mardi 9 février 2021

Le « grand remplacement » est-il une théorie conspirationniste ?


Les générations qui viennent après celle des boomers sont de toutes petites générations qui ne pèsent rien, on y vit très mal… contrairement à celle des boomers les gens s'y sont faits la guerre entre eux parce que le projet libéral a été réactivé dans les années 80 ; ce qu'on appelle néolibéralisme. Un genre de néodarwinisme social se basant sur l'anthropologie et la primatologie est devenu à la mode ; "Dallas, ton univers impitoyable !"

On peut faire la critique des hippies des années 70, mais pas sûr que l'idéologie libérale ne constitue pas une idéologie vouée à son tour à être remise en cause, après tout dépend de l'interprétation que l'on fait de la primatologie, d'après ce que j'ai compris les néolibéraux en font une interprétation hiérarchisante. Or l'homme avant d'être un primate est avant tout un néotène, un animal inachevé qui garde des caractères larvaires tout au long de sa vie.

L'absolutisme royal fut une tentative d'atténuer les tensions prédatrices entre les hommes ("l'homme est un loup pour l'homme", Hobbes). On n’a peut-être pas fait mieux depuis. Le libéralisme au contraire exacerbe ces tensions au lieu de chercher à les apaiser, c'est le reproche que je lui fais. C'est vrai aussi que la hiérarchie est une façon d'atténuer les tensions prédatrices entre les hommes ; c'est un premier pas vers la civilisation.

C'est pour cela qu'il faut combattre absolument cette idéologie mortifère bien plus que celle des hippies, sympathique au demeurant. Sympathie comme le conseillait Darwin lui-même dans les rapports entre les hommes ; recommandant ce principe plutôt que celui de prédation, l'actuel (nous verrons un peu plus loin que c'est encore pire qu'un principe de prédation en réalité). Moralement, Darwin avait davantage une mentalité de hippie que de néolibéral. Moi-même en tant que représentant emblématique des générations qui viennent après celle des boomers, je suis imprégné d'idéologie prédatrice ou justifiant la prédation par mes parents boomers qui ont retourné leur veste hippie pour adopter un costume néolibéral au début des années 80. 

Le problème du libéralisme n'est pas tant qu'il met la prédation ou tentative un peu plus civilisée, la hiérarchie au cœur du rapport entre les hommes ; mais la perversion, dont les boomers et les générations qui suivent sont les représentants emblématiques. Tant qu'on n'a pas compris que la perversion était au cœur du projet libéral, on n'a pas compris pourquoi il fallait absolument voter contre Macron et tout le projet néolibéral qui nous vient des États-Unis. Je suis imprégné en réalité d'idéologie de la perversion par la génération de mes deux parents plus encore que simplement prédatrice. La perversion a surtout des vertus destructrices, mais ne nous cachons pas qu'elle en a aussi de créatrices ; d'ailleurs l'économie de nos sociétés développées repose sur la destruction créatrice (Schumpeter)...

La destruction créatrice détruit aujourd'hui plus d'emplois qu'elle ne semble en créer. Une entreprise comme Amazon est à la pointe de la création d'emplois avec l'ubérisation du travail, mais en même temps elle en détruit beaucoup plus chez les artisans et petits commerces locaux, voire grandes surfaces. "Aveuglement criminel" de ceux qui envisagent le plein emploi comme seul objectif indépassable ? Oui eh bien justement, c'est pervers ! Au lieu d'envisager par exemple un revenu universel. L’idéologie néolibérale qui fait de la destruction créatrice son moteur économique, est une idéologie remplaciste. On détruit des savoirs-faires ancestraux qui deviennent obsolètes pour les remplacer par des savoirs-faires plus rentables.

De ces générations de « bousillés », où la pédagogie elle-même repose sur le principe de la destruction créatrice et non plus sur la transmission et la tradition, que peut-il sortir ? Rien ! c’est un nihilisme matérialiste qui règne en maître au sein des jeunes générations chez qui on a fait du remplacisme une vertu ou l’art de s’adapter. Le progressisme vient en rajouter une couche remplaciste, remplacisme déjà inhérent à l’idéologie libérale, mais le progressisme n’est que l’aspect sociétal de l’idéologie libérale-libertaire macroniste ; son versant économique est autrement plus redoutable.

Autrement dit si l’on veut réellement combattre le remplacisme il ne convient pas seulement de s’attaquer au progressisme antiraciste, féministe ou multiculturaliste par exemple, comme le font la plupart des intervenants des réseaux sociaux ayant une sensibilité plus réactionnaire que progressiste, et alors même que le progressisme ne constitue qu'un épiphénomène ; mais aux fondements même du néolibéralisme qui sont pervers. Le néolibéralisme est un art de noyer le poisson ; noyer les peuples sous les flux migratoires, noyer la culture sous les flux du spectacle, noyer l'actualité sous les flux de l'information continue, noyer la famille sous les flux du progressisme etc. Autre épiphénomène : les Français votant avec les pieds, par crainte d'être taxés de racisme ils partiront, s'expatrieront. Pour aller où ? Nul ne le sait... La plupart des gens sont dans le déni du "grand remplacement", sobstinent à ne pas vouloir le voir, l'admettre, plutôt s'expatrier que de reconnaître qu'il y a un problème de flux migratoires trop intenses, alors même que le nombre d'arrivants légaux a sensiblement augmenté sous Macron.

L'islamisme est un problème mais n'est pas remplaciste, c'est le néolibéralisme qui est par essence remplaciste ; ou autrement dit le néolibéralisme fait le lit de l'islamisme.

C'est une conséquence du néolibéralisme depuis environ 1983 en France, privation de liberté (mais particulièrement de la capacité à penser par soi-même) et surtout propagande et abrutissement des citoyens. Réactivation par l'école de Chicago et Hayek des thèses les plus sulfureuses de Mandeville, à l'attention d'un cercle d'élus, d'affranchis (de la décence commune). Une sorte de "secte" en somme qui a cherché à promouvoir une "utopie", selon le mot de Hayek, et qui a si bien réussi qu'elle a inventé la religion qui s'est mondialement imposée, celle du divin Marché, "ordre spontané" si parfait qu'il doit absolument être tenu à l'abri de toute tentative humaine de régulation ; il faut donc briser les peuples et leur revendication de souveraineté.

Ces affranchis ont souterrainement diffusé l'idée néolibérale avant que celle-ci ne s'empare officiellement du monde pour le reconfigurer entièrement à partir des années 1980. C'est ainsi que deux think tanks, parmi les nombreux issus de cette Société, ont joué un rôle décisif dans les arrivées au pouvoir de Margaret Thatcher en Grande-Bretagne (1979) et de Ronald Reagan aux États-Unis (1980) : respectivement l'Institute of Economic Affairs (créé en 1955) et l'Heritage Foundation (créé en 1973).

Nous sommes en plein dans cette "utopie" ; vouloir réguler par exemple les flux migratoires ou les échanges commerciaux entre les pays, ce serait vouloir être souverain, et ce devrait alors être un contrat moral engageant l'État ainsi que chaque citoyen et garantissant la liberté de ce dernier (comme du temps de la création de la Vème République sous de Gaulle). Or non il n'en est rien, nous sommes en pleine manipulation caractérisée ; la façon de gérer la Covid en entretenant la psychose est un énième avatar de la privation de liberté et de créativité en régime néolibéral. Macron et sa clique visent l'abrutissement et l'aliénation des masses (éventuellement par la peur), pour priver chacun de son sens critique donc de sa capacité à remettre en question le régime et sa tentation liberticide. Or les régimes néolibéraux jouent une course contre la montre à l'égard de leurs propres peuples ; le tout est de tenir assez longtemps pour les anéantir de toutes les façons possibles (télévision, propagande journalistique, publicité, flux migratoires incontrôlés, lois liberticides, Covid...) afin de pouvoir établir à l'échelle mondiale cette "utopie".

La perversion est au cœur du projet libéral parce que le pervers capitaliste cache le trou du monde son manque, la pénurie permanente caractérisant les modes de production antérieur – en y posant le super-fétiche argent. Mais, ce faisant, il couvre le monde de merde. Car l’argent c'est Freud qui nous l'a révélé, c’est de la merde. C’est de la merde parce que la merde, c’est de l’argent. Une équivalence qui remonte à la phase anale de l’enfant.

Pour que le Marché marche, il faut que tout ce qui peut être exploité le soit sans aucune retenue. Le résultat est manifeste : le monde n'est plus qu'un immense complexe de ressources à exploiter de façon rationnelle et industrielle. On rejoint le concept d’arraisonnement du monde par la technique développé par Heidegger, le projet cartésien et le mandevillien marchent main dans la main ; autrement dit le projet mandevillien exacerbe l’arraisonnement du monde par la technique, lui donne sa pleine efficience. Quel est le prix à payer pour ce prodige ? Des inégalités de patrimoine énormes et… la destruction du monde. Nous y sommes : notre monde est devenu immonde. Saturé de pollutions et d'immondices.

Il est clair que cet ensemble de thèses ne devait surtout pas être dévoilé au grand public car il divulgue la manipulation dont devait être victime le plus grand nombre.

 


4 commentaires:

  1. Vous avez tout faux. Ce que vous dénoncez avec la perversité du "projet" libéral est ce qu'on appelle le progressisme, qui n'est pas du tout un épiphénomène, mais bien le cœur du désastre, à l'origine en fait de tous les communautarismes, de tous les socialismes et de toutes les perversions.

    Le "libéralisme" au contraire est intellectuellement et socialement porteur de deux choses à quoi la partie barbare de l'humanité répugne: l'individualisme familial et le nationalisme. Car le libéralisme que vous fantasmez viole les deux seuls principes qui permettent la liberté: la famille nucléaire qui empêche les tuyaux de poêle des recompositions variées sources d'incestes et de névroses, et le nationalisme qui empêche les mondialisations absurdes et les trahisons variées du peuple qu'on ne veut que changer, quitte à le remplacer. Les deux sont des égoïsmes sacrés, ceux qui forcent le respect et qui sont les seules motivations des vraies générosités.

    Les perversions dont vous parlez furent introduites par le communisme, qui manipulé par le nationalisme russe tenta d'affaiblir ses ennemis par l'internationalisme et la décadence culturelle, initiés avec succès dans les années vingt dans tout l'occident. Affaibli par les révélations progressives de sa nocivité, il fut pollué par la sédimentation des poisons que le bolchevisme injecta à ses ennemis: l'humanitarisme et le progressisme, tous les deux communautaristes et internationalistes...

    Le paradoxe et l'ironie de l'histoire est que la sainte alliance qui présida à tout cela, celle des nationalismes juifs et russes sont aujourd'hui les seuls représentants effectifs du vieil occident impérial, et qui eux luttent pour leur survie. C'est à eux que vous faites confiance ? Vous allez pouvoir tâter de leur gentillesse et de leur sens du partage.

    On pourrait parler des USA. Personne ne sait ce qui adviendra d'eux, ils sont à la croisée des chemins, et je me permettrais de ne pas avoir vraiment confiance en ce qui vient d'arriver au pouvoir pour 4 ans, et qui vient déjà de régulariser 11 millions d'immigrés illégaux, descendants rancuniers des vrais propriétaires du terrain

    RépondreSupprimer
  2. Votre splendide association entre Heidegger, Freud et Marx fleure bon l'âge heureux où on pouvait violer ses enfants sans que personne ne dise rien. Votre gâtisme est donc celui des enfants des pétainistes, ceux dont nous souhaitons tous la mort la plus rapide possible pour qu'on puisse enfin rouvrir les restaurants.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Gâteux vous-même, ceci dit il y a une part de vérité dans ce que vous dites, je suis le fils d'un exhibitionniste sexuel aux pulsions pédophiles incestueuses et qui ne s'est jamais assumé comme tel.

      Supprimer
    2. Nous sommes donc bien d'accord sur les personnes, je ne me suis trompé que d'une génération. Je vous recommande donc de répudier AUSSI les détestables fétiches de la génération de vos parents à qui je ne souhaite que de crever encore et encore et pour les raisons que vous dites.

      Et puisqu'on en est à l'islamisme, inutile de préciser que la grandiose religion de paix, obsédée par la virginité des femmes ne l'est pas par celle des petits garçons dont ceux des basses classes servent traditionnellement de défouloir sexuel aux frustrés de tous acabits. Circoncis à dix ans et exploités de toutes les manières, ils sont victimes puis usagers des mœurs détestables d'une civilisation du célibat forcé hantée par les délires sexuels violents, principale motivation de son fanatisme.

      Supprimer