samedi 10 avril 2021

Non à toute forme d'euthanasie et de génocide sociétal !

 

Dans «La Carte et le Territoire», le père de Jed, le personnage principal, va se faire euthanasier en Suisse par l’entreprise Dignitas… La question de l’euthanasie parcourt l’œuvre de Michel Houellebecq.
Dans «La Carte et le Territoire», le père de Jed, le personnage principal, va se faire euthanasier en Suisse par l’entreprise Dignitas… La question de l’euthanasie parcourt l’œuvre de Michel Houellebecq.

Assez de bavardages sur notre modèle de laïcité dont on se gargarise, assez sur les droits de l'homme et l'émancipation de la femme et des minorités. Si la civilisation musulmane nous est supérieure, c'est parce que précisément elle est encore une civilisation qui repose sur la religion et le sacré, alors que les droits de l'homme et la psychanalyse son corollaire (doctrine totalement amorale où le bonheur des uns fait le malheur des autres) pour soigner les maux de l'âme sont la négation de toute idée de civilisation. Les femmes musulmanes font encore des enfants et même beaucoup d'enfants en France parce que c'est dans leur anthropologie, une anthropologie axée sur la famille et la conquête, alors que l'anthropologie occidentale, une anthropologie fondée sur la réussite économique et le bonheur individuel, conduit les femmes blanches à ne plus en faire (aujourd'hui même il y a plus d'enfants d'origine musulmane qui naissent en France que d'enfants issus de femmes occidentales), pourquoi ?

Beaucoup trop de philosophie, de bavardages (de pensée humaine dépourvue de sacré), nous a tellement éloigné de la religion que nous avons le désir secret d'y revenir, la nostalgie, tout comme nous avons celle du retour à la morale qui fixe des limites, notamment aux riches. Comme le souligne souvent Michéa, les riches sont totalement dépourvus de décence commune contrairement aux plus pauvres qui ont encore quelques valeurs morales d'entraide et de solidarité (bien que même cela soit en voie de disparition notamment au sein des classes moyennes, elles-mêmes en voie de disparition).

Le problème est celui de la limite. Quelle limite par exemple fixer à l'euthanasie ? Fin de vie, maladie incurable, malaise existentiel, Covid, 50 ans, 30 ans, 10 ans ? Dans une société dépourvue de morale qui va fixer la limite ? Une chose est sûre, il n'y a plus aucune morale dans notre société. Ce qu'a oublié Freud c'est que la morale est un fondement civilisationnel qui repose sur le sacrifice, ce que ne pourra jamais être la psychanalyse qui est par nature amorale : le malheur des uns fait le bonheur des autres. La morale a comme fondement un sacrifice, qui permet la réconciliation de la communauté : longtemps ce sacrifice fut celui du fort, du héros qui succombe pour sa communauté comme Hector (ou alors dans un registre plus contemporain, on peut aussi voir les films de Clint Eastwood ou de Mel Gibson).

Le sacrifice est le fondement civilisationnel de toute société et il en découle une morale, parfois les notions de bien et de mal ; sauf notre société qui n'étant plus une civilisation mais essentiellement une société victimaire, où chacun réclame des droits en fonctions du préjudice estimé dans sa communauté, dans son sexe ou dans sa « race » (moi, ma communauté, mon sexe, ma « race », je suis le bien, les autres c'est le mal, et la morale c'est pour les autres !). C'est un modèle issu des Lumières qui se voulait doux et plus humain, dépourvu de sacré, dépourvu de sacrifice, de bouc-émissaire, dépourvu de barbarie archaïque, et qui aboutit aujourd'hui à une explosion de la violence et de la rivalité mimétique chez des jeunes totalement déculturés et amoraux (je veux non pas ce qu'a l'autre, mais je désire le désir de l'autre en me l'incorporant : mécanisme de la perversion narcissique qui nécessite la réification du rival qui devient ainsi un déchet, une victime). En réalité, la République a sacrifié la civilisation pour les droits de l'homme et cela crée en plus un appel d'air pour toute la misère du monde, la culture woke et la cancel culture ; ces deux dernières notions risquent d'être la matrice du totalitarisme futur et donc des crimes du futur.

Moi-même, j’étais un enfant innocent, je ne demandais pas à être sacrifié, mon père a fait bien pire que de bafouer cette innocence et cette pureté ; il a vampirisé mon âme pour s’en nourrir et évacuer mon corps comme un déchet consommé, digéré et chié. Si la société avait été cohérente avec elle-même et le désir de mes parents (et mes parents pensaient leurs désirs tout-puissants puisqu'ils étaient baby-boomers et soixante-huitards, c'est-à-dire absolument totalement dépourvus de limites !), j'aurais dû être euthanasié vers l'âge de 16 ans. Donc soit on légalise et l'on ouvre la boîte de Pandore à tous les excès ; soit comme Houellebecq on essaie de faire preuve de morale dans une société qui en est singulièrement dépourvue et l'on fixe une limite drastique, une limite kantienne, un impératif catégorique. L'euthanasie est un crime, tout comme au passage le crime de pédophilie devrait être considéré comme imprescriptible ; c'est-à-dire que les crimes de toute la génération des baby-boomers (qui ont aussi totalement détruit la France) vis-à-vis de leurs enfants ne devraient jamais être prescrits.

La conscience morale c'est la peur d'aller en enfer et rien d'autre. Cela remonte avant le christianisme, même les Grecs avaient peur d'être punis après la vie et beaucoup d'autres sociétés antiques, voire primitives. Aujourd'hui les pédophiles, les incestueux, ceux qui euthanasient leur prochain clament haut et fort : « de toute façon, qui va me punir, QUI VA ME PUNIR ? » Il y en a qui de bonne foi pensent agir avec humanité pour l'intérêt général, comme une fin, mais ne dit-on pas que l'enfer est pavé de bonnes intentions ?

Tous les coups sont permis même chez les gens qui se pensent de bonne foi emplis d'humanité (car même pour eux le plus souvent, la fin qui peut être le bonheur de l'humanité justifie les moyens), c'est bien pour ça qu'il n'y a plus aucune humanité dans les rapports humains (puisqu'en réalité la fin ne devrait jamais justifier les moyens : condition de toute humanité réelle ; pour Lévinas on est l'otage de son interlocuteur) ; que la loi est de plus en plus un instrument extrêmement procédurier de domination des pervers sur les névrosés (on ne peut d'ailleurs pas faire confiance à la loi puisque c'est une construction humaine).

C'est pour cela que je revendique un retour au sacré qui repose forcément sur le sacrifice, qui est la part maudite de toute société. La logique sociale est aujourd'hui d'autant plus sacrificielle, qu'elle est dans le déni total de la part de sacré qui devrait l'animer (les prisons sont remplies de victimes et les bourreaux sont en liberté). On peut commencer par de tous petits sacrifices pour chacun, un petit sacrifice de son confort matériel par exemple. Par contre il faut bien savoir que le fondement de toute société, aussi évoluée soit-elle, repose sur le meurtre. Dans un avenir proche il pourrait bien s'agir du meurtre des pauvres, des retraités... de tous ceux que l'on estime improductifs pour l'ensemble de la société. Légaliser l'euthanasie c'est entrer dans cet engrenage-là.

Le mal absolu c'est la perversion ; et ce qui a permis la perversion généralisée de toutes les valeurs nobles dans notre société (comme la liberté sexuelle par exemple à laquelle je suis favorable à condition qu'elle ne soit pas pervertie pour avoir une emprise sur autrui, comme dans la pornographie, la pédophilie ou l'inceste par exemple), c'est l'abolition totale chez nos contemporains de la crainte du châtiment divin, de tout sentiment de culpabilité et de toute peur de représailles dans l'au-delà. On ne peut pas faire confiance à l'homme tout simplement, malgré toute sa bonne volonté, sa bonne foi, ses grands principes, ses bons sentiments, sa bonne conscience ; c'est triste mais c'est comme ça car c'est un néotène, un être inachevé, très intelligent mais immensément vulnérable et qui est dans le déni de sa vulnérabilité par rapport aux autres espèces animales : toute l'Histoire du XXème siècle en est l'illustration tragique et flagrante. Aucun siècle dans toute l'histoire de l'humanité ne s'est rendu coupable d'autant d'horreurs que le XXème siècle que l'on a prétendu émancipé ! Il faut espérer un retour du sacré et du religieux, et moins de bavardages philosophiques sur l'émancipation humaine qui ont débouché quand même sur deux guerres mondiales et des génocides majeurs, j'en passe et des meilleurs.

L'homme ne peut pas être libre et émancipé, il ne le peut pas c'est tout, c'est comme ça ! C'est la grande erreur des Lumière par rapport à l'Humanisme de la Renaissance qui n'était pas dans la négation du sacré et du religieux ; il est trop fragile pour cela, il doit être maintenu sous tutelle tout au long de sa vie, et cette tutelle doit être sacrée, religieuse et sacrificielle. La perversion généralisée de nos sociétés contemporaines que l'on peut aussi qualifier de sadiennes, est très bien illustrée notamment dans le dernier livre de Dany-Robert Dufour.

L’homme s'est rendu comme maître et possesseur de la nature grâce à la technique ; et l'on peut faire la critique heideggérienne du cartésianisme. Tout de suite les premiers philosophes grecs présocratiques ont vu que l'homme compensait sa fragilité abyssale de néotène, par une habilité technique hors norme comparée à celle des autres espèces animales. Cela ne veut pas dire qu’il ne doive pas être maintenu sous tutelle grâce au sacré, au religieux et au sacrificiel : la vision cartésienne en est encore une de mégalomaniaque qui débouchera logiquement, comme une relation de cause à effet, à la philosophie des Lumières ; puis au XXème siècle et à toutes ses atrocités. Vous pensez réellement que le XXIème siècle sera moins tragique ? C'est que vous êtes bien naïf ! Vous n'avez pas idée du pouvoir de nuisance de l'espèce humaine et de son imagination à faire le mal lorsqu'elle n'est pas bridée par l'idée de dieu et du châtiment divin : il suffit de lire Sade qui en livre une version finalement édulcorée, gentillette, artistique et littéraire ; certes sexuelle et excitante mais presque mièvre en comparaison de la réalité actuelle.

Qu’est-ce que la réalité actuelle ? Ce qui domine aujourd’hui à l’échelle mondiale c’est l’idéologie libérale d’origine anglo-saxonne (qui remonte à Mandeville et réactualisée en néo- par Hayek), délétère et quasi génocidaire ; ce que Houellebecq appelle l'extension du domaine de la lutte jusque dans la vie privée, sexuelle, y compris des couples mariés avec des enfants (je viens d'en faire la très amère expérience !). Pourquoi les Anglo-Saxons puritains sont-ils un peuple particulièrement génocidaire ? Les musulmans d'origine arabe ou turque, tout comme les Noirs et les Latinos, ne parlons pas des Chinois, ne sont pas tout à fait des humains pour les Occidentaux, et particulièrement pour les Anglo-Saxons puritains, ce sont des bêtes, des cafards, qu’il faut exterminer (cela est assez visible encore aujourd’hui à travers le cinéma hollywoodien) ; c'est bien pour cela qu'Hitler n'a jamais voulu de mal aux Anglais et a toujours cherché à négocier avec eux jusqu'au dernier moment (une des causes majeures de sa défaite ! Alors qu'il aurait pu anéantir leur armée à Dunkerque et les envahir sans problème), puisqu'il considérait qu'ils étaient de la même race d'origine germanique que les Allemands : mais avec Churchill qui n'était pas prévu au programme et qui est arrivé sur le devant de la scène par un heureux concours de circonstances (mais très malheureux et imprévu pour Hitler), il est tombé sur un os !

Les descendants anglo-saxons puritains ou allemands des antiques tribus germaniques et vikings ont l'obsession de la pureté raciale et de l'impératif catégorique que constitue le devoir radical de non mélange de leur sang pur ; ce sont les plus grands génocideurs de l'Histoire de l'humanité (on pense notamment au génocide des Amérindiens et des Aborigènes d'Australie, parmi tant d'autres !) : c'est vrai que leurs femmes aux pommettes saillantes, leurs jolis petits culs et leurs poitrines souvent avantageuses, sont particulièrement séduisantes et qu'elles servent de canon de beauté à l'humanité entière (mes petites bretonnes leur ressemblent un peu ! Le sang celte, particulièrement irlandais, écossais ou gallois, étant le seul avec lequel les Anglo-Saxons ne répugnent pas à complètement se mélanger). Ce serait dommage de croiser leurs si idéales femmes avec des Arabes ou avec des Noirs (le fantasme d'un Noir bien membré comme amant, oui ; mais quand même pas jusqu'à se reproduire, ou alors exceptionnellement !) ; voire des Chinois (éventuellement pour leur QI). Même les Juifs se mélangent plus comme l'a montré Shlomo Sand.

Cependant aujourd’hui, les petits Chinois pourraient bien botter les fesses des Anglo-Saxons puritains et arrogants.

La conception raciale des Anglo-Saxons puritains en est une de sacrificielle, mais pour toutes les autres « races » : il n'y a qu'à voir n'importe quel film de série B hollywoodien des années 80 jusqu’au début des années 2010, pour comprendre une telle conception manichéenne du rapport entre les « races » chez l'Anglo-Saxon moyen. Certes les minorités ethniques font désormais de la résistance mais en pratiquant la même forme de racialisme aux aspects si dangereux que le racisme blanc qu'ils prétendent combattre (une forme de rivalité mimétique en miroir par imitation des armes de l'oppresseur blanc)... Ce qu'on appelle la woke et la cancel cultures qui nous viennent d'outre-Atlantique et qui font la totale confusion sur le territoire français entre le communautarisme anglo-saxon vecteur de racisme et d'exclusion et les principes de laïcité à la française, vecteurs d'intégration (que désormais la plupart des musulmans refusent en France). Racialisme donc, des minorités opprimées, si peu conformes aux principes de la laïcité à la française (qui reposent sur l’intégration culturelle et non communautaire), mais alors même qu’eux-mêmes (ces principes abstraits) ne peuvent selon moi servir de fondement civilisationnel, car reposant sur l’idée trop générale, abstraite et surtout utopique dans le sens péjoratif du terme, des droits de l’homme. Tandis que le néotène appelé homme, animal inachevé gardant des caractères larvaires tout au long de sa vie, est beaucoup trop fragile pour assumer de tels principes d’autonomie morale d'origine essentiellement kantienne (ce puceau peine à jouir et obsessionnel), certes généreux du point de vue du narcissisme et de l'estime de soi, mais mégalomaniaques et inhumains (comme l'impératif catégorique kantien !) ; et réclame de toutes ses forces même s’il n’en a pas encore pleinement conscience, face à la barbarie du XXème siècle, le retour du tabou de l’interdit que constitue le sacré de la religion pour être en accord avec sa nature profonde d'être pacifique et bon par nature comme le pensait Rousseau : même si ce dernier ne faisait pas une telle interprétation de l'origine de sa « bonté » (qui est en réalité une construction purement religieuse et pas du tout laïque).

La laïcité et l'École rendent les gens pervers et méchants, même et surtout en France le pays de Sade qui voyait la Révolution comme une aubaine contre la religion catholique, et l'occasion de pouvoir faire le mal en toute impunité et de façon légale avec le concours des magistrats et de la police (« Français encore un effort si vous voulez être républicains ! ») ; car leurs principes sont bien trop exigeants et très peu conformes à la nature humaine, à l'âme humaine, qui est selon moi spirituelle et légère, avant toute autre chose comme la chute dans la matière que constitue la perversion narcissique (une conséquence des Lumières) désormais (la laïcité étant la sécularisation des idées religieuses sans aucune intercession l'homme se prend désormais pour dieu, pour le grand juge de son semblable, le résultat effroyable étant la perversion narcissique généralisée) : ces deux notions négatives conjuguées et si pesantes sont le nouveau mal sociétal du XXIème siècle naissant, essentiellement dans le monde du travail qui est devenu un vaste système concentrationnaire (pouvant aboutir à un génocide d'un type nouveau : celui des improductifs, des malades de burn out ; les nazis ne disaient-ils pas que « le travail rend libre » pour mieux exterminer les « parasites » ?), ce mal sociétal étant finalement une conséquence des Lumières, tout comme le furent le nazisme et le communisme.

5 commentaires:

  1. Peut-être avez-vous lu René Girard : le sacré qui repose sur le sacrifice, c'est vrai ! Mais il y a sacré et sacré ! Le peuple juif connait la différence depuis longtemps entre "faire mémoire des bienfaits, de l'amour de son Dieu" et "acheter la bienveillance des dieux" par des sacrifices. Et cela s'est poursuivi avec un juif du nom de Jésus, un juif qui s'est laissé "être sacrifié" pour que son peuple ne meure pas (d'une hypothétique répression romaine) et plus généralement pour sauver tous les hommes. Comment ? en se mettant à son école. Un long chemin, que les amoureux de la vérité trouvent un jour ou l'autre et qui change la vie. Amour et vérité, tout un programme.

    René Girard n'est pas particulièrement optimiste pour le futur, car le Christ ayant dévoilé le mécanisme par lequel Satan règne sur le monde (la violence mimétique et la victime émissaire qui rétablit la concorde civile, pour un temps...,), le mécanisme a perdu en efficacité et Satan va redoubler de violence (cf. le 20ème siècle...). Ceci ne doit pas nous décourager, mais nous inciter à une prudente mais ferme détermination à se mettre en marche, sur le bon chemin...

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    1. Merci pour votre réponse lumineuse, donc éclairante.

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    2. "Jésus, un juif qui s'est laissé "être sacrifié" pour que son peuple ne meure pas (d'une hypothétique répression romaine) et plus généralement pour sauver tous les hommes".
      Sans vouloir jouer mon théologien tatillon, je vous dirais que jésus n'est absolument pas mort pour sauver les juifs, ni d'ailleurs tous les hommes "en général" ce type de théologie sacrificielle étant passée de mode, et précisément avec Girard. Bon, vous le dites par ailleurs, mais Girard va encore plus loin que ça: le mimétisme s'est aussi attaché à la dénonciation du sacrifice, et il y a compétition victimaire, volonté de dénoncer aussi pour soi et à toute occasion, ce qui est la crise mimétique moderne...

      Macron ne règne pas du tout: il n'est qu'un gamin terrifié qui joue à être président. Caché sous les jupes de sa grand mère, il fait n'importe quoi en suçant son pouce.

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    3. Le néolibéralisme règne comme Satan sur le monde, et Macron en est un agent qui fait peut-être dans son froc, de cette idéologie qui elle-même est une construction des Lumières progressistes, tout comme le furent le nazisme et le communisme. Peut-être qu'effectivement aujourd'hui l'aspect le plus dangereux du néolibéralisme qui se veut aussi libertaire et émancipateur, est-il la compétition victimaire étant l'expression de la crise mimétique moderne ; où chacun dénonce le sacrifice dont il pense faire l'objet de la part de la société « blanche, hétérosexuelle et patriarcale » - qui ne l'est plus depuis des lustres comme le souligne Michéa, le capitalisme ayant su muter idéologiquement pour ne pas disparaître bien plus vite que le discours des intellectuels de la "French theory" par exemple (Foucault, Derrida, Deleuze, Bourdieu...), et l'ayant même récupéré à son profit pour instaurer un nouveau genre de capitalisme nomade, libertaire et idéologiquement de gauche -, en raison de son genre, de la couleur de sa peau, de sa religion, ou encore de son orientation sexuelle...
      Pour la petite histoire, même ma femme s'est aussi attachée à la dénonciation du sacrifice dont elle pensait faire l'objet par son mariage avec moi (dont furent quand même issues deux filles !), en m'envoyant en prison pendant 6 mois. Avec la complaisance de la police, des magistrats et des avocats, au service de cette compétition victimaire désormais en France ; qui fait en même temps le jeu du grand Capital car le nerf de la guerre reste quand même l'argent !

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    4. merci pour vos commentaires. je n'ai pas trop le temps de poursuivre nos échanges en ce moment , mais je suis 100% en phase avec votre diagnostic de la perversion narcissique qui se répand dangereusement actuellement. René Girard a eu des phrases très éclairantes à ce sujet : nos sociétés occidentales ont pris conscience des victimes et, en soi, c'est un progrès et elles ont légitimement pris leur défense. Mais elles sont tombées dans la rivalité victimaire : mes victimes sont plus victimes que les tiennes... Le problème de notre laïcité est que certains l'érigent comme une nouvelle religion guidée par "la seule science et la sagesse humaine", l'homme se prenant désormais pour dieu (tentation qui ne date pas d'hier) ou pensant pouvoir se débrouiller sans lui (cf. Pélage). Que faire ? Garder confiance dans la beauté et la bonté originelle de la Création telle que voulue par le Créateur sans nier que, même si tout nous a été donné avec le Christ, tout reste à faire, avec la force de son Esprit. Notre témoignage (affirmé, ferme mais respectueux) auprès des musulmans me semble être une priorité, car ils ont en commun avec nous le même rejet des dérives sociétales de notre société. Le triste paradoxe est qu'ils attribuent, par méconnaissance, ces dérives au christianisme...

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