mardi 24 mai 2022

Juan Branco contre les ripoux de la Ripoublique



La décence commune populaire contre les intérêts communs de la caste des nantis.

Sans vouloir faire de glose philosophique, j'ai connu de vrais chrétiens qui avaient le cœur sur la main : mes grands-parents, qui étaient des gens très simples et sans aucune culture livresque, que l'on pourrait appeler la culture bourgeoise. Le lien communautaire était très fort et rattaché aussi à la culture bretonne ancestrale, langue bretonne qu'ils parlaient. Je crois que les philosophes des Lumières avaient sous les yeux toutes ces communautés et qu'ils voulaient les perfectionner, les unifier, pour faire un seul peuple, une République une et indivisible, alors qu'avant la Révolution il y avait des peuples en France. Ils n'auraient jamais pu imaginer que tout lien communautaire pourrait disparaître sous l'action du progrès (Heidegger et Arendt) et d'une idéologie néolibérale pure et dure - que Marx appelait les robinsonnades du libéralisme.

Ce qui résiste ce ne sont pas des individus isolés mais des groupements d'individus ayant des intérêts communs. Je pense qu'aujourd'hui on trouve ces groupements d'individus au sein des élites et que les peuples ont été dissous sous l'action de l'individualisme et du matérialisme de la bourgeoisie en Occident. Tous les idéaux des Lumières sur l'intérêt général me semblent aujourd'hui lettre morte car il n'y a plus de communauté mais uniquement des individus consuméristes. Quant à ma névrose qui est entièrement liée au lien pathologique que j'ai avec mes géniteurs, sans vouloir parler de la folie de mon père, Robert B., je crois que ma mère, Colette B., a réussi le grand saut de sa communauté d'origine vers ces groupements élitistes d'individus aux intérêts communs dont je parlais au début. D'un point de vue nietzschéen elle est restée saine, elle a infiniment gagné en cruauté en passant d'un syncrétisme catholique saupoudré de paganisme breton, très simple et égalitaire, à la psychanalyse, très compliquée, hiérarchisée, tarabiscotée pour de si maigres résultats sur les patients en général, et vaste pompe à fric complexe, qui soigne éventuellement les individus mais ne répare jamais les communautés, encore moins les âmes, voire les abîme encore plus en ne s'en souciant pas.

Pour réaliser sa métamorphose qu'elle a très bien réussi, elle m'a sacrifié, par indifférence ou cruauté, je ne sais pas. Elle est bien plus saine que moi, très sociable mais pratiquant l'entre-soi bobo des grandes métropoles, et me survivra sans doute. Je ne pense pas que cette victoire, ce triomphe des élites aux intérêts communs coupées des peuples corrompus par le matérialisme et l'individualisme, est voué à perdurer, et suis très pessimiste sur l'avenir.

La République est malade depuis se origines bourgeoises.

Oui la République n'est plus la République, car la République c'est le pouvoir du peuple par le peuple pour l'intérêt du peuple et pas d'une caste de nantis : Juan Branco parle assez courageusement de cette dérive quoique l'on puisse par ailleurs penser du personnage aux postures de Che Guevara. Quant à la laïcité ok, mais moi par mon histoire personnelle je n'ai connu des gens sains et altruistes que chez les Bretons bretonnants chrétiens très simples et sans aucune culture livresque et bourgeoise, dans mon enfance. Plus tard à l'Université chez des gens qui n'avaient pas tout à fait renoncé à leurs racines catholiques. La France républicaine aurait dû faire le lien entre ses racines et son projet, elle a préféré trancher dans le vif avec une violence inouïe concernant ses racines, alors qu'elle fait preuve de tant de complaisance pour l'islam. C'est à la fois paradoxal et étonnant, c'est quasiment du sadomasochisme.

Les contre-pouvoirs et les garde-fous (les fous étant ceux qui nous dirigent).

Le pouvoir a une crainte, c'est le (contre -) pouvoir de nuisance des réseaux sociaux qui ont notamment fait émerger les gilets jaunes. Mais enfin encore faudrait-il que ces réseaux s'organisent et se coordonnent. Cependant Castex a fait allusion à cette crainte dans son allocution pour l'investiture d'Élisabeth Borne, il a parlé de ces millions de Français qui ne s'expriment pas sur les réseaux sociaux en les louant. La fameuse majorité silencieuse dont le pouvoir entend bien qu'elle reste silencieuse et vote comme on lui dit de voter.

Il ne faut pas confondre gauche de gouvernement avec socialisme.

Le socialisme n'a jamais existé en France. C'est du vent ! Il n'y a pas d'École en France, il y a des écoles qui varient selon les quartiers. La gauche de gouvernement n'a jamais été socialiste. Tout le reste n'est que du saupoudrage pour maintenir la paix sociale. Je ne nie pas qu'il y ait eu le CNR, et le seul homme ayant été un tant soit peu socialiste à mes yeux, me paraît être de Gaulle. On ne doit pas se contenter des miettes qui tombent de la table du festin des nantis. Le véritable socialisme n'a rien à voir avec ça !

On aurait pu passer du christianisme au socialisme sans rupture radicale, en conservant certaines valeurs. Dire que le socialisme est dans la continuité du christianisme est de la théorie, car le socialisme n'a jamais eu lieu nulle part et certainement pas en URSS ou en Chine. Dans la réalité la République française a tranché radicalement avec ses racines chrétiennes, sans aucunement rallier l'idéal communautaire socialiste, qu'il s'agisse d'ailleurs de la droite ou de la gauche de gouvernement. N'oublions pas que c'est une gauche de gouvernement républicaine qui a écrasé la Commune de Paris.

Les prestations sociales profitent aujourd'hui surtout aux populations immigrées majoritairement d'origine musulmane, ainsi que les logements sociaux. C'est une réalité malheureusement. La classe moyenne avec ses valeurs consuméristes et mercantiles par mimétisme avec celles de la bourgeoisie, a malheureusement beaucoup contribué à la destruction du peuple dont elle est entièrement issue - avant la Révolution on aurait pu dire, les peuples de France. Il n'y a que le peuple qui puisse faire des enfants et les élever avec amour, sans vénalité et esprit de manipulation. La France n'avait pas vocation à devenir un hôtel pour migrants, mais elle l'est devenue par corruption de la population d'origine.

Marx, économiste de génie et naïf impénitent.

Marx avait prédit que le socialisme serait l'avènement du paradis sur Terre, un genre de parousie dans la droite lignée du christianisme, mais ici et maintenant. Nous en étions très loin, même en URSS entre 1917 et 1939. Ou alors Marx s'est totalement fourvoyé, économiste de génie mais complètement naïf sur la nature humaine. Je penche pour la seconde option, et la nature humaine ne s'arrange pas avec le cynisme made in USA véhiculé par tous les médias.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire