Oui par contre les jeunes
n'ont pas mémoire. Effectivement comment adhérer à un monde qui propose
d'emblée : il va falloir que tu te sacrifies. Au nom de quelles valeurs ? Au
nom du bien manufacturé, produit par des très riches (par leur capital, et le
biais de salariés esclaves comme toujours et terrorisés de perdre leur job) qui
ne redistribueront plus, pour être plus compétitifs (politique de l'offre). Les
logiques de vie riches chères à Deleuze, antihumaniste, il n'y en aura pas, il
y aura quelques survivants. C'est peut-être constatant l'échec total de 68 à
amener une vie meilleure, mais plutôt une vie bien pire ( non plus société de
consommation mais de compétition), que Deleuze s'est suicidé. Dans un monde où
la compétition est vouée en culte, il ne peut y avoir de solidarité entre les
jeunes, donc pas de représentations communes, pas de création , donc pas de
mémoire. On ne peut pas imposer une mémoire à une génération. Une mémoire doit
se construire elle-même, c'est une nécessité. Or la jeunesse va dans l'impasse
et ne construit rien. Oui c'est beau la vie. Mais la vie sans mémoire c'est la
barbarie. Les responsables devront porter une forme de culpabilité.
Pour faire un peu plus
absurde, on devrait rebaptiser la droite : les démocrates-sociaux. Ainsi on
aurait les sociaux-démocrates (politique de l'offre) contre les
démocrates-sociaux (politique de l'offre). Pour ma part je suis pour une classe
moyenne forte que doit soutenir une politique de la demande ( hausse des
salaire, contrôle des licenciements). Il faudrait mondialiser ce système. Mieux
en encore, il faudrait mondialiser la décroissance, en finir avec le complexe
de Midas ( où l'or finit par se transformer en merde), où la nature
surexploitée n'aura plus rien à nous offrir, qu'un vaste désert de cris et de
larmes. Pour cela il faut de la bonne volonté : contrôler et réguler les
marché, c'est-à-dire l'hybris du capitalisme.
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