lundi 5 septembre 2016

Manifestation contre le racisme anti-asiatique

La communauté asiatique réclame avant tout plus de sécurité : elle pointe du doigt les mêmes membres les plus virulents de certaines communautés, qu'Eric Zemmour pointe lui-même du doigt. L'essence du totalitarisme n'est pas dans l'homogénéité, mais dans le rejet et la négation de l'altérité, ce n'est pas tout à fait la même chose : le totalitarisme est la maladie de l'action politique, ou même de l'action tout court, chez les extrémistes. Les sociétés les plus harmonieuses sont souvent des sociétés homogènes, comportant peu de membres, les tribus primitives par exemple, où Rousseau va chercher le modèle de l'homme bon : ces sociétés qui n'impliquent pas le rejet des différences. Le problème en France, c'est que plus aucune communauté ne sert de modèle aux autres, notamment celle qui légitimement pourrait s'en prévaloir. Celle qui était là avant les autres, celle que l'on dit de souche, et qui s'est constituée sur mille ans : le rôle de l'école républicaine est encore selon moi, une tentative d'homogénéisation des différences et des idiosyncrasies, pour les fondre dans le moule républicain. Modèle républicain en crise, mis en situation d'échec : ce qui explique la crise de l'éducation et de la culture, et l'ultra-violence banalisée dans certains quartiers, que l'on appelle "les territoires perdus de la république", et ce n'est pas un vain mot ! Les sociétés hétérogènes provoquent des mécanismes de défense de la part de leurs membres les plus faibles, qui se replient par réaction et peur de l'autre, se renferment sur leurs identités particulières, cela engendre la maladie de la négation de l'altérité : l'islamisme est effectivement un totalitarisme, l'extrémisme des identitaires de souche, également. Maladie de la négation de l'altérité causée par la démission des élites, par le laisser-faire, qui sert de modèle à l'action politique et économique. Dans l'ordre des raisons, ce n'est pas l'islam qui crée le totalitarisme chez certains extrémistes. Mais le totalitarisme, donc la maladie de l'action, lorsqu'elle ne peut se vivre que dans la négation d'autrui, qui crée l'islamisme. Le libéralisme économique et le règne de l'argent roi, ont une grande part de responsabilité dans la genèse de cette forme virulente de maladie de l'action qui se développe essentiellement sous la forme du terrorisme islamiste, en Europe, et plus particulièrement en France.
Le logiciel post soixante-huitard, et son idéologie des années 80 : "SOS racisme" et son slogan "touche pas à mon pote", n'est plus opérant pour penser le fascisme aujourd'hui. Le fascisme le plus virulent aujourd'hui n'est pas le fait des identitaires de souche, mais des islamistes, donc des musulmans (une infime partie d'entre eux, mais parmi eux quand même). Emmanuel Mousset semble effectivement être resté bloqué à cette époque des années 80, et ne voit le fascisme que dans le FN. Or le FN de la fille, n'est plus tout à fait le FN du père, et se réclame désormais de de Gaulle, et de la plus intransigeante laïcité : mais n'est-ce pas un légitime retour du bâton, face à tous les excès violents, voire totalitaires, du communautarisme islamiste induit par le libéralisme et le règne de l'argent roi ? Reste à savoir si le FN n'avance pas masqué, pour lui aussi faire prévaloir, à l'instar de l'islamisme, une logique identitaire, donc contenant en germes de nouvelles formes de totalitarisme. Il est évident en tout cas que les partis dits classiques (PS et LR), ne soupèsent pas à sa juste mesure, la gravité de la situation : il est logique et légitime que le FN s'engouffre dans la brèche idéologique, laissée par les partis dits républicains. Quant à Zemmour, c'est un excellent journaliste, chroniqueur et écrivain, qui s'exprime sans tabou, et qui en gêne plus d'un, notamment ceux du côté du politiquement correct.

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