dimanche 4 septembre 2016

Problème de père, de pair ou de paire ?

Toute l'énergie de nos hommes politiques se dépense dans les stratégies de conquête du pouvoir, une fois au pouvoir, c'est un encéphalogramme plat. C'est passionnant les stratégies de conquête du pouvoir, je comprends que tout le monde se focalise là-dessus : surtout si l'on aime le jeu politique, comme d'autres ont pour hobby le jeu des échecs par exemple. Il n'empêche, le dernier homme politique à avoir gouverné fut Charles de Gaulle. Il s'est passé des choses en ce temps-là, de Gaulle était lui-même l'idéologue de sa propre politique, et cette idéologie, c'était la France. Après plus rien, une lente, et très systématique entropie (une transformation vers un état toujours plus grand de désorganisation du système), vers ce qu'est l'état de la France aujourd'hui : une désorganisation sociale résultant de l'absence de normes communes. Et le triomphe du laisser-faire, de la paresse, de l'abandon de l'humain, représenté par la toute-puissance du libéralisme économique. Les hommes politiques aujourd'hui n'ont plus la "foi" en un idéal supérieur comme Charles de Gaulle. Ils ne se fient qu'à leur propre image, dont la caricature est Macron notamment, ou Sarkozy, uniquement préoccupés de stratégies de communication pour la conquête du pouvoir. Avec notre "bon client" ou "idiot utile" régional, Emmanuel Mousset, qui tente de donner un cohérence idéologique à ces expressions du vouloir-vivre absurde, aussi absurde que peut l'être la trajectoire du vol d'une mouche dans une pièce. Parler encore de Bernanos à l'ère de la communication et de l'image, ère sans valeurs supérieures, sans transcendance, sans religion (si ce n'est la religion de réaction que constitue l'islam, et non religion d'affirmation), écrivain que plus personne n'est en mesure d'entendre, c'est comme parler le bas-breton au journal télévisé pour se faire comprendre de tous les Français.
Il est vrai qu'en son temps, Charles de Gaulle était vu comme le "père symbolique" de la nation. C'est tellement facile de se révolter contre le "père" (mai 68). Aujourd'hui aucune révolution ou même contestation n'est plus possible, ni audible, ni efficace, car plus personne parmi nos hommes politiques n'est assez fort (ou assez masochiste) pour endosser le rôle du père, ou même de l'autorité. Le paradigme du libéralisme économique dans lequel nous vivons, du laisser-faire et de la paresse idéologique, est une société de la perversion et de l'hypocrisie institutionnalisée entre pairs (une société de "potes"), et une société sans père. Je sais que je suis né durant le règne du général de Gaulle, et j'ai ressenti confusément que c'était un "âge d'or", qui s'effritait à mesure que j'évoluais. 
Donald Trump par exemple est un faux père, et un vrai pair... (pervers narcissique), avec une grosse "paire" qu'il exhibe. On va vers ça, y compris en Europe très certainement. MLP semble aussi en avoir une "grosse paire". Il faut effectivement en avoir une "grosse paire", dans une société sans garde-fous, sans protection, et soumise au règne de l'argent roi. L'ensemble de la société, et pas seulement ma petite personne, a effectivement un problème de père (l'héritage symbolique), de pair (le relationnel), et de paire... de couilles (le charisme). Mais en réalité les trois notions sont étroitement liées, et soit s'enrichissent mutuellement, soit pâtissent les unes les autres de leurs carences.

1 commentaire:

  1. Le père peut être le pire. Les enfants ont besoin d'un père. Mais les adultes ? Et Dieu le Père, qu'en fais-tu ? Etre soi-même père et avoir besoin d'un père : bizarre ... Mais tu m’entraînes dans la psychologie, une science qui ne m'intéresse pas.

    RépondreSupprimer