vendredi 25 novembre 2011

Caractériels et donneurs de leçon

Hitler, toujours lui, est certainement le cas le plus typique et atroce, d’un individu qui a projeté, extériorisé un conflit intime à l’échelle du globe ; avec les conséquences catastrophiques que l’on connaît. Il n’y a malheureusement pas de réponse individuelle à un conflit intime. Les responsabilités sont toujours collectives. C’est souvent la lâcheté qui ne nous fait pas intervenir quand il le faudrait, ensuite il est trop tard. Le donneur de leçon n’apporte malheureusement de solutions qu’à sa propre problématique ; il est évident qu’il préfère s’entourer de moutons voire d’admirateurs, c’est plus confortable ; pendant ce temps-là le caractériel poursuit son entreprise de démolition intime ou publique. Il y a finalement très peu de communication entre les êtres, hormis celle que voudrait voir reconnue universellement le donneur de leçon, celle de la règle du jeu sociale, quand le caractériel voudrait instaurer le chaos. Cela commence à l’école par le dressage, continue au collège, puis au lycée, puis par la prise de parole au mieux dans l’espace public. Mais cette règle du jeu sous-tend toujours l’existence et même la création de victimes expiatoires. Pourquoi faut-il des victimes, telle est la question, ou encore être ou ne pas être ? Ne pas être c’est s’effacer ou être effacé parce que de toute façon le conflit intime ne permettra pas d’être entendu par la masse des « normaux », que de toute façon le chaos originaire l’emportera toujours : voilà la définition de la victime ; qui se transforme parfois en le plus terrible des bourreaux.

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