Le sport a ses racines dans la
civilisation grecque. Le sport est une école de rivalité. La rivalité est ce
qui fonde la société. La relation sexuelle elle-même est une forme d’activité
sportive (puisque le sport prépare à la guerre, et que la relation entre deux
personnes de sexes opposés s’assimile à une guerre des sexes, qui peut
déboucher sur l’amour.). Je pense que le sport est une très bonne chose. C’est
un entraînement qui prépare à la guerre : je parle évidemment de
civilisation plus archaïques que la nôtre c’était le cas dans la Grèce antique,
où le sport préparait à la guerre, et où la guerre n’était pas une si mauvaise
chose, car la technologie n’était pas assez développée pour que la guerre soit
vraiment une activité dangereuse pour l’ensemble de l’humanité. Au contraire
elle permettait d’affirmer les caractères. Socrate n’était-il pas lui-même un
excellent combattant ?
Pour ce qui est de notre
civilisation : les dérives du sport très certainement dépassent ses
bienfaits. Salaires exorbitants, dopage, violences des supporters, surmédiatisation :
oui tout cela est insupportable, et aussi parce que l’on ne peut plus aujourd’hui
cautionner la guerre. Du point de vue de l’imagination le sport peut toutefois
avoir encore de grandes vertus : quoi de plus beau qu’un match de rugby ?
Au niveau esthétique : ce rappel incessant de la vieille rivalité
franco-anglaise. On voit un match de rugby et l’on se rappelle Du Guesclin,
Jeanne d’Arc, Surcouf. L’arrogance anglaise, la résistance bretonne, le panache
des Gascons, les trois mousquetaires.
Il faudrait juste réformer le
sport ; mais à travers cette réforme c’est l’ensemble de nos conditions d’existence
qu’il faudrait réformer.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire