous surveille pas seulement de l'extérieur, il est aussi en chacun de nous. La vraie liberté n'est pas dans le libéralisme qui est au fond un système de surveillance et d'autocensure au profit d'une oligarchie de possédants, mais dans la capacité en chacun de nous à ne pas s'autocensurer. On appellera force la souveraineté de chacun par rapport à ce système de domination, on appellera faiblesse, inconscience ou esprit de collaboration, la soumission au système. Cependant les gens souverains se situent plutôt du côté des possédants, que des travailleurs et des exclus du système (chômeurs, malades mentaux...), ils sont souverains et utilisent leur souveraineté pour asservir le peuple, comme au temps de la féodalité finalement, rien n'a réellement changé je pense. Il est évident que le système qui est aujourd'hui en France libéral-libertaire et même pas conservateur encourage la guerre de tous contre tous et les luttes intestines, plutôt qu'une union des opprimés afin de renverser le système. Chassez un système féodal, un autre système féodal se mettra en place, en utilisant le plus souvent la naïveté insondable et intemporelle du peuple.
    Le politiquement correct sert le plus souvent d'alibi de mauvaise foi pour censurer des gens souverains qui avaient quelque chose à dire ; et avoir quelque chose à dire qui n'entre pas dans le consensus ambiant, le plus souvent, met en danger le pouvoir.

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