jeudi 22 août 2019

La modernité : faut-il s'en réjouir ou la déplorer ?





Non les inégalités sociales ne sont pas naturelles, l'inégalité est le fruit d'une volonté d'appartenir à une élite et de jouir du sentiment de sa supériorité sur les autres (souvent le troupeau). Le déclin des aristocraties "naturelles", fondées en droit et féodales, a laissé place à une aristocratie d'argent qui ne veut pas dire son nom : esclavagiste en réalité ; qui n'a rien à envier aux aristocraties féodales en matière d'asservissement. C'est une corruption de la volonté humaine par une mauvaise éducation ou des circonstances fâcheuses qui explique l'apparition de ce fruit pourri qu'est l'inégalité ; on ne saurait donc qualifier cette volonté inégalitaire de naturelle car nul n'est méchant volontairement, et vouloir dominer ou humilier son prochain par l'exhibition outrancière de signes extérieurs de richesse ou en lui rappelant qu'il est pauvre (« les sans-dents », « les gens qui ne sont rien », « on met un pognon de dingue pour les pauvres », « les fainéants, les cyniques, les illettrés » etc.) c'est faire preuve de méchanceté gratuite.
Mais c'est aussi le fruit d'une époque que nous devons combattre collectivement, alors que tout nous pousse à un individualisme forcené, coupé de tout et de tous, nous n'avons plus accès à l'universel.

Je dirais même que le peuple y a perdu au changement car la vieille aristocratie féodale avait un fond humaniste issu du christianisme et de la croyance en dieu que n'a plus la nouvelle. Ce n'est pas le ressentiment ou un sentiment de réaction qui est primordial, c'est la volonté d'exploiter son prochain, surtout quand il n'y a plus aucune volonté d'éduquer au partage et à la coopération mais uniquement à la concurrence et la compétition, comme si les deux premières notions étaient artificielles et les deux dernières naturelles, proprement humaines, suivant une conception néo-darwinienne, néolibérale ou encore nietzschéenne de la nature humaine... Bien que les deux premières conceptions ne soient pas du tout philosophiquement de même nature que la troisième.

Admettons même que le ressentiment soit primordial, blâmable et coupable et donc un sentiment à combattre au nom de l’aspect légitime, humain et innocent de l’inégalité, moi j’y vois plutôt la persistance d’un vieux fond d’humanisme qui ne veut pas mourir face au déferlement de la volonté de puissance sourde et aveugle à tout sentiment d’humanité de nos contemporains ; c'est l'expression de la décence commune face aux pulsions de l'instinct ; c'est l'Homme contre la bête humaine ou bêtise.

Le phénomène des migrants qui risquent à terme de nous submerger, ainsi que la destruction du climat et des espèces végétales et animales sont la conséquence du libre-échangisme sans aucune régulation, et le libre-échangisme avec ses victimes et ses gagnants, c'est bien le monde tel qu'il est qui s'exprime dans la modernité progressiste libérale-libertaire : ce monde si bien représenté par Macron... Et le monde tel qu'il devrait être, l'Homme par son pouvoir de dire oui à la fatalité et au destin et à l'éternel retour du même, ainsi que par l'absolue puissance de son désir, il peut le faire advenir si il renonce à la servitude volontaire que nous impose le pouvoir à travers notamment la « fabrique du consentement » diffusée de manière habile, c'est-à-dire implicitement, par l'ensemble des médias coalisés, qui aujourd'hui n'assument plus du tout leur rôle pourtant légitime de contre-pouvoir : c'est ce qu'on appelle l'entre soi du microcosme bobo parisien et plus généralement des grandes métropoles urbaines, un genre de consensus de la domination par les élites qui représentent quasi exclusivement l'oligarchie.

Les gens ne sont plus chrétiens, catholiques ou protestants, tout simplement parce qu’ils ne croient plus en dieu, encore que le culte de l’argent roi puisse apparaître encore comme un ersatz de foi particulièrement chez les protestants. Mais la société globalement n’a plus de racines parce qu’il y a une carence manifeste de la foi et l’ersatz que constitue l’argent roi ne saurait masquer ce vide béant. Ce ne sont pas des idées modernes comme le progressisme, le féminisme ou les droits de l’homme qui ont détruit la foi, c’est bien plutôt la conséquence de l’humanisme cartésien qui a abouti à des progrès techniques considérables et une volonté de comprendre le monde scientifiquement en rupture avec le dogmatisme religieux qui imposait des limites à la raison, ou plutôt à la volonté de puissance contenue dans le progrès.

Il faut bien comprendre la situation dans laquelle nous nous trouvons comme le résultat ultime d’un processus enclenché depuis la création du tout premier monothéisme égyptien d’Akhenaton privilégiant le culte du disque solaire Aton. D'après Sigmund Freud, le culte du dieu Aton est une des premières manifestations de la notion d'infini.

C’est cette notion d’infini contenue dans le monothéisme qui signera l’arrêt de mort du monothéisme religieux lui-même, en détruisant la foi qui soutenait l'édifice, au terme d’un processus qui ne pouvait aboutir qu’à la destruction de toute notion de limites, qui étaient pourtant garantes de l’enracinement spirituel de l’Homme dans la foi, lui-même propice à la création des merveilles artistiques produites notamment durant l'âge classique en France, ou accessoirement baroque.
C’est certainement Nietzsche qui a le mieux formulé toutes les conséquences et les possibilités ouvertes par ce brusque déclin spirituel, plutôt pour s’en réjouir que pour le déplorer. Pourtant les merveilles artistiques sous le règne de la religion principalement mais non exclusivement catholique en Europe, l’Homme moderne serait bien incapable de les reproduire, il n’est même plus capable de les préserver ; parce qu’il ne les comprend plus et les assimile à des vieilleries anti-progressistes dotées d’une signification spirituelle dont il ne perçoit plus le sens (cf. l’incendie de Notre-Dame).

Oui effectivement notre époque ressemble à un désert spirituel et apparaît bien médiocre en matière de création artistique, cependant ce n’est pas directement la conséquence de la modernité et de ses idées progressistes mais bien plutôt du long processus que j’évoquais qui s’impose à nous comme un genre de fatalité ou de destin tragique qui a produit la modernité progressiste stérile artistiquement. Nous sommes dans un paradigme technoscientifique au sein d’une société ouverte libérale-libertaire et non plus artistico-religieux sous un régime absolutiste, qui générait quand même assez accessoirement pour le peuple et surtout pour les philosophes des Lumières et scientifiques assoiffés de savoir, de l’arbitraire insupportable pour leurs idées novatrices et leur volonté de puissance issue de leur mégalomanie... et bien que je ne sois pas très sûr que le peuple y ait gagné au changement, et même suis plutôt persuadé du contraire ! Comme l'exprime très bien le mouvement des gilets jaunes notamment de nos jours.

Je ne sais pas s’il faut s’en réjouir comme Nietzsche qui y voyait la promesse d’une nouvelle Aurore de créations (que l'on peine à voir venir !) ou le déplorer, mais c’est comme ça…

P.-S. : Pour ma part je ne vois dans le système néolibéral qui favorise l'accroissement exponentiel de la fortune d'une poignée de happy few qu'une machine à détruire la planète et à générer de la laideur, par le biais de la volonté de puissance sans limites de nos contemporains (qui au passage se font toujours baiser souvent avec leur consentement par plus gros qu'eux !) qu'ils assimilent à leur Liberté, leur bien-être et leur épanouissement personnel... au détriment de la création !




22 commentaires:

  1. Eh bé, fallait que ça sorte... Évidement que les hommes ne se contenteront jamais du monde "tel qu'il est" puisque c'est eux qui créent le leur. Faut pas se leurrer, Nietzsche était un profond réactionnaire qui n'en finissait plus de pleurer le vieux monde aristocratique qui disparaissait. C'était ça qu'il appelait le monde tel qu'il est...

    RépondreSupprimer
  2. La domination de la richesse est préférable à la domination de la partie de la pègre la mieux organisée et la plus féroce , s'appuyant du reste sur le monde des criminels . Je veux parler de la société soviétique dominée par une classe dirigeante , représentant environ 1 % de la population , issue pour la majorité de la paysannerie , et coopérant avec le monde des truands , qui avait les mêmes origines . En URSS , cela s' est appelée la Nomenklatura , et ce sont leurs héritiers qui gouvernent Russie Bielorussie et Asie centrale . Il en est de même en Chine en Corée et ailleurs .

