mardi 12 juin 2018

L'extrême gauche est-elle l'idiot utile du libéralisme ?



Le libéral : « Je vous ai demandé de répondre aux questions que je vous ai posées plus haut, vous refusez. Restez donc dans votre petit confort intellectuel et arrêtez de m'importuner, nous ne parlons pas la même langue.
"la généralisation du chacun pour soi et la guerre de tous contre tous" Essayez de reprendre l'histoire du communisme, là où il a été mis en place, vous serez surpris par les similitudes... »

« Si je vous ai répondu sur l'encouragement des monopoles, et l'encouragement à construire des fortunes colossales basées sur les nouvelles technologies comme les GAFA, c'est du libéralisme.
Le train de vie de l'Etat, on s'en fout, c'est peanuts, je sais cela produit une image d'autorité surannée et que cela constitue un archaïsme bien hexagonal que vous n'aimez pas (mais que voulez-vous les Britanniques ont bien leur Monarchie à entretenir qui leur coûte une fortune ! Nous, nous avons notre République héritée d'un mouvement historique prestigieux : la Révolution française, dont les contribuables paient le folklore), mais alors seriez vous libertarien comme Jeff Bezos (votre modèle ?) ?
Sur la réduction des impôts et des taxes : si l'on supprimait ou réduisait de façon drastique les aides sociales, et les hôpitaux ainsi que les écoles que cela sert à entretenir, ce serait la guerre civile. Mais d'ailleurs les hôpitaux sont déjà gérés de plus en plus comme des entreprises, dans un souci de rentabilité, et le personnel soignant s'en plaint, car il ne peut plus faire correctement son job qui est de soigner. Le personnel soignant tombe souvent malade de surmenage, et des malades ne peuvent pas soigner des malades.
La corruption, oui c'est une conséquence du libéralisme, dans un souci de performance les acteurs économiques sont près à tout, citons l'exemple du sport dénaturé par la course à la performance qui est une surenchère, et gangrené par la corruption et le dopage. Et bien dans le monde de l'entreprise c'est à peu près la même chose, les cadres dirigeants parfois se "dopent" et trichent pour obtenir de meilleurs résultats : c'est de la corruption. Parfois ils se dopent même au sens propre du terme, notamment à la cocaïne (mais depuis ils ont trouvé des produits dopants plus performants). La course effrénée à la performance mène tout droit à la corruption, et c'est une conséquence du libéralisme.
Je ne parlerais pas de capitalisme de connivence selon moi, mais de vraie nature du capitalisme. Le capitalisme est comme un jeu de monopoly, une fois que vous avez acquis un monopole, vous êtes indétrônable, c'est comme ça. Il est évident que les richissimes, les possédants font tout faire pour éviter la constituion de nouveaux monopoles qui les mettraient en danger, et ils vont acheter la connivence des dirigeants avec éventuellement de l'argent (corruption), pour l'attribution de nouveaux marchés. Dans un système libéral ce sont les possédants qui mènent la danse et les dirirgeants sont leurs marionettes. Le libéralisme a généré des régimes politiques oligarchiques, sous couvert de démocratie et de droits de l'homme, nous nous payons de mots. Le régime politique russe que nous qualifions d'oligarchique est un nain comparé aux oligarchies qui se sont constituées dans les pays occidentaux.
La société française est malsaine à cause du libéralisme, les femmes dans le monde du travail sont incitées à se comporter comme des hommes agressifs privées d'émotions, de sentiments et surtout de compassion. Comment voulez-vous que les générations se reproduisent dans ces conditions ? D'une part les "executive women" ou simples salariées n'ont plus le temps de faire des enfants et encore moins de s'en occuper correctement : le taux de natalité des femmes blanches en France est compensé par celui des femmes musulmanes, ce qui donne une impression de renouvellement des générations à l'échelle nationale, en trompe l'oeil, en réalité c'est la composante musulmane de la population qui prolifère. Mais comme toute statistique ethnique est interdite en France, les chiffres sont tus. Mais moi qui travaille sur le terrain, je vois bien la mutation du visage de la France.
Enfi
n l'immigration musulmane qui bénéficie des largesses de l'Etat, d'une idéologie antiraciste qui l'avantage, et de beaucoup d'aides sociales, prolifère pendant ce temps là, doit se gausser de notre naïveté intrinsèque, et de nos disputes stériles qui nous divisent. »

