La fête de la musique est un des symptômes du
remplacement par le matriarcat (sexualité+consommation=épanouissement
personnel), du patriarcat (symbolique+religion=guerre) Le patriarcat porte
aussi la morale du jugement, qui en fin de compte aboutit à la légitimation de
la peine de mort. Avec le matriarcat on assiste à la "mort" de la
morale du jugement : ce que disait Artaud : "pour en finir avec le
jugement de dieu". On assiste corrélativement au phénomène du matriarcat, à un
assouplissement des règles, qui selon moi a abouti notamment à l'abolition de
la peine de mort. Cet aboutissement ne constitue pas selon moi un absolu, mais
on ne peut pas dire non plus que le système du jugement, de l'autorité et du
symbolique, fut idéal. On constate aujourd'hui qu'il y a une délégitimation des
guerres, tout au moins en Europe, et cela constitue peut-être un des bénéfices
du matriarcat. Il est cependant selon moi indéniable qu'en période de
patriarcat, de symbolique, et de système de jugement, un phénomène comme celui
qui a nom "perversion narcissique" n'existait pas. Avec la
délégitimation du symbolique, on assiste en outre à la montée en puissance d'un
nouveau phénomène : la cruauté dans les rapports entre les gens, qui n'a plus
de limites. Effectivement il ne semble plus y avoir de guerres externes (tout
au moins en Europe), mais la guerre est dans la société civile, au nom du
"tout, tout de suite". Cet état de fait est favorisé par la société
globale, et l'économie de marché. L'économie de marché a intérêt à ce que la
société soit matriarcale plutôt que patriarcale. Or ce qui gouverne le monde
aujourd'hui, plus que le politique, c'est l'économique, et en ce domaine il n'y
a pas d'alternative à l'économie de marché (pas d'alternative audible en tout
cas).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire