Pour son confort moral il vaut
mieux défendre la doxa libérale-libertaire
qui se confond désormais avec l'idéologie capitaliste, cette dernière ne
passant plus par un capitalisme patriarcal obsolète, mais par une
libéralisation des mœurs, les esprits chagrins diraient un laisser aller
généralisé, ainsi qu'un féminisme et un antiracisme revendicatifs, et donc in fine l'islamisation de la
société dont l'incendie de Notre-Dame est comme l'allégorie.
Disons qu'entre droits de L'Homme
et capitalisme, c'est le capitalisme qui tire les ficelles et manipule les
masses en instrumentalisant la conscience de chacun : personne ne peut se
reconnaître dans sa glace comme un gros beauf raciste et misogyne. Un bon
consommateur doit aussi se reconnaître à travers la propagande médiatique et
publicitaire, comme un militant féministe et antiraciste des droits de l'Homme,
CQFD et tout le monde est content, il fallait y penser !
Le problème est que le
capitalisme exploite les bons sentiments de gens qui se croient mus par des
choses pas commerciales, alors qu'il n'en est rien : l'idéologie
libérale-libertaire a réussi ce dont le fascisme avait rêvé mais n'avais pas
finalisé ; entrer dans l'intimité des gens, dans leur conscience, pour en faire
de bons petits soldats consuméristes obéissants.
Les musulmans notamment ne font
qu'exploiter les failles d'un système qui ne vise qu'à générer un maximum de
profit, et qui se fout royalement de ses très vieilles et saintes reliques, qui n'ont
plus qu'une valeur sentimentale pour quelques nostalgiques impuissants d'une
grandeur spirituelle en décrépitude.
L'idéologie c'est ce qui permet
de ne pas être sensible au réel, comme un envahissement progressif par exemple
d'une mère-patrie par des éléments très hétérogènes, par confort moral et rejet
bien légitime du racisme, et hygiène mentale aussi. L'envahissement
est même désormais consenti puisque selon la doxa hygiéniste l'honneur de la
France est d'être une terre d'accueil, par pénitence aussi
vis-à-vis « des heures les plus sombres » de notre histoire récente, comme si
l'honneur de la France
n'était plus de défendre des valeurs et de les faire assimiler, parce qu'en réalité il n'y en a plus,
effacées par l'esprit consumériste. Mais c'est le capitalisme séculier qui
instrumentalise en réalité ce qu'il y a encore d'aristocratique en l'Homme : sa partie
désintéressée et donc religieuse, comme de nobles sentiments, pour qu'il morde
à l'hameçon du consumérisme ; il s'agit donc en réalité d'une manipulation
massive et d'un genre de délire collectif qui ne nous fait plus apprécier le
danger à sa juste valeur.
Aujourd'hui le libéralisme et le
néodarwinisme qui en découle ne sont pas le réel mais ce que nous avons fait de
la réalité de chacun par conditionnement, ou autrement dit l'idéologie
c'est-à-dire un moule qui nous rend aveugle à l'éventualité d'un monde mû par
d'autres valeurs plus nobles, plus chevaleresques, plus aristocratiques.
Les Lumières semblent avoir
accouché du libéralisme. Quel lien entre le libéralisme et l'incendie de
Notre-Dame ?
Les Lumières sont-elles
l'humanisme ? Les Lumières version allemande, l'Aufklärung, composent davantage avec la religion, les Lumières
surtout françaises et britanniques ne pouvaient aboutir qu'à son exclusion
radicale avec sa composante libérale qui a été pensée pour lutter contre les
guerres de religions, comme une véritable machine de guerre pour contrer les
religions. Or la religion qui n'est au fond qu'une secte qui a réussi, est au
sens propre ce qui relie les Hommes par un certain nombre de principes. On peut
certes les trouver dogmatiques mais ils avaient au moins ce mérite d'unir les
individus en communauté de fidèles. Ce lien a laissé place à la fragmentation
de la société encouragée par le libéralisme, qui ne postule comme principes régulateurs du monde social que la liberté d'entreprendre et le libre marché soumis à la
concurrence aveugle et destructrice des équilibres fragiles qui garantissaient
aussi l'identité d'une nation par exemple, donc in fine à la « guerre de tous contre tous », ou à l'extension du
domaine de la lutte à tous les domaines jusqu'ici privés de l'existence (Houellebecq), ou à l'affirmation de la volonté de puissance de chacun comme affirmation de soi et
en réalité manifestation du nihilisme occidental (Heidegger), qui s'est répandu dans le
monde comme une contagion menaçant tous les équilibres dont notamment celui du
climat, et enfin last but not the least avec comme effet pervers la résurgence de ce que la religion
fait aujourd'hui de plus barbare comme l'islamisme virulent : un exemple de radicalité de la réaction ; en l'absence de
toute réaction équilibrée et mesurée possible ou autorisée, c'est-à-dire admise par le sens commun, comme ne serait-ce que de défendre des valeurs et de les faire assimiler - on est pratiquement sommé de choisir entre l'« infâme » Zemmour dont on a fait une caricature et la « douce » Hapsatou Sy. Mais ce n'est pas un choix c'est une injonction...
Autrement dit l'humanisme que l'on peut définir comme l'Homme mesure de toute chose était aussi porteur du nihilisme, c'est-à-dire que l'anti-humanisme était constitutif de l'humanisme depuis son origine cartésienne et plus loin encore monothéiste judéo-chrétienne... C'est donc le même esprit humaniste qui a élevé Notre-Dame et en même temps qui l'a aussi détruite par nihilisme...