Les avancées sociétales (mariage gay, droit des femmes, vote
des étrangers...) font souvent l'objet d'étude de marché de la part du grand
capital (les décideurs économiques) ; la plupart du temps on estime que ces
avancées favorisent le consumérisme. Les principales avancées de mai 68,
mouvement libertaire à ses débuts ont été totalement récupérées, dans un esprit
consumériste. Paradoxalement, c'est ce qui paraît le plus réactionnaire, la
religion, qui fournissait le meilleur rempart contre l'esprit du capitalisme,
et je fais la différence entre protestantisme et catholicisme. Puisque le
catholicisme est pratiquement mort en France, alors que le protestantisme est
bien vivant aux Etats-Unis. Pourquoi ? Parce que dans le protestantisme se
trouve l'esprit du capitalisme, donc en germes la marchandisation du monde,
tout simplement parce que les protestants ont fait de la misère une affaire
privée, si tu es pauvre c'est ton problème, pas celui de la société (à la
différence du catholicisme), et qu'ils ont fait de la réussite individuelle
sociale, un motif d'élection spirituelle : les damnés de la Terre seront damnés
pour l'éternité, et les heureux sur cette Terre sont les élus pour l'éternité,
je caricature peut-être peu, mais je pense que c'est ça l'idée.
Or oui aujourd'hui c'est choquant de dire qu'une religion
comme le catholicisme peut fournir un rempart au consumérisme. La religion abêtit,
c'est un opium. Je suis d'accord, mais l'intelligence n'est plus utilisée pour
contester le système, dans la logique de marchandisation du monde, de
néo-libéralisme, les individu ne sont plus reliés (religion), c'est donc la politique
du chacun pour soi. L'intelligence est une donnée quantifiable, mesurable, ceux
qui en sont le mieux doté en général, l'utilise pour gagner plus d'argent,
point barre.
En gros, isolés, les individus ne peuvent rien faire contre
le système et sont manipulés. Pour ce qui est du meilleur des
mondes, je pense comme Huxley, que la parentalité est source de névroses
et de psychoses même, donc la suppression de la parentalité qu'il envisage à travers une fiction, n'est peut-être pas une mauvaise chose.
Les habitants de ce monde fictionnel, n'ont plus
d'"états d'âme", mais ils vivent dans le bien être. Que demander de
plus à la vie ? Toutes les idéologies de partage des richesses, christianisme
(bien que le protestantisme ait abandonné cet idéal), puis marxisme ont totalement
échoué. Le christianisme le plus souvent se met aux côtés des puissants, c'est
un christianisme dévoyé par rapport au message du Christ. Et le marxisme a
abouti à des massacres sans nom. Donc effectivement peut-être que le système du
meilleur des monde, qui paraît effrayant, parce qu'il semble
nous priver de liberté, est un monde préférable : un totalitarisme soft, secondé par la science.
Pour ma part je pense que la liberté est une illusion individuelle,
il faudrait la remplacer par plus de solidarité et alors il y aurait une
liberté réelle et non virtuelle. Aujourd'hui la liberté des individus isolés
est une liberté virtuelle, une illusion de liberté. Quant à "notre
Ford", ou "notre Freud", que les personnages du meilleur
des mondes invoquent, c'est effectivement le culte de la marchandisation
du monde, et le culte de la sexualité qu'il faut y voir, et cela correspond tout
à fait au type de société où nous vivons. Reste à en éradiquer les névroses et
les psychoses, dues à la parentalité.
c'est une recherche remarquable !!!!!!!!!!
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