Finkielkraut a dit récemment de la France ; «
Défiée jusqu'à l'intérieur de ses frontières par des cultures hostiles » :
comme du climat, le patronat s'en fout royalement. L'argent permettant
d'échapper à l'enfer ainsi créé.
Accents gaulliens d'AF pour appeler à l'unité
nationale et à la communauté de destin entre riches et pauvres, sous-entendu
pourvu qu'ils soient au moins d'origine européenne. Je pense au contraire comme
Hugo que le paradis des riches est fait de l’enfer des pauvres, qu’il s’agit
donc de deux mondes ou réalités tout à fait inconciliables, bien plus qu’entre « races »
antagonistes qui sont bien plus poreuses.
J'ajouterai que la mondialisation constitue en
réalité une internationale des riches (Attali a fait une synthèse de Marx qui va dans cette direction), un appauvrissement et une déculturation
des peuples. On ne peut donc qu'adhérer, en idée en tout cas, au projet
souverainiste d'Onfray qui oppose dans le mouvement qu’il a créé, « Front populaire
», la France d'en haut à la France d'en bas.
L'immigration est à la fois une idéologie plutôt de
gauche (l'internationalisme issu de Marx), et est une réalité plutôt de droite,
c'est-à-dire du monde de l'argent. Bien qu'aujourd'hui droite et gauche ne
signifient plus grand chose. Quand on voit que BHL se prétend à
"gauche" notamment, alors qu'il n'hésite pas à demander le sacrifice
des travailleurs (faire bosser coûte que coûte malgré la crise sanitaire) pour
faire fonctionner le système. C'est l'oligarchie, le patronat, le libéralisme
qui favorisent l'immigration, Marchais l'avait condamnée autrefois (mise en
concurrence des travailleurs français avec une autre à moindre coût). Marchais
était un brave type finalement comparé à Méluche. Désormais nous avons
Mélenchon qui est islamo-gauchiste, étant l'idiot utile du capitalisme sans
frontière finalement.
Même au temps des invasions barbares, il n'y avait
pas autant de flux de populations, de réfugiés que sous notre système de
mondialisation. La culture était ce qui permettait d'être plus attaché à un
lieu qu'à la quête du profit : valeur d'usage contre valeur d'échange. La
déculturation généralisée, c'est-à-dire le remplacement universel d'une culture
d'usage par une culture exclusivement d'échange (c’est-à-dire qui nous éloigne précisément
de l’universel), ou l'homogénéisation des modes de vie sous l'hégémonie de la culture US
dominante est aussi un élément d'explication de ces flux intensifs, comparables
à ceux de mouches attirées par la lumière ou la m... !
Pourquoi le gouvernement aurait-il peur des niches
victimaires ? Jérôme Leroy ne va pas assez loin ; non seulement le
libéralisme n'en a pas peur mais il les attise afin de diviser pour mieux
régner, et de créer un appel d'air. N'oublions pas que le système capitaliste repose sur la destruction
créatrice pour faire du profit. La destruction pure et simple, c'est peut-être
le sort qui attend la partie de la population française qui est attachée à ses
acquis sociaux que l'on détricote soigneusement depuis le début des années 80.
Ce n'est effectivement pas la religion musulmane qui est remplaciste, mais le
patronat.
Si une population était de nature à être moins
demandeuse et pouvait mieux s'adapter à des conditions de travail toujours plus
dures et exigeantes, on aurait aucun scrupule à la faire remplacer une
population plus frileuse et demandeuse en matière du droit du travail. La
compensation pourrait être quelques aides attribuées en priorité à ces
nouvelles populations au départ (logements sociaux, assistance médicale
gratuite etc.), et une reconnaissance victimaire exclusive.
Il est évident que Macron clive volontairement,
qu'il a intérêt à favoriser la guerre de tous contre tous : c'est le projet
d'un libéralisme où l'État s'en tiendrait à ses seules fonctions régaliennes,
et où les décideurs économiques auraient encore bien plus de marges de
manœuvre. Il ne s'agit donc pas d'un opportunisme en fonction des circonstances
de la part de Macron, mais d'un projet mûrement réfléchi de nature machiavélique.
Macron est avant tout un banquier qui a le profil d’un
pervers narcissique, c’est-à-dire d’un calculateur et d’un manipulateur.
Macron n'affiche qu'un opportunisme de façade,
alors qu'au fond de lui il a le profil d'un calculateur et d'un manipulateur :
ce qui veut dire que pratiquement tout ce qu'il dit est un tissu de mensonges,
un simple moyen de séduction pour parvenir à ses fins.
Quelle sont ses fins ? Macron n'est que le
continuateur de Thatcher qui avait bien expliqué qu'elle voulait détruire tout
ce qui faisait société (déculturation généralisée), qu'il n'y avait de toute
façon pas d'alternative. On en arrive donc logiquement à Bezos, l'homme le plus
riche du monde qui se déclare libertarien donc quasiment anarchiste, voulant en
finir avec toute forme d'État providence et de garde-fous. C'est aussi à terme
je le pense le projet de Macron pour la France.
Les décideurs économiques ne font pas dans le sentimentalisme, s'il fallait détruire tout ce qui fait notre Histoire et notre mémoire pour y parvenir, ils n'auraient aucun scrupule à le faire, et même à les remplacer par une mémoire purement victimaire en direction des populations moins exigeantes et plus malléables économiquement. Tout ça malgré les propos de Macron assurant qu'on ne déplacera pas une virgule au roman national, destinés à rassurer les traditionnalistes ou les souverainistes comme Zemmour.