vendredi 1 février 2019

La main (dans ta gueule) invisible




Depuis de Gaulle les élites au pouvoir se sont irrésistiblement éloignées des préoccupations du peuple, les aspirations de ce dernier sont systématiquement méprisées et foulées au pied (cf. le traité de Lisbonne, l'immigration massive, l'absence de redistribution des richesses, le pouvoir politique dans les mains de la finance et des ultra-riches...) : la violence qui s'exerce aujourd'hui de sa part, toute relative, et moindre que celle dont la police fait usage à son encontre, est proportionnelle à la violence sociale qu'il subit depuis 1983 environ, son corrélat logique. Le populisme qui est aujourd'hui un terme traité péjorativement par les médias, quasiment synonyme de fascisme, n'a pas toujours eu cette connotation ; populisme cela veut dire aussi prendre en compte les aspirations du peuple, et il peut être de droite mais aussi de gauche : cf. les mouvements anarchistes et socialistes de la fin du XIXème notamment, qui ont donné lieu à la commune de Paris, en réaction aux excès du libéralisme destructeur des équilibres sociaux, déjà !

Le projet libéral est d'abolir toute idée de société (There is no society, Thatcher), il n'y a que des individus que rien ne relie. Alors on peut dire que la société se délite sous l'action du libéralisme qui atomise, qui « darwinise » les rapports humains, qu'il y a une évolution vers l'atomisation et la guerre de tous contre tous depuis en gros les années 80, mais que la société résiste notamment avec un mouvement comme celui des GJ, qui prouve que tout n'est pas encore complètement mort d'un point de vue social.
Rien que pour cette raison bien sûr qu'il faut encourager un tel mouvement, plutôt que d'accepter de se faire dévorer par les grands prédateurs de la finance qui sont la Volonté qui anime le pouvoir politique incarné par Macron, qui l'ont porté aux commandes en attente d'un retour sur investissement.
Il n'y a pas de société, car le pouvoir politique au service des intérêts financiers voudrait qu'il n'y ait que des individus en situation de précarité plus ou moins importante, le « cul à l'air » et qui luttent au jour le jour pour leur survie, donc in fine incapables de la moindre rébellion collective : la destruction programmée de la classe moyenne ; c'est dans le projet du libéralisme mais pas encore tout à fait complètement dans la réalité mais presque... sous l'action du néodarwinisme qui détruit (aspect destructeur et antéchristique de la République et des libéraux, que Sade avait pressenti avec une certaine joie malsaine dès la Révolution française donc bien avant que Darwin puisse être mal interprété), une des composantes essentielles du néolibéralisme contemporain depuis les années 80.

Ouvrez les yeux, observez, sentez l'air du temps... et au fondement d'une telle évolution délétère de la société on trouve effectivement la doctrine d'Adam Smith, qui fut elle-même largement influencée par la spiritualité calviniste de salut par l'enrichissement matériel personnel. L'enfer est pavé de bonnes intentions, comme dans le cas des libéraux historiques de lutter par exemple de bonne foi contre les guerres de religions.

2 commentaires:

  1. Bref, il y a des méchants qui ont du pouvoir et des gentils qui n'en ont pas. Pourquoi les gentils votent-ils pour les méchants ?

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    1. Il n'y a pas les gentils et les méchants, il y a les victimes et les bourreaux et cela de tout temps c'est vieux comme le monde ; les ambitieux et les opportunistes utilisent ce qu'ils ont sous la main, l'air du temps (aujourd'hui l'idéologie libérale), pour persécuter tous les autres qui n'y arrivent pas ou qui sont authentiquement pacifiques et altruistes. Sade mieux que Machiavel encore l'avait bien noté, mais alors qu'un Homme politique peut se réclamer ouvertement de Machiavel au nom du pragmatisme et de l'habileté, il ne le peut pas de Sade, pourtant si il voulait être de bonne foi il le devrait.

      Ce qui anime un Homme politique c'est très rarement de faire du bien aux autres, si l'on veut faire du bien il faut choisir un autre métier, par contre il faut être juste quand on est un Homme politique : « et ainsi ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste. », Pascal. Macron est fort de son pouvoir mais sans la justice contrairement à de Gaulle, il est donc tyrannique toujours selon le même Pascal et plutôt détesté de tous ceux qui ne sont pas des courtisans hypocrites, ce qui est contre-productif.

      La différence entre de Gaulle et Macron, est que pour le premier ce sont les circonstances qui l'ont révélé par une forme de grâce de l'élection, et il a subordonné au peuple et à la France son appétit de pouvoir, il l'a mis à leur service ; alors que le second a été porté au sommet dans des circonstances assez troubles et subordonne le peuple et la France à son appétit de pouvoir, il les met à son service : c'est le fait du Prince et le bon plaisir, et le règne des courtisans.

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