jeudi 29 mai 2014

Art et politique

je vais parler du bonheur selon Schopenhauer, pour faire une pause dans l'actualité politique traumatisante actuelle ; ce philosophe pessimiste partage le monde entre volonté et représentation, le bonheur est sans doute du côté de la représentation, donc un peu du côté de l'illusion. Il décrit la volonté comme la chose en soi, et le stimulant archaïque de cette volonté est l'acte sexuel : car il vise à la reproduction de l'espèce, donc à l'éternité de l'espèce. Le sexe n'en est que la ruse de la nature, par la joie qu'il apporte, de cette volonté de se reproduire, d'être éternelle de l'espèce. Après le bonheur comme représentation mentale n'est qu'un avatar de la volonté, un sous produit de la volonté. Mais il dit aussi que si la représentation parvient à l'œuvre d'art parfaite, comme chez Shakespeare, qu'il cite, ou Goethe, alors il y a négation de la volonté, et l'artiste parvient à une sorte d'orgasme créatif, de nirvana, où la volonté a disparu. En même temps il dit aussi que l'artiste est celui qui souffre le plus, il parvient à son orgasme créatif par intermittence et y trouve en même temps que la négation de la volonté, la négation de la souffrance : donc le bonheur (qui n'est jamais qu'un état furtif). 
Nous sommes en politique très loin du bonheur, soumis à des représentations très archaïques, reptiliennes, plongées dans le monde de la volonté : on comprend pourquoi les hommes de pouvoir sont de grands baiseurs. Seul l'art permet de prendre du recul, ce que tu fais régulièrement dans ton blog, qui alterne les séquences de pure politique (cerveau reptilien), avec l'actualité artistique et culturelle de ta ville.

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