samedi 22 février 2014

La destruction du vieux monde

Pourquoi une fois pour toutes ne pas abandonner l'apprentissage du français à l'école et imposer l'anglais comme langue maternelle, puisque l'emprise de l'impérialisme américain va si loin et sans résistance, que nous ne sommes même plus conscients des bouleversements qu'il entraîne sur nos existences intimes, notamment la balkanisation non seulement géographique des nations, mais également la balkanisation des modes de vie, morcelés en autant d'entités qu'il existe de tribus, le plus souvent réparties en corporations, les informaticiens, les profs, les jeunes, les vieux, les femmes, les enfants, les chiens ...
Tribus qui se reconnaissent entre elles le plus souvent par des éléments de culture anglo-saxonne. Je reconnais bien là le petit bourgeois lambda qui a reçu une éducation trop policée, qui parle un langage irréprochable dans sa vie professionnelle, mais qui dans le cadre de la "vraie vie" ne veut plus entendre parler de la France, cette vieille ringarde, au demeurant pas très sexy je l'accorde. Pour ma part je préfère la variété française au rock, Claude François aux Beatles ou autres illustres inconnus "underground", dont le seul intérêt est d'être underground. Je conseille la lecture de Michelet (trop ringard?), qui décrit la Bretagne comme l'élément résistant de la France, la plupart des Bretons ont aujourd'hui oublié leur héritage et sont des traîtres (mais inconscients, dépassés par le système) au fond acquis à l'idéologie des droits de l'homme et à l'individualisme entraîné par le libéralisme économique d'origine anglo-saxonne (qui nous apporte confort et bien-être), et à la balkanisation des comportements humains, en autant de tribus qu'il existe de styles de musiques anglo-saxonnes qui composent autant d'entités séparées ; et ceci est un héritage du protestantisme, qui est au fond une tentative réussie du torpillage du catholicisme qui se voulait une religion universelle, contre la "liberté" des consciences prônée par le protestantisme, qui aboutit en fait à l'épanouissement des égoïsmes (où chacun se croit le centre de monde, pense que la nature a été créée pour lui, par l'intermédiaire de biens de consommation aimables, taillés dans le sens de notre désir) où Adam Smith voyait en bon visionnaire, le triomphe de l'idéologie du libéralisme économique (qui aboutit par la somme des égoïsmes particuliers à la destruction de la nature, qui au fond n'est pas aimable, puisqu'elle s'oppose à nos désirs). L'idéologie des droits de l'homme est peut-être bonne individuellement, mais collectivement ne risque-t-elle pas de déboucher sur une immense catastrophe écologique ?
Je constate juste que le progrès, aujourd'hui porté principalement par la puissance américaine, débouche sur le bouleversement des modes de vie traditionnels, notamment ruraux, qui existaient encore avant la seconde guerre mondiale. Je ne nie pas que la France fut en son temps un impérialisme, qu'en tant que tel il ne valait pas mieux que l'américain, il était même je crois plus cruel et plus mesquin, car moins puissant.

Je reconnais aussi que le catholicisme est une religion qui place après tout l'homme au centre du monde, et qu'il fait de la nature la servante de ce dernier : ce qui est une faute. Le seul intérêt du catholicisme et l'héritage qui est à préserver, est dans les modes de vie traditionnels qu'il a contribué à conserver durant des siècles, et qui sont aujourd'hui en voie de disparition, face au bombardement continue que nous impose en objets manufacturés de toutes sortes, le libéralisme économique, et qui débouche sur la dissolution du lien traditionnel, au profit de l'hégémonie d'un impérialisme. Les autres impérialismes, russes et chinois ne sont pas des alternatives, puisque de toute façon ils se battent avec les armes des Etats-Unis : l'économie de marché.

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