    Quant à une aristocratie de guerriers protégeant et exploitant une paysannerie soumise et asservie , c' est impossible à réaliser dans le monde moderne , et d'ailleurs personne ne le souhaite .

    Il a peut être existé des sociétés égalitaires chez les chasseurs cueilleurs , mais les inventions de l' élevage et de l'agriculture les ont détruites .

    Je doute qu' on souhaite une dictature du Bien , dont nous menacent les islamistes et les verts , ce serait tomber sous la domination des violents et des hypocrites .

    L' anarchie serait le triomphe des forts et l' esclavage des autres . La tentative d' une aristocratie raciale sur le modèle ( compris tout de travers ) d' une nouvelle Sparte opprimant et surtout torturant les peuples inférieurs à la place des ilotes a très mal fini .

    Il ne reste que la domination de la richesse tempérée par la loi , la démocratie et le suffrage universel . C'est médiocre , mais c' est ce qu' on peut avoir de mieux .

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il est vrai qu'il peut apparaître bien naïf comme Rousseau d'affirmer que l'Homme est bon par nature et que c'est la société qui le perverti, et donc que les inégalités ne sont pas naturelles mais le fruit d'une société inique.

      Cependant la société capitaliste s'est effectivement bien pervertie depuis la chute du bloc soviétique, comme si elle n'avait plus à afficher une façade de décence commune, et pouvait se laisser aller à ses pulsions les plus bestiales de domination : une société de mâles dominants sans aucune retenue, comme les montre les affaires Madoff, Epstein, Weinstein, DSK, Polanski etc. qui jouissaient pourtant de statuts d'intouchables (surtout en France le pays des bonnes manières et de l'hypocrisie universelle, moins aux États-Unis)... L'enrichissement exponentiel d'une poignée d'individus dont la richesse personnelle équivaut à celles de nations entières.

      Tout cela devient excessif, il serait temps d'y remédier et de fixer des limites, un jour ou l'autre il faudra bien que la récréation se termine et que les enfants turbulents rentrent dans le rang !

      Supprimer
    2. Je considère Rousseau comme un des plus dangereux pervertisseurs qui ait jamais vécu , et en plus comme une intelligence fausse . Comme d'autres semeurs de mensonges et de dépravation mentale , Wagner et Dostoievski . Ce qui les rend dangereux , c' est que ce sont aussi des hommes de génie .

      Il me parait probable que la chute de l' Urss n'a pas été une bonne chose pour le capitalisme , il est nécessaire d' avoir des ennemis .

      Les mythomanes escrocs et les gens qui abusent de leur position sociale pour satisfaire leurs pulsions ont toujours existé et ils ne sont pas près de disparaître . Madoff est probablement un cas psychiatrique ; L' Angleterre du XIX ème siècle avait déjà eu un financier de ce typa , nommé Saddle . Il a inspiré à Dickens le personnage de M Merdle dans La petite Dorrit . Je ne considère pas Polanski comme un grand criminel , et DSK s'est conduit seulement comme un gougnafier et probablement comme un pigeon à New York . Les deux stein ......connais pas .

      Je suis partisan de l' indulgence , vu ce dont les hommes sont faits .

      Supprimer
    3. Bref vous considérez que vous êtes exclusivement bon et humain et que les autres ne méritent au mieux que votre indulgence.

      Sinon le corporatisme était la meilleure chose qui puisse arriver au monde du travail et que l'idéologie néolibérale incarnée en Macron va achever de désosser. Sinon je reconnais que le néodarwinisme a une part de vérité : dans un monde hostile soumis aux instinct de prédation d'une poignée de psychopathes richissimes et impunis (car intouchables) de tous leurs méfaits, il vaut mieux s'adapter et consommer de la merde ou mourir...

      Quant à Rousseau, Dostoïveski et Wagner, en tant qu'humains ils mériteraient aussi votre indulgence, il y a toujours une part de bon dans chaque oeuvre si elle est le fruit du génie comme vous le dites - et Marx qu'est-ce que vous en pensez ? C'est l'interprétation qui peut être faite par des foules déchaînées qui pose problème.

