Pourquoi une fois pour toutes
ne pas abandonner l'apprentissage du français à l'école et imposer l'anglais
comme langue maternelle, puisque l'emprise de l'impérialisme américain va si
loin et sans résistance, que nous ne sommes même plus conscients des
bouleversements qu'il entraîne sur nos existences intimes, notamment la
balkanisation non seulement géographique des nations, mais également la
balkanisation des modes de vie, morcelés en autant d'entités qu'il existe de
tribus, le plus souvent réparties en corporations, les informaticiens, les
profs, les jeunes, les vieux, les femmes, les enfants, les chiens ...
Tribus qui se reconnaissent entre elles le plus souvent par
des éléments de culture anglo-saxonne. Je reconnais bien là le petit bourgeois
lambda qui a reçu une éducation trop policée, qui parle un langage
irréprochable dans sa vie professionnelle, mais qui dans le cadre de la
"vraie vie" ne veut plus entendre parler de la France , cette vieille
ringarde, au demeurant pas très sexy je l'accorde. Pour ma part je préfère la
variété française au rock, Claude François aux Beatles ou autres illustres
inconnus "underground", dont le seul intérêt est d'être underground.
Je conseille la lecture de Michelet (trop ringard?), qui décrit la Bretagne comme l'élément
résistant de la France ,
la plupart des Bretons ont aujourd'hui oublié leur héritage et sont des
traîtres (mais inconscients, dépassés par le système) au fond acquis à
l'idéologie des droits de l'homme et à l'individualisme entraîné par le
libéralisme économique d'origine anglo-saxonne (qui nous apporte confort et
bien-être), et à la balkanisation des comportements humains, en autant de
tribus qu'il existe de styles de musiques anglo-saxonnes qui composent
autant d'entités séparées ; et ceci est un héritage du protestantisme, qui est au
fond une tentative réussie du torpillage du catholicisme qui se voulait une
religion universelle, contre la "liberté" des consciences prônée par
le protestantisme, qui aboutit en fait à l'épanouissement des égoïsmes (où
chacun se croit le centre de monde, pense que la nature a été créée pour lui,
par l'intermédiaire de biens de consommation aimables, taillés dans le sens de
notre désir) où Adam Smith voyait en bon visionnaire, le triomphe de
l'idéologie du libéralisme économique (qui aboutit par la somme des égoïsmes
particuliers à la destruction de la nature, qui au fond n'est pas aimable,
puisqu'elle s'oppose à nos désirs). L'idéologie des droits de l'homme est peut-être
bonne individuellement, mais collectivement ne risque-t-elle pas de déboucher
sur une immense catastrophe écologique ?
Je constate juste que le progrès, aujourd'hui porté
principalement par la puissance américaine, débouche sur le bouleversement des
modes de vie traditionnels, notamment ruraux, qui existaient encore avant la
seconde guerre mondiale. Je ne nie pas que la France fut en son temps un impérialisme, qu'en
tant que tel il ne valait pas mieux que l'américain, il était même je crois
plus cruel et plus mesquin, car moins puissant.
Je reconnais aussi que le catholicisme est une religion qui
place après tout l'homme au centre du monde, et qu'il fait de la nature la
servante de ce dernier : ce qui est une faute. Le seul intérêt du catholicisme
et l'héritage qui est à préserver, est dans les modes de vie traditionnels
qu'il a contribué à conserver durant des siècles, et qui sont aujourd'hui en
voie de disparition, face au bombardement continue que nous impose en objets
manufacturés de toutes sortes, le libéralisme économique, et qui débouche sur
la dissolution du lien traditionnel, au profit de l'hégémonie d'un
impérialisme. Les autres impérialismes, russes et chinois ne sont pas des
alternatives, puisque de toute façon ils se battent avec les armes des
Etats-Unis : l'économie de marché.
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