Les Etats-Unis représentent 5 %
de la population mondiale, mais consomment jusqu’à 40 % des matières premières
et sources d’énergie, et apportent 50 % de toute la pollution du globe. Souvenons-nous
que le développement de l'humanisme a connu une époque où, après d’Holbach,
Helvetius, Diderot, fut proclamée et acceptée par de nombreux adeptes la
théorie de « l’égoïsme rationnel ». Si l’on parle sans fioritures, il
s’ensuivait que le plus sûr moyen de faire du bien aux autres était d’obéir
strictement à ses propres intérêts égoïstes. Aussi l’humanisme
rationaliste, cet anthropocentrisme opiniâtre et séculier, ne pouvait-il
échapper à une crise inéluctable. Et quel bon air cela nous a-t-il apporté ? Un
totalitarisme économique, directif et universel : la mondialisation libérale sur
fond d'oligarchie ploutocratique génératrice d'injustices sociales et de désordres migratoires qui
s'exacerbent avec le temps, et qui expliquent des phénomènes comme le Brexit,
l'élection de Donald Trump ou encore l'apparition du mouvement des gilets
jaunes en France ! Comment est-ce possible ? De surcroît, engendré par les pays
les plus démocratiques qui soient ! N'oublions pas non plus que libéralisme,
socialisme et communisme ont une seule racine commune : l'humanisme, qui lui même
a des racines religieuses judéo-chrétiennes.
Il faudrait tout simplement
revenir sur l'humanisme et la confiance aveugle que l'on met en l'Homme, pour
tout reconstruire sur des bases religieuses mais à l'échelle mondiale,
personnellement le bouddhisme aurait ma préférence comme trame structurelle : pure
utopie bien peu réaliste évidemment, puisque le mondialisation se fait suivant
le principe de la cupidité propre au capitalisme, et non ceux de la compassion
et de la sympathie que l'on retrouve encore comme des ersatz dans certaines
parties du monde, noyés dans la mondialisation et l'industrie du tourisme. Il
faudrait faire de la Nature
un temple sanctuarisé avec ses tabous et ses rituels si l'on voulait éviter sa
dégradation puis sa destruction, oui la deep ecology est une forme de
secte qui pourrait se transformer en religion, donc en mode de pensée sectaire
et dogmatique : c'est sans doute le revers de la médaille d'un tel mode de
pensée pour des individus formatés par plus de deux siècles de sécularisation
comme nous autres Occidentaux.
L'Homme a besoin de se prosterner
devant plus grand que soi, voire pourquoi pas de se soumettre, si l'on
veut qu'il respecte quoique ce soit, sinon ce sera le rôle de la dictature, oui
et certainement dans le cadre de l'oligarchie que l'on connaît déjà... Mais bon ! comme on ne peut revenir en arrière et que l'on doit subir les développements
funestes de l'idéologie de philosophes des Lumières optimistes sur la nature
humaine et inconséquents, il nous faut bien respecter ce qui reste à respecter
: les valeurs de la République
ou autrement dit de la démocratie dans la plupart des pays occidentaux, et
faire semblant de croire à leur universalisme pour pouvoir continuer à vivre
dans un monde rendu par elles hyper violent et destructeur des équilibres
anthropologiques et environnementaux...
Quand un seul peuple est
sacralisé et mis au dessus des autres parce qu'il a subi la pire abjection
c'est-à-dire le plus singulier des génocide, tout fait écho à ce meurtre
originel y compris la moindre allusion antisioniste assimilée à de
l'antisémitisme, et cela finit par créer des jalousies : pourquoi des Hommes ou
des États auraient-ils plus de valeur que d'autres et ne seraient pas critiquables, alors que l'on a postulé au
départ l'universalisme des droits de l'Homme ? On le voit malgré le principe
d'universalisme républicain postulant l'égalité laïque entre les Hommes, tous
recherchent en réalité un point de sacralité à partir duquel il s'agit de se
définir : comme si l'Homme sécularisé ne pouvait entièrement se départir de ses
racines religieuses. C'est de là que naît le conflit : les Hommes ne sont pas
égaux aujourd'hui devant le sacré (d'un point de vue psychanalytique : l'amour du Père c'est-à-dire de dieu), et c'est de cette inégalité que naissent les injustices
sociales, voire les désordres climatiques et migratoires. D'où la guerre que les musulmans poursuivent sur le terrain religieux
en vue de l'hégémonie pour certains, de plus de justice sociale pour d'autres,
alors qu'ils l'avaient commencée dans les années 60/70 sur celui du
tiers-mondisme et du marxisme.
Les dés sont pipés au départ, le
libéralisme, le néodarwinisme c'est-à-dire la compétition, et la méritocratie
républicaine sont en réalité des slogans sans fondement et des impasses ; ce qui
assure sa survie à l'être humain c'est la caractère de chez-soi de son
environnement que lui confère une sacralité religieuse. Voilà pourquoi même le communisme a échoué partout où il a voulu s'imposer en raison de sa racine commune au libéralisme : l'humanisme séculier ; et un socialisme coupé de ses racines conservatrices y compris religieuses par opposition à progressistes, serait lui aussi voué à l'échec. Ainsi tout notre
édifice idéologique libéral est-il une fuite en avant mortifère, particulièrement intense en l’absence qui plus est de toute alternative idéologique crédible comme le communisme, pour se masquer cette réalité indépassable : l'Homme est un homo religiosus mû par des idéaux transcendants, que l'on ne parviendra jamais à totalement
transformer en homo œconomicus mû par de purs motifs égoïstes ; c'est un contresens opéré sur la nature humaine qui explique la crise et
les apories actuelles, dont nous ne sortirons pas sauf changement radical de paradigme.
Cependant la plus belle preuve
que l'on a été élu par le Père, est le retour sur investissement d'affects par
des signes de réussite. Voilà pourquoi Israël de tout temps, marqué par un très
long intermède diasporique qui n'est pas clos, peut s’enorgueillir de ses
rejetons et susciter la jalousie et la convoitise de ses rivaux en sacralité
comme l'islam ; parce que cette nation contrairement à la France et la plupart des
nations occidentales entièrement sécularisées, n'a jamais entièrement renoncé à
ses racines religieuses qui lui ont fait conserver son identité à travers les
âges, malgré l'absence d'un quelconque royaume temporel pendant des siècles...
Oui Je pense qu'Israël est avant tout une nation, une nation essentiellement spirituelle qui pendant longtemps ne s'est pas construite sur un territoire, mais dans l'esprit d'un peuple que l'on ne peut même pas définir ethniquement, car il est le fruit d'apports hétérogènes par prosélytisme discret.
Oui Je pense qu'Israël est avant tout une nation, une nation essentiellement spirituelle qui pendant longtemps ne s'est pas construite sur un territoire, mais dans l'esprit d'un peuple que l'on ne peut même pas définir ethniquement, car il est le fruit d'apports hétérogènes par prosélytisme discret.