samedi 18 mai 2013

Que penser des débordements des supporters du PSG?



Le sport a ses racines dans la civilisation grecque. Le sport est une école de rivalité. La rivalité est ce qui fonde la société. La relation sexuelle elle-même est une forme d’activité sportive (puisque le sport prépare à la guerre, et que la relation entre deux personnes de sexes opposés s’assimile à une guerre des sexes, qui peut déboucher sur l’amour.). Je pense que le sport est une très bonne chose. C’est un entraînement qui prépare à la guerre : je parle évidemment de civilisation plus archaïques que la nôtre c’était le cas dans la Grèce antique, où le sport préparait à la guerre, et où la guerre n’était pas une si mauvaise chose, car la technologie n’était pas assez développée pour que la guerre soit vraiment une activité dangereuse pour l’ensemble de l’humanité. Au contraire elle permettait d’affirmer les caractères. Socrate n’était-il pas lui-même un excellent combattant ?
Pour ce qui est de notre civilisation : les dérives du sport très certainement dépassent ses bienfaits. Salaires exorbitants, dopage, violences des supporters, surmédiatisation : oui tout cela est insupportable, et aussi parce que l’on ne peut plus aujourd’hui cautionner la guerre. Du point de vue de l’imagination le sport peut toutefois avoir encore de grandes vertus : quoi de plus beau qu’un match de rugby ? Au niveau esthétique : ce rappel incessant de la vieille rivalité franco-anglaise. On voit un match de rugby et l’on se rappelle Du Guesclin, Jeanne d’Arc, Surcouf. L’arrogance anglaise, la résistance bretonne, le panache des Gascons, les trois mousquetaires.
Il faudrait juste réformer le sport ; mais à travers cette réforme c’est l’ensemble de nos conditions d’existence qu’il faudrait réformer.

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