dimanche 30 avril 2017

Quand tout bascule à l'imparfait


Macron instrumentalise la Shoah contre la "vieille bête immonde". Mais ce ne sont pas les jeunes militants du FN qui rendent impossible l'enseignement de la Shoah, ou qui vont chercher sur internet des faits alternatifs à l'existence des camps de la mort, mais bien plutôt nommons-les, les jeunes de banlieue, issus de la "diversité culturelle", fruits du communautarisme, du multiculturalisme des "cultures en France" contre la culture française, voulus par le libéralisme afin d'exploiter une main d'œuvre à bon marché, peu revendicatrice, de créer du dumping social en défaveur de la population dite de souche, historiquement implantée depuis plus de temps, et qui semble être devenue un obstacle à l'ubérisation de la société, et donc in fine un obstacle à l'enrichissement indécent de ceux qui détiennent les capitaux. Projet d'enrichissement indécent purement matérialiste et vecteur d'aucune valeur morale porté par Emmanuel Macron, sauf quand il s'agit de stigmatiser l'adversaire nourri au mépris que lui voue la caste des heureux de la mondialisation, caste peu nombreuse par définition, mais qui a recourt à l'argument moral pour retourner les foules contre un parti dont les racines plongent dans le pétainisme, même si il se prétend aujourd'hui gaulliste. On traite ce parti comme un adversaire lorsqu'il s'agit d'éliminer les rivaux dangereux tels Mélenchon ou la droite conservatrice de Fillon, puis on le traite en ennemi (du genre humain), lorsque les choses sérieuses commencent, comme l'échéance électorale du second tour : nul doute que la majorité des Français effrayés tombera dans le panneau, pour ma part je prône l'abstention. Ni Macron, ni Le Pen, et tout chantage moral glisse sur moi comme de l'eau sur une plume. 
Globalement lors de ces élections, on pourra dire que la finance internationale déterritorialisée globalement libérale-libertaire a instrumentalisé le FN et la colère populaire pour éliminer au premier tour la vieille droite libérale-conservatrice jugée trop rigide et clivante pour être véritablement efficace afin de mener les réformes qui conduiront à l'ubérisation de la société, et engendrer aussi l'élimination de la gauche de rupture sociale-libertaire de Mélenchon qui remet en cause le pouvoir de l'argent, encore bien plus dangereux pour le pouvoir médiatico-financier que le FN, tout comme dans les années 30 le monde de la finance finit par tout céder à Hitler pour contrer le communisme. Là il s'agit d'un coup de maître, car un quasi plébiscite en faveur de Macron lui faciliterait la tâche, se présentant comme le rassembleur qui a terrassé la bête immonde, rendant impossible toute contestation à son projet d'ubérisation de la société.
On pourrait retourner l'argument de la bête immonde contre Macron, "il est toujours fécond le ventre d'où a surgi la bête immonde". Mais ce n'est pas aujourd'hui le ventre que l'on croit. Ce n'est peut-être pas celui que dénonce Macron qui voit la paille dans l'œil du voisin et ne voit pas la poutre dans le sien. Dans les années 30, c'est la finance internationale qui a cherché à instrumentaliser le nazisme contre le communisme, car les nazis n'ont jamais été favorables au partage des richesses, puis la créature a échappé à son maître. Entre les deux tours la question de l'islamo-fascisme qui recrute dans les banlieues française les aspirants au djihadisme et qui nie la réalité de la Shoah, est passé à la trappe et l'on nous ressort les années 30, mais nous ne sommes plus dans les années 30, la situation est inédite. Cependant comme dans les années 30, c'est toujours l'oligarchie qui a un coup d'avance pour instrumentaliser tout et n'importe quoi contre ses adversaires, jusqu'à ce qu'effectivement une créature immonde sorte de tout ça, et se retourne à nouveau contre son maître, car on ne peut pas impunément chercher à manipuler tout le monde indéfiniment, un jour ou l'autre il y aura un retour du bâton, d'où qu'il vienne. Les salauds ne sont pas ceux qu'on croit quand tout bascule à l'imparfait !




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