Laisse agir ton mentor, après on pourra établir un jugement
sur une éventuelle supériorité légitime ou non de sa part, pour l'instant
Macron est une image que l'on nous a vendu. Il aura une réalité avec les
répercussions de sa politique sur les Français. Et non, on ne peut pas dire
selon moi, que les classes moyennes sont la cause de tous les maux et de la
distorsion du langage. La classe moyenne a une dignité et un sens de la mesure
que le élites pipolisées n'ont plus. Quant à la prestation de Madame Le Pen,
elle a eu le mérite de rendre parfois très drôle un débat qui normalement est
très ennuyeux, sa prestation fut trop avant-gardiste et surréaliste pour être
comprise immédiatement. Peut-être qu'en visionnant à nouveau la séquence d'ici
3 ou 4 ans, les gens diront devant leur écran : "finalement elle n'était
pas si sotte que ça !"
Mais en réalité je n'en sais rien, je n'ai aucune certitude,
mais l'on ne peut pas blâmer les gens d'être rétifs à un esprit de manipulation de moins en moins discret de la
part du pouvoir, que toi tu légitimes constamment par la supériorité supposée
de ceux qui nous dirigent et manipulent parfois au nom de leur intelligence qui serait supérieure à
la nôtre, donc admirable. En réalité l'intelligence est juste une puissance de
calcul supérieure, elle ne rend pas meilleur ni plus humain.
Je me souviens que tu as cette volonté de fer depuis
Maastricht, référendum pour lequel tu me poussas à voter, et pour lequel je
votai "oui" à Maastricht sans en comprendre réellement le sens ni la
signification. On en voit aujourd'hui effectivement les conséquences de dire
oui à ce que des gens plus intelligents que nous ont décidé pour nous,
"pour notre bien, car "ils" sont le bien."
En réalité "ils" ne sont pas le bien, "ils" ont juste une
puissance de calcul supérieure, et je ne suis pas sûr qu'"ils" agissent pour
l'intérêt commun, mais bien plutôt pour le leur propre, qui consiste en leur
propre enrichissement personnel et sans limite.
Comment expliquer une telle perversion du système ? Tout
simplement par la chute des religions et des grandes idéologies collectives,
qui mettaient de l'humanité, du cœur et de l'espérance comme conditions de
possibilité d'épanouissement et d'accès éventuellement comme une cerise sur le
gâteau, à l'intelligence ; mais dans leur grande sagesse, elles ne faisaient
pas de l'intelligence, c'est-à-dire d'une puissance supérieure de calcul, le
but suprême de la vie... à la différence de l'idéologie libérale qui préconise
des acteurs rentables, c'est-à-dire dotés d'une puissance raisonnable de calcul.
Tout cela est désormais remplacé par un individualisme
implacable et mortifère, qui fait de chacun l'ennemi de son voisin, au nom du
calcul. Là oui on peut parler d'un narcissisme de chacun, auquel d'ailleurs n'échappe
pas Macron. Là oui on pourrait dire qu'avant de vouloir changer le monde, il
faudrait d'abord commencer par se remettre en question soi-même, mais n'est-il
pas trop tard ?
La machine que constitue notre civilisation semble être
prise par un emballement qui échappe à tout contrôle, nous menant droit à
l'abîme, sans possibilité de la stopper avant l'instant fatal.
Le coût du travail est tout simplement trop élevé dans les
pays développés occidentaux selon la doxa libérale, et nous sommes concurrencés
par des pays émergents où le coût du travail est bien plus bas : d'où cette
fameuse expression de "concurrence déloyale" qui n'est pas tout à
fait stupide.
C'est vrai que dans un environnement mondial de
libéralisation de l'économie, l'adaptation préconisée est le nivellement par le
bas des droits des travailleurs. C'est en réalité l'environnement mondial qu'il
faudrait changer : il s'agirait de changer les règles du jeu économiques à
l'échelle européenne, puis mondiale.
Pour lutter contre la concurrence déloyale des pays
émergents, plutôt que de se protéger et de se replier sur la nation, on devrait
agir dans le cadre d'une coopération internationale pour valoriser les droits
sociaux des travailleurs de ces pays, donc augmenter en fait le coût du travail
dans tous les pays du monde : car les droits sociaux, c'est-à-dire le coût du
travail, sont une richesse et non une entrave à l'innovation et à la libre
entreprise, malgré les idées reçues.
Mais le monde, et le projet européen tel qu'il fut conçu et
continue à se construire, vont dans l'autre direction : l'alignement vers le
bas des droits des travailleurs des pays développés sur les pays émergents. Un
nivellement par le bas, un genre d'"esclavage" généralisé pour les
populations au service de l'oligarchie, alors que le projet des lumières
réellement progressiste visait l'émancipation du genre humain.
L'abandon progressif des droits sociaux et du droit du
travail programmé par Macron dans son projet d'assouplissement des règles, qui
n'est peut-être qu'un euphémisme pour désigner une destruction méthodique, s'accompagne
en outre d'une baisse des exigences scolaires, faute de moyens, et même d'un
modèle scolaire à deux vitesses : l'éducation des privilégiés dans les beaux
quartiers des centres urbains boboïsés, et le reste du territoire...
Le constat du monde tel qu'il se construit sous couvert d'idéologie libérale, est très loin du projet d'émancipation des lumières. C'est un fait que toute personne qui fait l'effort de réfléchir un peu et d'observer son environnement ne peut pas réfuter, sauf à faire preuve de dogmatisme ou d'hypocrisie ou encore de cynisme ou d'égoïsme.
Le constat du monde tel qu'il se construit sous couvert d'idéologie libérale, est très loin du projet d'émancipation des lumières. C'est un fait que toute personne qui fait l'effort de réfléchir un peu et d'observer son environnement ne peut pas réfuter, sauf à faire preuve de dogmatisme ou d'hypocrisie ou encore de cynisme ou d'égoïsme.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire