On ne se sent pas écouté, ni par
la médecine, ni par rien, parce que nous vivons sous le règne du libéralisme,
c'est-à-dire de l'égoïsme. Quelle est la seule façon de combattre l'égoïsme ? Se rattacher à des valeurs archaïques. Tout ce qui est moderne est un reflet de
notre narcissisme et de notre égoïsme contemporain.
Attention, je ne dis pas que je
suis réactionnaire et fasciste, on connaît assez les ravages du fascisme, je ne
dis pas non plus que je suis réactionnaire pour défendre les droits acquis des
riches. Je suis réactionnaire pour défendre ce qui est fragile, c'est-à-dire
essentiellement des modes de vie ruraux, à la limite de l'analphabétisme. Un
psy dirait que je me défends moi-même, c'est possible ! Je dirais que je suis
réactionnaire et marxiste, car il y a des points communs entre le catholicisme
et le marxisme. Jésus était un marxiste avant l'heure. Marx dans la religion ne
combat pas Jésus, le révolté contre sa propre religion. Il combat le dogme de
la religion chrétienne, comme Jésus avait combattu le dogme de la religion
juive. En tant que révolté, Marx a des points communs avec Jésus. Je suis
réactionnaire pour le domaine de l'éducation, à la manière d'un Finkielkraut.
Mais je n'ai pas les moyens de mon ambition, car je renie ma propre éducation,
qui consiste en un soixante-huitardisme corrompu, dégénéré et dévoyé.
Le problème de toute idéologie,
chrétienne ou communiste, c'est qu'ensuite elle aboutit au dogme. Le
libéralisme est si solide, parce qu'il n'est pas dogmatique, qu'il laisse
chacun crever dans son coin, qu'il est la somme des égoïsmes particuliers,
qu'il ne propose pas de réunir, qu'il n'a aucun projet commun. Et c'est pour
cela qu'il est si dangereux ; risquant de déboucher sur une catastrophe écologique
sans précédent. Parce que le libéralisme, c'est-à-dire l'égoïsme, dont certains
sont allés jusqu'à en faire leur dogme, de leur propre égoïsme, est sans
conscience.
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