Jean Pierre C. : "Coup de théâtre ! : "La découverte
d’une structure composée de crânes humains, à Mexico, autrefois la capitale de
l'empire aztèque, révèle l’existence de victimes jusque-là insoupçonnées par
les chercheurs : des femmes et des enfants". C'est décidément sympa
toutes ces chouettes religions..."
Mariane F. : "Ce n'est pas une nouveauté que la pratique
du sacrifice humain chez les Aztèques ! Et ce que j'adore, c'est la réaction
rapportée comme "horrifiée" de Cortes le colon espagnol sanguinaire
en découvrant ce peuple primitif, exterminé jusqu'au dernier par la même
occasion par les Européens. Faut-il rappeler que les "bons sauvages"
amérindiens étaient pour nombre d'entre eux anthropophages ? Et que la peur
éprouvée par le colon à leur encontre, si elle ne justifie rien, explique
néanmoins que la confrontation ait pu être problématique ?"
Moi : "Oui tout à fait cela est un élément de réponse dans l'explication du génocide de ces "barbares" par les colons. Il faut rétablir la bonne conscience de notre civilisation occidentale telle qu'elle va. Il est évident qu'avec Macron au pouvoir nous profiterons tous pleinement des bienfaits du progressisme, et que jamais dans l'histoire de l'humanité un pays n'a eu un président aussi parfait que lui. Jamais non plus l'Homme ne fut plus civilisé, conscient des horreurs du passé et conscient que sa vie s'améliore considérablement au rythme du progrès. Alors bien sûr le génocide des Indiens est un peu regrettable, mais il faut bien voir la barbarie à laquelle nous avons échappé si les Indiens avaient remporté la victoire sur les colons, nous avons échappé à un grand péril, c'était eux ou nous. Et comme ce fut nous, nous pouvons voir aujourd'hui l'incomparable supériorité de notre civilisation démocratique basée sur l'idée de progrès, sur toutes les autres civilisations du passé."
Jean Pierre C. : "Bravo
pour cet utile rapprochement entre les Aztèques et l'élection française: tout
s'éclaire soudain!..."
Moi : "Ce
que je veux dire Jean Pierre C., malgré votre aveuglement dogmatique, c'est
tous les ravages qu'entraîne déjà le mode de fonctionnement de notre
civilisation reposant maintenant depuis trois cents ans sur l'idéologie
libérale, telle que conceptualisée de manière systématisé par Adam Smith, et
appliqué à la lettre, avec de moins en moins de régulations étatiques pour
pondérer ses effets. Ces ravages consistent en France en une rupture désormais
quasi radicale entre les Français bobos des grands centres urbains exploiteurs
et les Français dits de la France périphériques exploités, l'abandon du projet
d'éduquer les enfants de France en sous payant les fonctionnaires chargés de le
faire, donc démotivés, pourquoi ne faudrait-il récompenser que la finance, le
patronat et les actionnaire ? C'est ensuite à l'échelle mondiale, les guerres et
le désordre exportés au Moyen-Orient (des millions de victimes dont nous sommes
responsables). Enfin c'est la question de la préservation de l'environnement
incompatible avec l'idéologie libérale qui postule une croissance illimitée,
oui mais le problème est que notre monde, notre planète, elle, est finie,
comporte des limites, les ressources ne sont pas inépuisables. Conclusion :
nous sommes bien pires que les Aztèques qui eux ne remettaient pas en question
les équilibres écologiques qui assurent notre survie (pour combien de temps
encore ?), sur cette petite planète, dans un petit coin d'une galaxie, perdue
dans le vaste univers."
Sylvie T. : "Je trouve fâcheux d'instrumentaliser une découverte
"archéologique" dans un sens ou dans un autre. Et fâcheux est un
terme un peu lâche pour dire mon indignation."
JP F. : "La religion ou les idéologies, cela donne si souvent des
catastrophes, mais à vrai dire c'est l'Homme qui est la cause."
JP F. : "Cet amalgame de haine de l'élite et d'antioccidentalisme est du
populisme évitable mais triomphant actuellement. D'un autre coté le mépris des
religions est bien compréhensible mais ça n'avance guère car l'Homme doit
surtout apprendre à gérer ses angoisses tout en trouvant du sens. Cela ne se
réglera pas par ce genre d'attitude, même le rationalisme scientiste s’avère
farci de contradictions et faiblesses. Non ?
Moi : "Bien
sûr que le rationalisme scientiste s'avère farci de contradictions et de
faiblesses, par exemple je pense que la science s'avère incapable de donner du
sens à nos vies, et que nous avons besoin de chercher des nourritures
spirituelles, ailleurs, c'est évident. Mais notre civilisation progressiste et
matérialiste s'éloigne de toute trace de spiritualité et va à sa perte à n'en
pas douter, même les Aztèques avec leurs sacrifices humains étaient porteurs de
plus de spiritualité que nous, car leur religion donnait un sens au monde,
c'est cela que nous avons oublié, que l'Homme est un animal certes rationnel
mais avant tout religieux qui a besoin pour son équilibre psychique de donner
un sens au monde. Ainsi peut-on voir notre civilisation comme une civilisation
criminelle, criminelle pour la santé mentale de ses propres citoyens."