      Supprimer
    4. Remontez donc un peu plus loin Schlemihl, le plus dangereux pervertisseur qui ait jamais vécu est évidemment Jésus-Christ sans lequel les trois autres que vous citez n'auraient pas vu le jour, ni 2000 ans de chrétienté qui seront sans doute effacés puisque plus personne n'y croit et qu'elle s'est avérée être plusieurs fois génocidaire (les Indiens d'Amérique) ou complice de génocideurs (le silence du pape Pie XII sur les crimes d'Hitler)...
      C'est l'existence des dieux ou d'un dieu dans la foi qui soutient les civilisations (mais le catholicisme est en réalité un polythéisme !), lorsque la foi disparaît les civilisations s'effondrent, on assiste alors à des périodes de grands troubles et de chaos, ce sont des époques transitoires, comme la nôtre et comme celle contemporaine de la chute de l'empire romain.
      Je ne fais pas confiance à l'égoïsme rationnel, car la raison qui n'est en réalité qu'un songe creux de philosophes, n'est aujourd'hui rien d'autre que la volonté de puissance pour chacun qui se dégage des progrès de la technique. Et cette volonté désordonnée devra être limitée, d'une façon ou d'une autre ; la mesure et l'ordre sont la condition de toute civilisation, à laquelle s'oppose le chaos sans queue ni tête dans lequel nous vivons.

      Supprimer
    5. On ne peut pas parler de perversion pour Jésus sauf si c'est pour parler d'un renversement de la perversion.
      La civilisation, la loi, etc. c'est effectivement pervers et c'est pour ça que les délirants progressistes qui cassent tout ce qu'ils touchent se croient si malins, ils sont habités d'un messianisme démoniaque.
      Seulement voilà : Matthieu 5:17 - "Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir."
      Là où je peux vous suivre, c'est que l'enseignement de Jésus contenait une puissance dangereuse.

      Supprimer
    6. Je n'ai pas dit pervers, j'ai dit pervertisseur, Jésus a littéralement renversé la Loi judaïque, « il » ou plutôt Paul qui a diffusé son message en dehors de la communauté juive, a donc perverti la Loi pour l'enseigner à toutes les autres nations... Il a perverti la Loi en voulant la remplacer par l'Amour universel. Or tout le monde sait très bien que la quantité d'amour est limitée en ce bas-monde et reste ce qui est le plus dur à trouver, plus dur même que l'argent. Il a donc exigé une chose impossible, c'est pour cela qu'il est pervertisseur mais pas pervers. Jésus a annoncé que son Royaume d'Amour universel se réaliserait dans le monde temporel ; cependant pour calmer l'ardeur des foules impatientes la tradition ecclésiastiques a finalement dû devoir concéder que cela arriverait seulement au Royaume des Cieux, après la vie donc et pendant la... mort ! C'est ce qu'on appelle le spirituel pour l'opposer au temporel.

      Supprimer
    7. Vous parlez comme le Grand Inquisiteur...
      Il n'a ni renversé ni perverti la loi, comme le dit la citation que j'ai mise plus haut. L'amour ne remplace pas la loi il la domine, si on parle bien de l'amour au sens divin et pas de la petite chose sentimentale qu'on appelle amour.

      Supprimer
    8. Ce qui compte pour Jésus ce n'est pas la lettre, pas l'instruction, les discours savants, l'observance de la Loi, tout cela n'est que pure hypocrisie pour lui, mais l'esprit de la lettre, c'est-à-dire le coeur qu'on y met, c'est pourquoi je ne suis pas d'accord avec votre interprétation, chez Jésus l'Amour transcende totalement la Loi. Toutes les lois compliquées du judaïsme il les a abolies : « ce qui est impur ce n'est pas ce qui rentre dans ta bouche, c'est ce qui sort de ta bouche », en faisant référence à l'hypocrisie des lois, notamment toutes celles sur la nourriture impure etc... lorsqu'elles ne sont pas suivies d'effets dans le comportement vis à vis d'autrui. Ce que voulait Jésus c'est que les Hommes s'aiment fraternellement, c'est d'ailleurs ce qui a donné le mot « fraternité » dans la devise de la République, comme un lointain héritage de l'enseignement du Christ.

      Supprimer
    9. Ce n'est pas parce que l'amour transcende totalement la loi qui cela suppose d'abolir la loi, ce qui serait abolir le monde, ce que sont en train de faire les progressistes.

      Supprimer
    10. Les progressistes ne comprennent pas qu'ils obéissent à une volonté qui leur échappe totalement. Cette volonté est celle contenue dans l'essence de la technique, des technosciences. C'est Descartes qui a accompli cette révolution métaphysique ou plutôt une époque de grandes découvertes scientifiques qui s'est incarnée en Descartes, ou dont Descartes a fait la synthèse. Descartes a fait passer l'infini du spirituel au temporel, en l'appliquant aux sciences et techniques. Avant lui les Hommes avaient une conscience spirituelle de l'infini grâce au monothéisme (avant le monothéisme les paganistes n'avaient même pas cette conscience : les dieux grecs par exemple étaient limités, leur cosmos aussi). Le Dieu unique des chrétiens (pour Descartes) existait parce qu'il était infini, et étant infiniment parfait il ne pouvait pas ne pas exister (argument ontolgique de l'existence de Dieu je crois et argument critiqué par Kant comme "argument paresseux", je ne saurais pas très bien vous expliquer pourquoi et c'est en dehors du sujet qui nous intéresse, mais je sais qu'il confronte pour cela les jugements synthétiques et analytiques). Aujourd'hui les Hommes ont une conscience de l'infini à travers les sciences et techniques alors que notre monde est en réalité limité, et l'idée des progressistes d'une croissance infinie dans un monde fini est finalement un oxymore, qui pourrait mener le monde à sa perte selon JC Michéa pour des raisons principalement écologiques : la planète ne pouvant pas supporter une croissance infinie de son exploitation et de la population humaine à sa surface.

      Supprimer
    11. Il ne faut pas confondre l'infini et ce qui est sans limite qu'on appelle je crois le transfini. C'est la relation du fini à l'infini transcendant qui permettait de poser des limites. En inversant la source de l'être (je pense donc je suis) Descartes a légitimé les petits dieux modernes qui se croient à la source d'eux-mêmes.
      Il n'y a pas forcément chez les petits dieux une prétention à l'infini mais il y a l'idée que limiter leur hubris est une oppression.

      Supprimer
  3. Parce que la société communiste n'était sans doutes pas pervertie ? les soirées avec des mineures dans les villas du parti, caviar et vodka de luxe pendant que les opposants qui étaient sortis du "rang" crevaient de faim dans les gulags, la seule différence, c'est que cela ne s'affichait pas dans les médias.
    Pourquoi des limites ? la richesse est infinie, et communicative, on ne devient pas riche au détriment d'autrui.
    Raoul l'ouvrier qui bat sa femme après sa soirée au café, est-il plus noble que Madoff ?
    Si on saisissait les avoirs de toutes les plus grandes fortunes des états-unis, ça suffirait à peine à faire tourner le gouvernement fédéral US pendant 8mois, et après ? ce serait la ruine pour le pays
    Elon Musk c'est du travail direct pour 50.000 personnes, c'est vous qui les prendrez en charge après lui avoir mis des "limites" ? non bien évidemment...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je n'ai jamais fait l'apologie du communisme. Mais Marx et Rousseau ont dit des choses vraies qu'il serait bon de mieux considérer. Pour le reste je ne partage pas votre vision du monde prédatrice et puis c'est tout, mais vous êtes libre.

      Supprimer
    2. Je n'ai pas dit que vous l'aviez faite, mais Marx n'a jamais travaillé, il est facile de vendre de l'utopie sur un sujet que l'on ne maitrise pas.
      Le capitalisme est la base des échanges humains, il n'y a aucune prédation derrière (dans la majorité des cas) c'est le corporatisme et qui pose des vrais problèmes, il ne faut pas confondre les deux.