Le libéral : « La corruption, mon cher, c'est la conséquence première du pouvoir. Plus les fonctionnaires et les élus ont du pouvoir (non ou mal contrôlé), plus ils vont être tentés par la corruption. Ce sont eux qui demandent leur dû de la part des membres de la société, pas l'inverse.
Les hôpitaux? C'est une blague! C'est l'explosion du personnel administratif (non soignant) qui plombe les comptes et ne laisse pas le personnel soignant faire son job correctement, par manque de ressources. Pas de bol, je connais la situation de l'intérieur...Le libéralisme prône un Etat limité à ses fonctions régaliennes - sécurité, justice, diplomatie. Tout le contraire de ce que vous avancez. Adam Smith, vous en connaissez seulement le nom... Quant à Jeff Bezos, ce n'est pas mon problème. »

« Pour ce qui est du communisme qu'il est de bon ton de brandir comme un épouvantail au même titre que le nazisme, concernant les horreurs suscitées.
Socialisme peut rimer davantage avec démocratie que le libéralisme, et ne rime pas forcément avec despotisme ou étatisme. Milton Friedman affirme : « Faire des profits est l’essence même de la démocratie »... A vrai dire, les deux choses sont tellement contraires qu’il n’y a même pas de commentaire possible selon Chomsky... La finalité de la démocratie, c’est que les gens puissent décider de leur propre vie et des choix politiques qui les concernent. La réalisation de profits est une pathologie de nos sociétés, adossée à des structures particulières. Dans une société décente, éthique, ce souci du profit serait marginal. Chomsky explique que dans son département universitaire quelques scientifiques travaillent dur pour gagner beaucoup d’argent, mais qu'on les considère un peu comme des marginaux, des gens perturbés, presque des cas pathologiques. L’esprit qui anime la communauté académique explique Chomsky, c’est plutôt d’essayer de faire des découvertes, à la fois par intérêt intellectuel et pour le bien de tous.
La première chose que Lénine et Trotski ont détruit, sitôt après la révolution d’Octobre, ce sont les soviets, les conseils ouvriers et toutes les institutions démocratiques. Lénine et Trotski ont été à cet égard les pires ennemis du socialisme au XXe siècle. En tant que marxistes orthodoxes, ils ont estimé qu’une société retardataire comme la Russie de leur époque ne pouvait pas passer directement au socialisme avant d’être précipitée de force dans l’industrialisation.
En 1989, au moment de l’effondrement du système communiste, certains socialistes authentiques ont pensé que cet effondrement représentait, paradoxalement, une victoire pour le socialisme. Car le socialisme implique au minimum, le contrôle démocratique de la production, des échanges et des autres dimensions de l’existence humaine.
Toutefois, les deux principaux systèmes de propagande se sont accordés pour dire que le système tyrannique institué par Lénine et Trotski, puis transformé en monstruosité politique par Staline, était le « socialisme ». Les dirigeants occidentaux ne pouvaient qu’être enchantés par cet usage absurde et scandaleux du terme, qui leur a permis pendant des décennies de diffamer le socialisme authentique.
Avec un enthousiasme identique, mais de sens contraire, le système de propagande soviétique a tenté d’exploiter à son profit la sympathie et l’engagement que suscitaient pour beaucoup de travailleurs les idéaux socialistes authentiques.
Inutile de se répandre alors sur toutes les horreurs qu'ont pu susciter le « communisme » de Russie et de Chine dont je ne nie pas la réalité atroce, ce n'était pas le socialisme authentique. »

