je vais
parler du bonheur selon Schopenhauer, pour faire une pause dans l'actualité
politique traumatisante actuelle ; ce philosophe pessimiste partage le monde
entre volonté et représentation, le bonheur est sans doute du côté de la
représentation, donc un peu du côté de l'illusion. Il décrit la volonté comme
la chose en soi, et le stimulant archaïque de cette volonté est l'acte sexuel :
car il vise à la reproduction de l'espèce, donc à l'éternité de l'espèce. Le
sexe n'en est que la ruse de la nature, par la joie qu'il apporte, de cette
volonté de se reproduire, d'être éternelle de l'espèce. Après le bonheur comme
représentation mentale n'est qu'un avatar de la volonté, un sous produit de la
volonté. Mais il dit aussi que si la représentation parvient à l'œuvre d'art
parfaite, comme chez Shakespeare, qu'il cite, ou Goethe, alors il y a négation
de la volonté, et l'artiste parvient à une sorte d'orgasme créatif, de nirvana,
où la volonté a disparu. En même temps il dit aussi que l'artiste est celui qui
souffre le plus, il parvient à son orgasme créatif par intermittence et y
trouve en même temps que la négation de la volonté, la négation de la
souffrance : donc le bonheur (qui n'est jamais qu'un état furtif).
Nous sommes
en politique très loin du bonheur, soumis à des représentations très
archaïques, reptiliennes, plongées dans le monde de la volonté : on comprend
pourquoi les hommes de pouvoir sont de grands baiseurs. Seul l'art permet de
prendre du recul, ce que tu fais régulièrement dans ton blog, qui alterne les
séquences de pure politique (cerveau reptilien), avec l'actualité artistique et
culturelle de ta ville.
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