Même si le chômage baissait de façon durable et
spectaculaire, ce qui est encore loin d'être le cas, l'ensemble du système
conduirait de la même façon au chaos, à une
catastrophe anthropologique majeure : écologique, économique, morale et sociale, puis à la ruine finale. Car le
système en réalité repose sur la mise au service de l'économie, de l'humain ; alors
que tout le monde est d'accord pour dire au contraire que l'économie devrait
être au service de l'humain. Il faudrait remettre au cœur de la société, la
tendresse de la mère, l'autorité du père, du maître, du professeur, du curé,
rabbin, imam... l'autorité de la culture sur l'économie. Comme le dit Souchon
"on avance, mais on n'a pas assez d'essence pour faire la route dans
l'autre sens...". Donc on accepte comme des moutons que l'on tond, la
perte totale du sens, notre propre déclin, puis notre ruine collective finale
inéluctable. "De toute façon, on a pas l'choix !", "faut faire
tourner la machine", disent ceux qui préfèrent obéir à une morale de
moutons, plutôt que de réfléchir par eux-mêmes : ils préfèrent obéir plutôt que
de réaliser qu'ils sont manipulés par les pervers qui dirigent leurs Etats et
leurs économies. Le système libéral libertaire encourage les pervers, or un
pervers cela n'aime pas la culture, car cela remet en question son autorité de
fauve (de loup), et donc son pouvoir de manipulation sur les
"moutons".
L'idéologie bobo libérale économiquement (fondée sur le
dogme de l'égoïsme, de la réussite dont on a fait une valeur morale),
multiculturaliste éthiquement (on nous apprend petit, à préférer l'Autre à
soi-même) : double discours paradoxal, amour de soi pour le fric, rejet de soi
pour la culture ; nous a déjà conduit à un énorme déclin culturel ; et a
vocation à nous entraîner dans un genre de schizophrénie collective. Où d'un
côté on nous demande un super égoïsme (pour l'argent, le sexe, l'estime de
soi), et de l'autre une générosité surhumaine (pour l'Autre). La France ne
s'assume plus, ni aucune de ses valeurs qui avaient fait sa grandeur, et
préfère s'en remettre à l'Autre pour ce qui concerne la suite de son destin :
on a déjà commencé à donner les clefs de la "maison France", aux
immigrés, puis migrants et autres clandestins, voire réfugiés (énorme
culpabilisation collective, organisée par nos médias). "Dans la
culture" proclament nos élites, "ce qui nous intéresse, c'est
l'Autre", et de jeter le bébé avec l'eau du bain, et de sous-entendre
qu'au fond toute la culture occidentale avait un fond raciste : c'est pour cela
que je dis que les multiculturalistes sont totalement déculturés, mais cela ne
les empêche pas de réussir dans la vie, bien au contraire ! Bobos crachant sur
leur culture, mais jamais sur un billet de cinq euros ! Je revendique l'amour
de Soi, avant celui du fric (amour propre) et de l'Autre (amour propre encore
finalement : l'amour de l'Autre servant de caution morale idéologique à tous
les crimes commis sur Soi ; ses parents, ses enfants, sa culture) : Soi c'est
sa culture, déjà sérieusement entamée par les ravages du capitalisme depuis 300
ans, lents au début, exponentiellement rapides aujourd'hui, sérieusement
accélérés et accompagnés par l'Esprit de 68.
Mai 68 où l'étape obligée pour le triomphe du libéralisme économique et du capitalisme financier cf la critique de Mai 68 par Régis debray.. La critique radicale de toute autorité leur a ouvert la voie et donc il n'est pas étonnant de voir certains meneurs de Mai 68 être les hérauts de ce système ( entre autres Daniel Cohn-Bendit) où c'est chacun pour soi (l'individualisme) et donc que les plus faibles ne sont plus protégés de la violence de l'économie libérale et laissés pour compte à leur propre sort. Il ne faut pas s'étonner que lorsque la gauche gouvernementale est plus soucieuse des banques, du patronat, de la finance dans le cadre d'une économie mondialisée que du sort du peuple, des perdants du système néolibéral avec l'alibi européen ce dernier l'abandonne et, que ce sont uniquement les classes supérieures et moyennes-supérieures qui votent socialiste, s'abstienne de voter dans un premier temps puis vote pour un FN qui lui promet des protections que les partis censés le défendre ne fait plus. Dans ces conditions toute rhétorique anti-FN est stérile.
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