mardi 16 février 2021

La grande réinitialisation

 


La fascination pour la force et le pouvoir, le mépris pour les humbles est une caractéristique de l’intelligentsia bobo des grandes métropoles. Le peuple est forcément antisémite et complotiste (comme l'a montré la propagande journalistique anti-gilets jaunes), les riches, les puissants et les représentants de la « haute-culture » sont forcément des alliés. On comprend décidément l’amitié qui lie BHL à Claude Lanzman avec qui il partage ce trait de caractère. Comme Lanzman, il veut nettoyer la responsabilité des élites dans l’antisémitisme génocidaire et faire porter cette responsabilité sur les peuples.

Il y a un culte du néolibéralisme depuis environ 1983 en France, une propagande et un abrutissement des citoyens. Réactivation par l'école de Chicago et Hayek des thèses les plus sulfureuses de Mandeville, à l'attention d'un cercle d'élus, d'affranchis (de la décence commune). Une sorte de "secte" en somme qui a cherché à promouvoir une "utopie", selon le mot de Hayek, et qui a si bien réussi qu'elle a inventé la religion qui s'est mondialement imposée, celle du divin Marché, "ordre spontané" si parfait qu'il doit absolument être tenu à l'abri de toute tentative humaine de régulation ; il faut donc briser les peuples et leur tentation de souveraineté.

Ces affranchis ont souterrainement diffusé l'idée néolibérale avant que celle-ci ne s'empare officiellement du monde pour le reconfigurer entièrement à partir des années 1980. C'est ainsi que deux think tanks, parmi les nombreux issus de cette Société, ont joué un rôle décisif dans les arrivées au pouvoir de Margaret Thatcher en Grande-Bretagne (1979) et de Ronald Reagan aux États-Unis (1980) : respectivement l'Institute of Economic Affairs (créé en 1955) et l'Heritage Foundation (créé en 1973). Macron s’inscrit évidemment dans cette lignée néolibérale, ainsi que tous les pays occidentaux sous influence américaine même lorsqu'ils se disent européen pour faire concurrence à l'hégémonie des États-Unis. On assiste en réalité aujourd'hui à la mondialisation de l'idée néolibérale jusqu'en Asie qui fait preuve d'une rare discipline, c’est d’ailleurs une nouvelle forme de guerre par l’économie de marché ; et je pense que d'un point de vue métaphysique (la subjectivité cartésienne) l'avenir de l'Europe n'est pas les États-Unis mais l'Asie.

Nous sommes en plein dans cette "utopie" ; vouloir réguler par exemple les flux migratoires ou les échanges commerciaux entre les pays, ce serait vouloir être souverain, et ce devrait alors être un contrat moral engageant l'État ainsi que chaque citoyen et garantissant la liberté de ce dernier (comme du temps de la création de la Vème République sous de Gaulle). Or non il n'en est rien, nous sommes en pleine manipulation caractérisée ; la façon de gérer la Covid en entretenant la psychose est un énième avatar de la privation de sens critique en régime néolibéral. Macron et sa clique visent l'abrutissement et l'aliénation des masses (éventuellement par la peur), pour priver chacun de son sens critique donc de sa capacité à remettre en question le régime et sa tentation liberticide. Or les régimes néolibéraux jouent une course contre la montre à l'égard de leurs propres peuples ; le tout est de tenir assez longtemps pour les anéantir de toutes les façons possibles (télévision, propagande journalistique, publicité, flux migratoires incontrôlés, lois liberticides, Covid...) afin de pouvoir établir à l'échelle mondiale cette "utopie".

Je ne sais pas le degré de responsabilité de cette "utopie" néolibérale dans l'origine de la Covid ; reste que la Covid arrive à point nommé pour restreindre les libertés et la contestation sociale (des gilets jaunes par exemple), et expérimenter de nouvelles formes de confinement des populations ; c'est la discipline, le degré de soumission des populations et l'efficacité de la propagande journalistique et de la police qui sont testés.

En attendant le but du pouvoir néolibéral représenté par Macron est de diviser pour mieux régner, comme entre les hommes et les femmes par exemple (parmi de nombreux autres).

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