Ça y est j'ai lu le dernier roman de Houellebecq dans un
texte piraté bourré de coquilles, un peu stéréotypées, ce qui permettait au
bout d'un moment d'avoir une grille de correction, mais bon pas très agréable
sur la forme. Sur le fond, je reconnais bien là Houellebecq, il y va aussi fort
que dans ses premiers romans, Extension et Les particules.
C'est du très bon Houellebecq.
Qualifier Nietzsche, plusieurs fois dans son roman de
"vieille pétasse", fallait oser, et je ne suis pas loin de partager
son avis, cela ne m'empêche pas d'apprécier beaucoup Nietzsche, mais l'expression
me fait beaucoup rire.
C'est évidemment un détail, l'œuvre est assez considérable,
bien structurée, à part un personnage mystérieux, Lempereur, abandonné à
mi-roman et qui ne livrera rien de sa part de mystère, et dont le personnage aurait à mon avis demandé à être plus fouillé, à moins que la version
que j'ai lu fut tronquée ; de toute façon je me procurerai l'œuvre sur support
papier, moyennant quelques euros, que j’octroierai volontiers à l'auteur (et aux éditeurs), que
j'apprécie particulièrement, comme étant l'écrivain le plus lucide sur l'époque
actuelle.
J'ai bien aimé aussi ce passage où il dit à peu près : le
passé est idéalisé ou nostalgique d'un bonheur perdu, le futur est souvent
représenté comme radieux et également fortement idéalisé comme promesse de
bonheur, mais la seule réalité c'est le présent qui consiste le plus souvent en
une douleur difficilement supportable.
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