Le libéral : « "ce n'était pas le socialisme authentique"
Sauf que ça a été ça strictement à chaque fois que cela a été tenté. Laissez tomber, vous êtes juste aveugle. Prendre un communiste pour défendre le communisme, quoi de plus naturel... »

« La tendance extrême du libéralisme que vous prônez est le libertarianisme, où l'Etat régalien en dernier ressort ne serait plus dévolu qu'à la défense du droit inaliénable et sacré à la propriété privée. Tout le reste de l'espace public pouvant être livré au chaos le plus total. Qu'importe la populace, si les richissimes peuvent pratiquer entre eux l'endogamie d'éducation et culturelle.
Vous devriez vous intéresser à Jeff Bezos, qui avec quand même 138,8 milliards de dollars de capital (cela augmente d'environ un milliard toutes les semaines), se définit lui-même comme un libertarien, c'est-à-dire comme un anarchiste certes capitaliste mais qui « milite » (la mot militant renvoie à un imaginaire propre aux contestations étudiantes des années 60/70) pour la suppression de toute contrainte étatique.
Alors certes le monde capitaliste produit beaucoup de richesses et c'est une vertu (même si elle devrait être régulée, car elle met souvent en péril les équilibres anthropologiques et environnementaux), mais si elles ne vont que dans les poches des richissimes, cela lèse les citoyens et finalement ce n'est pas conforme à l'intérêt général, pourtant cher aux premiers théoriciens du libéralisme politique.
Je crois que les premiers théoriciens du libéralisme n'avait pas saisi la contradiction qui existe entre un système capitaliste de production reposant sur la croissance, l'innovation et la baisse des dépenses publiques, et la notion d'intérêt général. L'intérêt général d'un pays, ce n'est pas qu'une poignée de richissimes se goinfrent outrageusement, grâce certes à leur esprit d'innovation "récompensé", et que la majorité de la population périclite. Non la notion d'intérêt général c'est que les richesses soient plus équitablement redistribuées, cela a pour nom harmonie. Mais cela est incompatible avec le système capitalistique de production, alors il faut réformer le système, par esprit de justice, mais aussi dans l'idée de maintenir les équilibres anthropologiques (comme celui d'une nation comme la France qui perd tout ses repères sous le poids d'une immigration excessive au fond voulue et encouragée par les logiques du libre marché), et environnementaux : toujours au nom de l'harmonie.
En 2017, Bernard Arnault a gagné presque 3 millions d'euros… par heure, et vous autres libéraux pinaillaient sans cesse sur les économies à faire dans la fonction publique... Mais pour faire quoi ? Pour favoriser l'innovation afin que quelques happy few créent à leur tour de nouveaux monopoles ? Je ne dis pas que l'innovation ne comporte pas des aspects vertueux, mais dans ce cas l'éducation aussi, pour donner à tous la même chance au départ d'être mis en capacité d'innover. Liberté d'innover certes, mais au sein d'un système plus harmonieux que le nôtre qui génère tant d'injustices et de déséquilibres, tant de laideur et de violences. »

Le libéral : « Entre temps, Mélenchon promeut vos idées, mais seulement pour les autres, car lui ne se gêne pas de faire toutes les manipulations financières que la loi (bien faite) lui permettent pour accroître sa fortune personnelle à partir d'argent public. Belle solidarité dans les faits, rien à dire. Car la "solidarité" dont vous parlez se limite à ça, et à l'arrosage électoral qui permet à ces zigotos de continuer à nous voler... »

