lundi 23 juin 2014

Le matriarcat : pour en finir avec le patriarcat

 La fête de la musique est un des symptômes du remplacement par le matriarcat (sexualité+consommation=épanouissement personnel), du patriarcat (symbolique+religion=guerre) Le patriarcat porte aussi la morale du jugement, qui en fin de compte aboutit à la légitimation de la peine de mort. Avec le matriarcat on assiste à la "mort" de la morale du jugement : ce que disait Artaud : "pour en finir avec le jugement de dieu". On assiste corrélativement au phénomène du matriarcat, à un assouplissement des règles, qui selon moi a abouti notamment à l'abolition de la peine de mort. Cet aboutissement ne constitue pas selon moi un absolu, mais on ne peut pas dire non plus que le système du jugement, de l'autorité et du symbolique, fut idéal. On constate aujourd'hui qu'il y a une délégitimation des guerres, tout au moins en Europe, et cela constitue peut-être un des bénéfices du matriarcat. Il est cependant selon moi indéniable qu'en période de patriarcat, de symbolique, et de système de jugement, un phénomène comme celui qui a nom "perversion narcissique" n'existait pas. Avec la délégitimation du symbolique, on assiste en outre à la montée en puissance d'un nouveau phénomène : la cruauté dans les rapports entre les gens, qui n'a plus de limites. Effectivement il ne semble plus y avoir de guerres externes (tout au moins en Europe), mais la guerre est dans la société civile, au nom du "tout, tout de suite". Cet état de fait est favorisé par la société globale, et l'économie de marché. L'économie de marché a intérêt à ce que la société soit matriarcale plutôt que patriarcale. Or ce qui gouverne le monde aujourd'hui, plus que le politique, c'est l'économique, et en ce domaine il n'y a pas d'alternative à l'économie de marché (pas d'alternative audible en tout cas).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire