mercredi 22 mai 2013

Prolétaires et bourgeois

Moi je ne sais pas si je suis un bourgeois. En tout cas je vais te dire ce que je pense des prolétaires, je pense que ce sont des brutes. Mon père était d'origine prolétaire. Les prolétaires maltraitent leurs enfants, ils sont alcooliques. Tu as eu de la chance de ne pas avoir eu de père. Un père prolétaire, c'est l'assurance de devenir un pauvre type alcoolique avec un métier minable. A l'échelle d'un pays, donner le pouvoir aux prolétaires, cela donne Staline, des millions de morts. Quand tu étais jeune, les prolétaires étaient à la mode, avec Sartre, Deleuze... Cela t'a donné une impulsion, à Depardieu aussi, on voit le résultat, un alcoolique russophile, sans doute nostalgique de Staline. Ils ont sans doute des circonstances atténuantes, ils ont été exploités, humiliés pendant 200 ans. Mais ce sont des incurables. Je préfère mille fois le monde paysan, cruel certes mais sain, au monde prolétaire, alcoolique violent et dégénéré. Je comprends pourquoi ma mère a quitté mon père pour rejoindre un confort bourgeois, certes exploiteur hypocrite et injuste; mais moins maltraitant. Je n'aime pas les bourgeois car je pense qu'ils sont responsables de la misère des prolétaires. Mais à choisir, je préfère un pays dirigé par des bourgeois, comme le nôtre, que par des brutes incurables et maltraitantes. Dans une société idéale, il faudrait supprimer le prolétariat, donner les tâches ingrates à des machines. Quelle idée de con, la dictature du prolétariat ! Il faudrait aussi supprimer la bourgeoisie, cette hypocrisie, ce mépris des pauvres.

Critique :
Ton tableau, quoique brut de décoffrage, est  assez juste. Mais ton indulgence pour les paysans est une petite faiblesse. Ceci dit, il y a un terme central qui contient une vérité essentielle : "circonstances atténuantes" pour les prolétaires. Tu aurais dû pousser plus loin la réflexion : circonstances aggravantes pour les bourgeois.

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