Jean Pierre C. : "Votre
vie à le sens que vous lui donnez..."
JP F. : "Je ne crois pas a un sens nombrilisé, ni a une culpabilisation aussi
extrême de notre civilisation."
Moi : "C'est
une réponse typiquement conforme à l'idéologie libérale Jean Pierre C., qui voudrait nous faire
croire que nous somme des individus atomisés, séparés spirituellement les uns
des autres. Or non, comme le présentait Rimbaud "Je est un autre",
autrement dit nous avons besoin des autres, de l’intersubjectivité pour dire
"je". Même la bourgeoisie occidentale qui se croit parfaitement
"autonome" conformément à une tradition métaphysique occidentale,
qu'Elisabeth de Fontenay qualifie de subjectivité humaniste et prédatrice, est
avant tout une construction qui repose sur le rapport aux autres, et dans le
cas de la bourgeoisie occidentale sur l'exploitation d'autrui. La bourgeoisie
occidentale a en outre rejeté massivement la religion pour adhérer aux valeurs
du libéralisme, et elle ne se pose même plus globalement les questions du bien
et du mal, donc le problème de la liberté et du choix entre le bien et le mal.
Le nouveau dogmatisme de la bourgeoisie n'est plus religieux, mais c'est celui
du politiquement correct qu'il impose aux populations les plus défavorisées du
territoire."
Moi : "Comment
expliquez vous alors si la santé mentale de nos concitoyens n'est pas atteinte,
l'usage massif d'antidépresseurs et d'anxiolytiques, notamment chez les
Occidentaux, et particulièrement chez les Français, si notre société libérale
est capable de fournir du sens ?"
Jean Pierre C. : "C'est
Le manque d'Aztèques..."
Moi : "Expliquez moi votre jeu de mots, je n'ai pas compris !"
JP F. : "Nous allons dans le mur"
Moi : "Nous allons dans le mur", c'est vrai puisque le
libéralisme postule une croissance illimitée sans se poser la question de
savoir si la Terre possède des ressources inépuisables ou non. Le dogmatisme
est généralement du côté de ceux qui se croient dans le camp du bien et
imposent à leurs interlocuteurs le dogme du politiquement correct comme
argument, alors qu'il ne s'agit pas de réflexion mais d'un genre de réflexe
défensif dénué de toute spiritualité et intelligence."
JP F. : "Je le répète, cet amalgame de haine de l'élite et d'antioccidentalisme est du populisme évitable mais triomphant actuellement. D'un
autre coté le mépris des religions est bien compréhensible mais ça n'avance guère car l'Homme doit surtout apprendre à gérer ses angoisses tout en trouvant
du sens. Cela ne se réglera pas par ce genre d'attitude, même le rationalisme scientiste s'avère farci de contradictions et de faiblesses. Non ?"
Moi : "Comment répondez vous à l'argument qu'un croissance illimitée est criminelle
et non viable dans un monde fini, postulez vous comme dans
Interstellar que nous arriverons à coloniser d'autres planètes pour
désengorger la planète Terre ? Je ne suis pas un anti occidentaliste
obtus, j'admire les civilisations grecques et romaines à l'origine de la nôtre,
j'admire bien des réalisations de notre civilisation, mais je conchie le
libéralisme, je conchie cette idéologie purement matérialiste, qui est en train
de détruire toute trace de spiritualité dans notre civilisation, spiritualité
qui avait fait sa force, matérialisme qui fera sa perte."
Moi : "L'élite médiatico-intello-politico-artistique bobo de Paris
particulièrement et des grands centres urbains n'ont plus d'Aztèques à
exploiter ou exterminer, ce seront donc désormais les indigènes de la France
périphérique (lire Christophe Guilluy), l'éradication par la mort médiatique
puis professionnelle puis psychique est "en marche", de ces Français
plus ou moins de souche, qui avait le tort d'avoir des racines, désormais comme
le dit Macron, ils ne sont "riens"."
Sylvie T. : "Je pense que, plutôt que de faire des comparaisons an-historiques, il
vaut mieux examiner le présent et sortir du mythe. Par exemple, si nous restons
au Mexique, que se passe-t-il dans les Chiapas? Ou comment ces gouvernements
exaltent-ils des Aztèques mythiques pour continuer à ne pas voir et écraser les
"Indiens" indigènes etc. réels."
Moi : "Bien sûr que je fais des comparaisons an-historique parce que précisément
j'essaie de m'éloigner du dogme du politiquement correct, auquel vous essayer
de ramener notre conversation : vous me parlez d'un problème local propre au
gouvernement mexicain, je vous avouerais que je ne connais pas du tout cette
problématique certainement digne d'intérêt. Mais Rousseau disait déjà des
intellectuels en France à son époque, qu'ils préféraient éprouver une forme de
compassion pour de lointains Tchétchènes ou autres opprimés, qu'ils ne
connaissaient ni d'Eve ni d'Adam, que d'avoir la moindre compassion pour le
vagabond démuni au pied de leur immeuble. Mais comme l'a très bien exprimé
Macron ils ne sont "riens", donc on ne les voit pas..."
Sylvie T. : "Ce n'est pas un problème local propre au gouvernement mexicain. Il
n'est pas question de phrases compassionnelles, mais de comprendre réellement,
mondialement, de quoi on parle quand on parle de mondialisation et des dégâts
causés par le néocapitalisme. J'aimerais ici chanter l'internationale..."
Moi : "Je crois savoir de quoi on parle quand on parle de mondialisation et
rassurez vous je ne crois pas aux théories du complot qui serait mondialiste
selon Pierre Hillard, ce ne sont pas mes références, même si ses écrits peuvent
parfois être intéressants. Vous voulez chanter l'internationales dans le sens
d'une solidarité des travailleurs de tous les pays ou dans le sens des vertus
du libéralisme qui par le biais du commerce rapproche les peuples entre eux, en
abolissant les frontières ?"
Didier H. : " L'élite médiatico-intello-politico-artistique bobo" ça
me rappelle quelqu'une..."
Moi : "Vous
savez que dès ses origines le socialisme, qui s'était construit en réaction aux
ravages dans le monde ouvrier du progressisme (ce dernier était porté déjà
idéologiquement au XIXème siècle par la gauche républicaine), le socialisme et
ses adeptes donc (Proudhon, Fourier, Marx, Engels etc.), ne trouvait pas
stupides tous les arguments énoncés par la droite monarchiste et réactionnaire
contre l'idéologie bourgeoise, et en reprenait même certains à son compte.
Tout comme Mélenchon et Le Pen utilisent souvent les mêmes arguments, et se
copient l'un l'autre, contre l'idéologie libérale. Jacques Sapir avait même
préconisé une fusion des deux mouvement qui se recoupent idéologiquement sur
bien des points, car leur division est contre-productive pour les classes
populaires et arrange bien la classe bobo (bourgeois hors-sols et modernes),
qui ne cesse de caricaturer ces deux mouvements et de les qualifier de
populistes. Alors qu'au départ il n'y a pas si longtemps, le terme de "populisme"
était un terme noble pour qualifier la colère légitime des classes populaires
exploitées."
Jean Pierre C. : "Abandonnez un instant votre obsession, il s'agit d'un commentaire sur les "bonheurs" de la religion, et accessoirement sur les Aztèques…"
Moi : "Dans le monde de Macron, il n'y a que les "créateurs de richesses" qui comptent. Les fonctionnaires ne sont pas des créateurs de richesse, ils ne produisent rien, ils ne sont donc "rien" ; aussi Macron va-t-il réduire leurs salaires et "dégraisser" la fonction publique de 120 000 fonctionnaires inutiles et "parasites". Heureusement pour le "salut de l'humanité" les 2000 personnes les plus riches du monde, les créateurs de richesses, ont une fortune totale estimée à environ 7 670 milliard de dollars, soit 3 fois le PIB de la France et un peu moins de la moitié du PIB des Etats-Unis. Tout notre système économique libéral a pour finalité l'enrichissement toujours plus grand de cette caste : c'est ce qu'on appelle un système pyramidal, où la grande masse des populations (dont les fonctionnaires ces parasites), doit se contenter des miettes qui tombent parcimonieusement de ces gâteaux colossaux. Pyramidal comme les pyramides du haut desquelles les Aztèques pratiquaient leurs sacrifices humain. Finalement notre société n'est pas très différente de celles des Aztèques, les sacrifiés sont les chômeurs, les pauvres, les fonctionnaires etc.... Ainsi va le monde, et on n'y peut pas grand chose !"
Jean Pierre C. : "Abandonnez un instant votre obsession, il s'agit d'un commentaire sur les "bonheurs" de la religion, et accessoirement sur les Aztèques…"
Moi : "Dans le monde de Macron, il n'y a que les "créateurs de richesses" qui comptent. Les fonctionnaires ne sont pas des créateurs de richesse, ils ne produisent rien, ils ne sont donc "rien" ; aussi Macron va-t-il réduire leurs salaires et "dégraisser" la fonction publique de 120 000 fonctionnaires inutiles et "parasites". Heureusement pour le "salut de l'humanité" les 2000 personnes les plus riches du monde, les créateurs de richesses, ont une fortune totale estimée à environ 7 670 milliard de dollars, soit 3 fois le PIB de la France et un peu moins de la moitié du PIB des Etats-Unis. Tout notre système économique libéral a pour finalité l'enrichissement toujours plus grand de cette caste : c'est ce qu'on appelle un système pyramidal, où la grande masse des populations (dont les fonctionnaires ces parasites), doit se contenter des miettes qui tombent parcimonieusement de ces gâteaux colossaux. Pyramidal comme les pyramides du haut desquelles les Aztèques pratiquaient leurs sacrifices humain. Finalement notre société n'est pas très différente de celles des Aztèques, les sacrifiés sont les chômeurs, les pauvres, les fonctionnaires etc.... Ainsi va le monde, et on n'y peut pas grand chose !"