      Supprimer
    3. J'essaie de me mettre dans votre tête de capitaliste lambda, mais c'est difficile : « Ah les cons on va pouvoir continuer à leur fourguer notre système capitaliste de merde qui reposerait sur des individus richissimes et indispensables comme nous suivant le principe de l'individualisme, et non sur l'ensemble d'une civilisation qui comprend aussi des artistes, scientifiques, philosophes etc. Et il faut qu'ils continuent à gober ça le plus longtemps possible... pourvu que ça dure le temps qu'il faut pour bien vivre jusqu'à ce que la planète implose, après nous le déluge ! De toute façon ils sont tellement cons et soumis à notre idéologie néolibérale de merde, que leurs enfants ne mériteraient pas de survivre ! Ah ah ah ! »

      Supprimer
    4. A moins de faire fi de la nature humaine, faudra faire avec oui... et visiblement le con de l'un n'est pas le con de l'autre, cigale ou fourmi ?
      Je suis toujours sidéré de voir autant de critiques du capitalisme sur un médium qui est le parangon du néolibéralisme de merde, et vous avez un smartphone aussi ? sinon blagues à part, ceux qui parlent de décroissance et de survie de la planète, je ne prends au sérieux et ne respecte que ceux qui vivent dans une yourte avec leurs 5 poules, deux chèvres et petit potager (j'ai essayé, je préfère le capitalisme), les autres, ça fait juste sourire...

      Supprimer
    5. Le corporatisme était la meilleure chose qui puisse arriver au monde du travail et que l'idéologie néolibérale incarnée en Macron va achever de désosser.

      Et si, on devient riche au détriment d'autrui comme le montre la politique de Macron qui a provoqué le mouvement des gilets jaunes (qu'il éborgne et ampute de mains). En général pour favoriser la croissance et l'innovation on fait pression sur la dépense publique et les salaires bas et moyens qui n'augmentent plus aussi vite que le coût de la vie et l'inflation, pendant ce temps-là, la fortune des milliardaires croît de façon exponentielle, et des gens comme vous ont le toupet de trouver cela tout à fait normal.

      Supprimer
  4. Le réforme religieuse d' Akhenaton ayant été un flop parfait , je pense qu' on peut passer à autre chose . Les rois de Canaan écrivaient à Pharaon pour se dénoncer entre eux de déloyauté ( ils étaient tous aussi loyaux les uns que les autres ) et pour implorer des secours contre les Habirous . Il doit s'agir de barbares attaquant par l' est . Ces pauvres rois ne sont pas exigeants , un supplie qu' on lui envoie deux officiers instructeurs .

    Ils ont eu balpeau .

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est un flop qui a quand même accouché de Moïse (très certainement égyptien d'origine et pas juif) et du judaïsme, selon Freud (cf. Moïse et le monothéisme)... Pas si mal pour un flop !
      « ... Il nous devient clair que Moïse fut un Egyptien, probablement de haut rang, dont la légende a fait un juif... Nous aimerions à présent risquer cette conclusion : si Moïse fut un Egyptien, s’il transmit sa propre religion aux juifs, ce fut celle d’Akhenaton, la religion d’Aton. » Voilà très exactement ce qu'en pense Freud en tout cas, mais je vous concède que cela reste une hypothèse, une hypothèse séduisante à laquelle pour ma part j'adhère. Effectivement l’idée d’un "dieu de toutes les nations" apparaît plus logique dans un ensemble politique dirigé par le "pharaon de toutes les nations" plutôt que dans un petit clan nomade au milieu du désert.

      Supprimer
    2. Ma réponse est que je ne crois pas du tout que le monothéisme israélite soit une conséquence de la pensée du pharaon hérétique . Les Israélites , ou des groupements de clans pré israélites , sont restés longtemps en Egypte et il est probable que l' aristocratie a subi des influences égyptiennes . Un signe très net est la présence de noms égyptiens , comme Moïse Hophni Phinees .

      Que les premiers Israélites aient été moins sauvages que des peuples cousins comme les Madianites Ismaélites Ammonites Moabites , c' est possible . Mais que le monothéisme solaire ait été transmis à des fédérés barbares de la frontière et qu'il soit ressurgi dans le pays de Canaan , c' est du roman , je n'en crois rien du tout . Moïse , c' est un siècle après Akhenaton . Le monotheisme vrai apparait avec le second Isaïe , huit siècles après Moïse .

      Au reste , il y avait des idées religieuses qui flottaient dans l'air et qui finissaient par entrer dans toutes les têtes , et un hymne religieux d' Akhenaton se retrouve dans les Psaumes .Si on connaissait la littérature disparue , on le retrouverait ailleurs .

      Le petit roman Akhenaton Moïse Jésus , je n' y crois pas du tout pas du tout pas du tout .

      Supprimer