mardi 13 mai 2014

Pourquoi un enfant ne peut pas être soixante-huitard ?

Nous payons aujourd'hui les conséquences de mai 68. Toute notre politique économique de sacrifice est un héritage de mai 68.
Bien sûr que j'aurais aimé faire mai 68, cette fête nietzschéenne, dionysiaque ; mais pour qu'une telle fête soit possible, il faut de la préparation.
Critique de mai 68 : c'est une fête qui a abîmé les enfants et qui continue de les abîmer. Mais critique de la critique, la critique se fait au nom de la morale.
Apologie de mai 68 : c'est une fête des sens, des émotions, qui rejette toute morale. Donc l'apologie de mai 68 est plus forte que sa critique, car la vie est plus forte que la morale. Oui mais la morale prépare la vie, oui et la vie prépare la mort. Et cette apologie se fait au prix de notre vie : car nous sommes un enfant de 68, abîmé par cette fête.
Poursuivez, quelles conséquences en tirez-vous ? Si j'étais conséquent avec moi-même, je devrais me suicider, car je n'ai pas su "tuer" mes parents, comme ils ont eu eux-mêmes aucun scrupule à me tuer, au niveau des émotions j'entends. L'enfant est une entrave à la fête des sens et des émotions, l'enfant est anti-nietzschéen, car il exige la morale. Mais mai 68 est une fête bourgeoise ! Oui car les pauvres n'ont aucune imagination, il ne rêvent que d'un travail et d'un salaire. Mai 68 est une fête anti-enfants, anti-pauvres, anti-faibles. Une fête pour les forts qui prépare à la mort, une fête nietzschéenne quoi !
Nietzsche ne peut se laisser à une telle caricature :  Nietzsche non, mais l'interprétation que mai 68 a fait de ses écrits. Nietzsche lui-même n'a-t-il pas dit qu'il n'y a pas de faits mais que des interprétations.

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