Moi : « Alain Minc notamment a une vision
libérale de l’Homme, comme étant par essence métaphysiquement une canaille.
Pour comprendre une telle conception de l’Homme qui remonte au XVIIIème siècle
anglais, il faut se souvenir qu’à cette époque la société anglaise était
composée d’une part non négligeable de soudards qui servaient de chair à canon
dans les guerres en dentelles, et également de matière première de l’émigration
vers les terres conquises par l’empire colonial anglais.
Ce type d’homme est bien décrit dans le film Barry
Lyndon de
Stanley Kubrick. Ainsi le libéralisme part d’une vision de l’homme comme étant
une canaille qui ne pense qu'à son plaisir et à ses vices, pour fonder sa construction
politique d’un marché mondialisé d'influence libérale.
Toute la construction politique du libéralisme dans
laquelle nous vivons, est une construction très pessimiste qui n’a pas une
bonne image de l’Homme du peuple, et qui considère effectivement que seule une
élite éclairée peut avoir accès à la Raison.
On pourrait dire que transposée dans le monde
d’aujourd’hui, une telle élite est celle qui profite le mieux du système, il
s’agit certes des intellectuels bobos des centres métropolitains, mais aussi de
la caste financière oligarchique qui brasse des milliards.
Il semblerait aujourd’hui que les élites comme le
peuple soient de plus en plus affectés par ce symptôme (la perversion
narcissique), ce qui peut laisser à penser que la société qui repose sur la
destruction-créatrice et le darwinisme social s’acclimate fort bien de ce type
d’Homme perverti, plutôt que de chercher à l’élever et le rendre plus vertueux.
Et le poulain de Minc et d’Attali, Macron, semble
effectivement en être un, et un beau ! de pervers narcissique.
Comme le disait déjà Kant : « Le problème de la
formation de l'État, si dur que ce soit à entendre, n'est pourtant pas
insoluble, même s'il s'agissait d'un peuple de démons (pourvu qu'ils aient
quelque intelligence). » »
Xavier : « Vous avez raison. C'est d'autant
plus envisageable, qu'il est tout à fait possible d'imaginer que la foule n'a
pas de problème à rétrécir au minimum commun les points communs qui la soudent.
Si les pulsions animales constituent un seuil acceptable pour former la
société, alors toute la société en finit par croire que ces éléments sont non
seulement admissibles, mais même que ceux qui les incarnent le mieux sont les
plus à même de la représenter. Julian Huxley le montre parfaitement dans
l'Homme cet être Unique : son postulat de biologiste consiste à poser
l'équation entre la sélection naturelle des meilleurs gènes de l'espèce vers
laquelle doit tendre toute humanité et le système politique qui la construit.
Si le capitalisme survit, selon lui, c'est alors une catastrophe naturaliste
puisque le système uniformément réparti, notamment par l'homogénéisation des
cultures et des alimentations, incitera à la reproduction des gènes les pires
de l'humain, ceux qui favorisent la prédation financière plutôt que le travail.
Alain Minc, qui ne cesse de répéter à l'envi que le capitalisme survivra,
incarne ce parasitisme avec un talent émétique. »
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