jeudi 20 février 2014

L'Ukraine et la question des droits de l'homme

Quand vas-tu parler de l'Ukraine ? Les donneurs de leçon comme BHL, ne remettent jamais en question l'hégémonie de l’impérialisme américain, qui est assimilée au Bien, quoique fasse cet impérialisme. Par contre quand des vestiges de l'impérialisme russe s'expriment encore, cela est immédiatement assimilé au mal. "La victoire de la démocratie" passe par la fragmentation et la régionalisation des identités nationales, une balkanisation à l'échelle mondiale et la défaite des impérialismes autres que l'américain. Les deux derniers ennemis des Etats-Unis restent la Russie et la Chine. Pour ma part je pense que l'impérialisme chinois risque de l'emporter sur l'américain. Pour le meilleur et pour le pire.

 Quant à l'Europe quel modèle peut-elle offrir à l'Ukraine : chômage de masse et immigration massive ? Un programme guère sexy ! Les Ukrainiens sont encore certainement dans la sphère d'influence russe où règne la corruption à grande échelle. C'est une réalité que l'Europe propose la perspective d'un état de droit, ce qui n'est déjà pas si mal, pour un pays sans doute exsangue comme l'Ukraine. Cependant historiquement l'Ukraine est dans la sphère d'influence russe depuis plus de 300 ans. Mais comme les Etats-Unis sont un pays sans Histoire, ils ne peuvent comprendre une Histoire qui dépasse largement le cadre des simples droits de l'homme. On pourrait discuter de la question des droits de l'homme en Europe, où le chômage massif et l'immigration massive, et la perte d'identité qu'ils entraînent, sont voués à amener des bouleversements dont on ne mesure pas encore les conséquences à long terme. La notion de droit de l'homme est une notion très relative, et très galvaudée par nos intellectuels de toute façon pour la plupart inféodés à la puissance américaine, et dont BHL est la caricature.

Les Russes ont gagné la guerre contre les Allemands, il est donc normal qu'ils fassent preuve de fierté avec Poutine à leur tête. Toutes les tentatives de balkanisation de la Russie au nom des soi disant droits de l'homme, sonnent l'éternelle victoire de l'Angleterre, puis des Etats-Unis sur l'Europe. Peut-être que l'Europe n'est pas légitime à porter l'idéal de l'humanisme, et que ce rôle ne peut-être dévolu qu'aux puissances maritimes, Angleterre, puis Etats-Unis, Australie et Canada, comme le pense Glucksman.

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