Vous les enfilez comment vos perles sur le libéralisme d'inspiration
adamsmithienne (en passant, la
France est un pays collectiviste avec 57% d'emprise de l’État
sur l'économie, ça ce sont des faits, pas des idées), parce que là, je vois que
j'ai affaire à un connaisseur ?
Sans rentrer dans le débat de
savoir si la France
est un pays collectiviste ou non, on peut considérer que l'idéologie entraîne
des mutations sur les comportements, et que l'idéologie occidentale
contemporaine a surtout retenu de l'idéal des Lumières, la version commerciale donc
intéressée des rapports humains.
La relation humaine et sa qualité
dans une société est l'élément déterminant de tout le reste qui en découle, la
vie de chacun mais aussi le monde du travail, la productivité de chacun donc
des travailleurs.
On ne peut pas dire que les relations soient apaisées dans notre pays, que ce soit entre les différentes classes sociales ou pire encore entre les différentes communautés de peuplement. Ce qui entraîne des désordres et des débordement qui au passage nuisent à l'économie : un gaspillage d'énergie dans le mécontentement latent, qui parfois trouve à s'exprimer dans des mouvements sociaux plus ou moins encadrés comme celui des gilets jaunes, quand ce ne sont pas des explosions de violence dues aux frictions entre communautés hétérogènes.
On ne peut pas dire que les relations soient apaisées dans notre pays, que ce soit entre les différentes classes sociales ou pire encore entre les différentes communautés de peuplement. Ce qui entraîne des désordres et des débordement qui au passage nuisent à l'économie : un gaspillage d'énergie dans le mécontentement latent, qui parfois trouve à s'exprimer dans des mouvements sociaux plus ou moins encadrés comme celui des gilets jaunes, quand ce ne sont pas des explosions de violence dues aux frictions entre communautés hétérogènes.
Le déclin de la religion et de la
morale d'origine religieuse entraîne un vide où viennent se nicher les
migrations de peuplement attirées par l'appât du gain, et qu'on attire aussi
par l'appât du gain. En même temps que les rapports humains mutent depuis 250 ans
pour se rapprocher d'un modèle purement commercial tel que défini de façon
archétypal par Adam Smith, ou consumériste puisqu'on consomme autrui comme on
peut être consommé par lui, on érige comme morale dominante les droits de
l'Homme ; mais c'est une version forcément dévoyée dans un cadre corrompu où
chacun est considéré comme un moyen et non pas comme une fin, un moyen pour la
société de s'enrichir encore plus, car tel est bien la finalité des sociétés
occidentales. Il s'agit d'amasser toujours plus de gain, lointain héritage
spirituel d'un mode de pensée religieux et calviniste qui a abouti
paradoxalement à établir en remplacement de toute spiritualité, donc à la place de la question du salut, un matérialisme globalisé expurgé de tout
considération métaphysique ou religieuse.
Or le premier des droits de
l'Homme que chacun pourrait revendiquer c'est d'être considéré non pas comme un
moyen mais comme une fin. Donc les droits de l'Homme sont bien un dogme
d'autant plus pernicieux qu'ils ne reposent sur aucune réalité dans le monde
contemporain ; ils sont le mythe du néolibéralisme, sa caution morale pour
faire tourner la machine économique qui considère les travailleurs comme des
pions en vue de réaliser du profit. Ou autrement dit l'Homme est aujourd'hui au
service de l'économie et non pas l'économie au service de l'Homme.
Les droits de l'Homme viennent se
nicher dans une logique consumériste où chacun voudrait les consommer comme un
vulgaire bien manufacturé, et en même temps ils sont dans la réalité concrète
introuvables donc un mythe ; car par définition ils ne se consomment pas,
puisqu'ils sont de nature spirituelle et non pas matérielle : l'Homme comme fin
et non pas comme moyen.
Effet pervers du système, la judiciarisation des rapports humains en vue de consommer les droits de l'Homme, et d'en jouir. Encore une fois c'est tout le contraire d'une conception de la dignité de la personne humaine, telle que définie notamment par Kant.
Effet pervers du système, la judiciarisation des rapports humains en vue de consommer les droits de l'Homme, et d'en jouir. Encore une fois c'est tout le contraire d'une conception de la dignité de la personne humaine, telle que définie notamment par Kant.
Est-ce qu'au nom de la dignité de la personne humaine, Kant
ne porterait-il pas aujourd'hui un gilet jaune par solidarité envers ceux qui
dans la société sont instrumentalisés et considérés comme un moyen et non pas
comme une fin, à l'instar des travailleurs subalternes et plus globalement des
classes moyennes ?
La question des gilets jaunes est
aussi par qui sont-ils instrumentalisés, considérés comme un moyen et non comme
une fin ? Avant tout dans le monde du travail qui les maltraite au quotidien,
avec beaucoup de contraintes et peu de considération. Dans la réalité concrète
ils n'ont aucun droit ; ils n'ont que des contraintes. Éventuellement ils ont
le droit, à la marge, sur leur temps libre, de consommer ou d'assister au
spectacle de l'industrie du divertissement, mais dans la mesure de leurs
faibles moyens, ce qui génère encore plus de frustration.
Ne recevant pas la légitime considération qui devrait être la leur au nom de la dignité de la personne humaine, ils se livrent au gaspillage de l'énergie de leur mécontentement, énergie qui pourrait être réservée à un bien meilleur usage au sein d'une société apaisée ayant pour fondement la décence commune (Common decency, George Orwell).
Mais désormais ils sont l'objet de toutes les instrumentalisations, par ceux qui s'en réclament solidaires, de l'extrême droite à l'extrême gauche en passant par la droite de Wauquiez, ainsi que de la part de ceux qui veulent les traîner dans la boue et les discréditer, comme le pouvoir macronien et dans son sillage une bonne partie du monde des médias, à l'affût de tout dérapage « populiste », à l'odeur nauséabonde, c'est-à-dire raciste, homophobe, machiste, antisémite etc.
Ne recevant pas la légitime considération qui devrait être la leur au nom de la dignité de la personne humaine, ils se livrent au gaspillage de l'énergie de leur mécontentement, énergie qui pourrait être réservée à un bien meilleur usage au sein d'une société apaisée ayant pour fondement la décence commune (Common decency, George Orwell).
Mais désormais ils sont l'objet de toutes les instrumentalisations, par ceux qui s'en réclament solidaires, de l'extrême droite à l'extrême gauche en passant par la droite de Wauquiez, ainsi que de la part de ceux qui veulent les traîner dans la boue et les discréditer, comme le pouvoir macronien et dans son sillage une bonne partie du monde des médias, à l'affût de tout dérapage « populiste », à l'odeur nauséabonde, c'est-à-dire raciste, homophobe, machiste, antisémite etc.
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