lundi 20 mai 2013

Ce que j'ai dit à un prof de philo

De toute façon, je n'ai aucun complexe vis à vis de toi, j'estime faire mon métier maintenant, aussi bien que toi. Il y a bien sûr le prestige du prof de philo, que je n'ai pas ; à la limite ça me met à l’abri. Les salaires sont à peu près les mêmes.
Ton activité politique, je ne l'envie pas.
Quant à ma vie sexuelle et familiale, elle est beaucoup plus riche que la tienne, ça entre en ligne de compte ça aussi, ça joue sur le moral. Beaucoup de philosophes sont morts d'avoir eu une vie affective trop pauvre.
Il y a aussi l’endroit où je vis. Important de vivre à la campagne, de pouvoir décompresser du rythme de la machine.
Il y a aussi le fait que je me suis construit une famille, ma femme et mes enfants sont plus que des amis. J’ai quelques amis, amitiés que j’entretiens depuis longtemps, avant que je te connaisse. Ma mère je ne peux même pas la considérer comme une amie, au mieux quelquefois comme une alliée. Mon père est mon adversaire, mais il est désormais inoffensif. Sauf dans ma tête, et là en tant qu’il cohabite avec moi, je dois m’en méfier.

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