Mais si de soi-même il ne sort
que de l'excrément, comme pour la plupart d'entres nous ? Que nous reste-t-il à
nous pauvres hères que de lire Finkielkraut, Zemmour et Onfray ou Bruckner, Luc
Ferry, Comte-Sponville ou Badiou, Jorion, Michéa, Houellebecq ou encore BHL,
Minc et Attali, ou bien même François Ruffin, pour essayer d'y comprendre
quelque chose, puisque nous n'avons pas eu la chance extraordinaire d'être payé
pour jouir de notre travail intellectuel, comme Emmanuel ? Je parle
d'excrément, car feu Bernard Maris, que j'avais lu, disait qu'en société
capitaliste, le travailleur ou prolétaire, n'est que l'excrément d'un système,
dont la valeur d'échange est l'argent. Donc les rapports humains y sont
pervertis, ainsi que tout rapport à la création, par cet étalon universel de
mesure qu'est l'argent, qui est notre nouveau dieu, notre salut ; qui fait les
gueux et les seigneurs des temps modernes. Ne s'agit-il pas d'un formidable
asservissement, aliénation, qui fait primer la division (division du travail
prônée par le libéralisme économique) sur l'unité, la mortification collective sur
l'épanouissement personnel : constitution de réseaux sur lesquels retombent les
bénéfice de la plus-value, oligarchie... Et à force de vouloir rester à la
surface du réel, comme dit Nietzsche peut-être par volonté d'être "superficiel
par profondeur", Emmanuel Mousset ne se condamne-t-il pas au psittacisme
d'un courant social-libéral. L'endoctrinement à un discours politique, aussi
dérisoire que celui de Macron qui plus est, n'est-il pas un signe de soumission
à une forme de dogme, donc une démarche anti-philosophique ?
L'ego est une maladie occidentale
du caractère que les bouddhistes ont essayé de soigner avec plus ou moins de
succès. L'ego c'est la cause du mal, et quand pour des raisons pathologiques il
en arrive à s'affirmer dans la négation d'autrui et son anéantissement, alors
cela donne le totalitarisme. Tout est affaire de dosage et de mesure et de
bonne politique ou de bonne religion. Le meilleur antidote à l'ego c'est la
compassion généralisée, donc le bouddhisme en premier, le catholicisme aussi,
l'islam je connais moins, et il n'a pas bonne presse par les temps qui courent.
Hitler était d'origine catholique, cela ne l'a pas empêché de devenir ce qu'il
fut : la pathologie fut-elle créée en partie par la religion ? Dans ce cas le
catholicisme est la pire religion qui soit, ou cela n'a-t-il rien à voir ? La
psychanalyse permet-elle de tout expliquer du comportement du plus grand
criminel de tous les temps : possible ! On comprend de toute façon après cet événement,
l'extrême méfiance et la volonté d'en finir, d'une partie de la communauté
juive, vis-à-vis du catholicisme. Idéologie anticatholique, à laquelle adhère
en partie, pour des raisons certainement pertinentes, notre ami philosophe.
Pour conclure, l'ego est du domaine de l'excrémentiel, n'en déplaise éventuellement à Macron, surtout à Trump, mais aussi pas mal à Clinton, à beaucoup de créations occidentales pour faire court. Le libéralisme, création occidentale, est un summum, qui a fait de l'égoïsme un dogme : Clinton semble plus dogmatiquement conforme à l'idéologie libérale, et Trump a une personnalité inquiétante, dangereusement originale avec un potentiel totalitaire. On trouve également peu de versions apaisées de la laïcité, au mieux un conformisme administratif, mais il n'y a pas de version sécularisée de l'amour de dieu, de la pitié, ou de la compassion, cela n'existe pas en régime laïque. La laïcité consiste en réalité en une neutralité qui s'assimile à une perte : la France est désormais comme un fromage qui n'aurait plus ni odeur, ni saveur ; la laïcité ne signifie rien, elle est le désarmement consenti de ce qui est mal, mais aussi malheureusement de ce qui est bien dans les religions. D'une certaine façon Emmanuel Mousset a peut-être raison de défendre l'expression de soi, d'une religion comme l'islam. La compassion est du domaine du sublime, compassion que l'on retrouve dans toutes les religions, y compris l'islam dans sa version soufiste, qui prône l'annihilation de l'ego.
Pour conclure, l'ego est du domaine de l'excrémentiel, n'en déplaise éventuellement à Macron, surtout à Trump, mais aussi pas mal à Clinton, à beaucoup de créations occidentales pour faire court. Le libéralisme, création occidentale, est un summum, qui a fait de l'égoïsme un dogme : Clinton semble plus dogmatiquement conforme à l'idéologie libérale, et Trump a une personnalité inquiétante, dangereusement originale avec un potentiel totalitaire. On trouve également peu de versions apaisées de la laïcité, au mieux un conformisme administratif, mais il n'y a pas de version sécularisée de l'amour de dieu, de la pitié, ou de la compassion, cela n'existe pas en régime laïque. La laïcité consiste en réalité en une neutralité qui s'assimile à une perte : la France est désormais comme un fromage qui n'aurait plus ni odeur, ni saveur ; la laïcité ne signifie rien, elle est le désarmement consenti de ce qui est mal, mais aussi malheureusement de ce qui est bien dans les religions. D'une certaine façon Emmanuel Mousset a peut-être raison de défendre l'expression de soi, d'une religion comme l'islam. La compassion est du domaine du sublime, compassion que l'on retrouve dans toutes les religions, y compris l'islam dans sa version soufiste, qui prône l'annihilation de l'ego.
"L'ego c'est la cause du mal"...
RépondreSupprimerVaste blague !
Définissez le mal avant de vouloir en trouver les causes ou la cause...
Et profitez-en pour définir le bien tant que vous y êtes.
Ce qui est mal pour tel est peut-être bien pour tel autre...
Et vice versa...
Quand je mange un huître, ça me fait du bien si elle est comestible mais est-ce que ça en fait aussi à l'huître ?
Les propos d'Erwan sont soupçonnables de lui faire du bien à lui, dans sa tête, comme trivialement on peut dire...
Tant mieux pour lui mais qu'il ne généralise pas inutilement.
Je ne comprends pas très bien ce débat récurrent, ces dernières années, autour de l'ego. D'abord, tout le monde en a un. Et ceux qui s'en chagrinent ne sont que des jaloux et des falots.
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