« « Prendre un communiste pour défendre le communisme, quoi de plus naturel... » si vous voulez parler de moi, je ne suis pas communiste, au sens où je serais un adepte de l'œuvre de Marx, son œuvre est nécessaire et utile mais pas exclusive, ce qui constitue un défaut du communisme par exclusion de tout autre pensée socialiste, je m'efforce d'être très pluraliste et multiple (polythéiste) et pas du tout monoidéique, monolithique (monothéiste), me référant à un seul système de pensée.
De plus mon discours virulent face à la destruction d'un équilibre anthropologique comme celui de la France sous les coups de boutoir d'une immigration musulmane massive et offensive ne me range pas à l'extrême gauche de l'échiquier politique. Je me définirais comme un « socialiste populiste » très méfiant vis-à-vis de la religion musulmane, attaché cependant aux traditions ancestrales y compris d'origine religieuse, qui ne sont pas incompatibles avec le socialisme, et avec des éléments de défense du vieux peuple de France de souche, y compris chez Zemmour, qui est un visionnaire sur bien des points très pertinent. Je ne prendrai pas la défense des musulmans en prétendant qu'ils sont les damnés de la terre et qu'ils constituent le nouveau prolétariat mondial. Si ils veulent accéder à l'émancipation, les musulmans auront le devoir de se libérer du joug de l'islam qui devra faire son aggiornamento sur les aspects les plus violents de son message, en même temps qu'ils devront se libérer de l'exploitation capitaliste, double injonction très difficile à réaliser. L'exploitation capitaliste leur fait souvent confondre leurs intérêts avec celui du radicalisme religieux, or le radicalisme ne libère pas mais opprime.
Quant à la notion de populisme sur laquelle vous allez vous ruer pour me disqualifier, je vous répondrai ceci : Oui on a fait du terme populisme un terme péjoratif, il ne fut pas toujours historiquement. Le mot « fascisme » est presque passé de mode, c’est le terme « populisme » qui stigmatise aujourd’hui l’adversaire à abattre. Quant au sens originel du mot « populisme », il désignait d’abord, sous la Russie tsariste, ce courant longtemps majoritaire du mouvement socialiste, qui soutenait, contre la doxa social-démocrate traditionnelle, que paysans, artisans et petits entrepreneurs avaient, en tant que tels, toute leur place dans une économie socialiste développée (ce qui conduisait à remettre en question l’idée d’une collectivisation intégrale de l’agriculture, tout comme le futur culte léniniste de la grande industrie, du système Taylor et de la croissance illimitée). Cette falsification du sens premier du mot « populisme » est d’ailleurs relativement récente (presque personne n’aurait ainsi songé, en Mai 68, à voir dans ce terme un quasi-synonyme de fascisme !). Elle remonte pour l’essentiel au début des années quatre-vingt, c’est-à-dire au moment précis où allait définitivement triompher dans tous les médias officiels le langage du néolibéralisme (souvenons-nous ici du rôle décisif joué en 1984 par l’émission « Vive la crise ! » sous l’impulsion majeure de Laurent Joffrin). Cela dit, il semble que cette manipulation lexicale soit aujourd’hui en train de perdre une partie de son efficacité (le parti Podemos ayant beaucoup contribué à réhabiliter le sens véritable du mot « populisme »). Mais même si tel était le cas, on peut faire confiance aux évangélistes du système, et donc à tous les Jean-Michel Aphatie du monde, pour inventer aussitôt le nouveau concept qui permettra de diaboliser de façon tout aussi efficace toute remise en question du système libéral. »

1 commentaire:

  1. comme le disent tous les socialistes.... Le problème c'est que le socialisme n'a jamais su faire autre chose que gérer la pénurie et se casse donc inéluctablement la gueule. Comment sortir de la pénurie ?? en autorisant les profits pardi. C'est horrible hein ? Mais vous connaissez beaucoup de gens qui se décarcassent pour les autres gratos ? Friedmann a 100% raison même si ça heurte votre cœur sensible. Ventre affamé n'a pas d'oreille, essayez de faire pousser la démocratie sur un terreau aride. Voilà pourquoi la démocratie ne peut être que libérale. Je n'ai pas de contre-exemple en magasin.

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