C'est très différent d'accumuler
pour soi ou pour les dieux : les prêtres accumulaient les richesses dans les
pyramides, les temples, puis les églises et les cathédrales... pour les dieux
ou dieu ! Tout comme dans l'antiquité on faisait des sacrifices aux dieux
lorsque l'on profanait la nature, comme tuer des bêtes pour les manger, dont on
trouve encore des traces dans les rituels d'abatage juifs et musulmans. Toute
offense à la nature ou prélèvement de ses fruits, avait un prix dont les Hommes
s'acquittaient. Avec l'humanisme, qui a certes des origines religieuses, toute
trace de culpabilité envers les créatures créées par la nature hormis les
Hommes a pratiquement disparu, comme toute marque de gratitude pour sa
prodigalité ; bien au contraire l'enrichissement matériel personnel démesuré
qui cause un grand tort à l'environnement et à autrui, est favorisé par le
capitalisme qui n'est qu'une production de l'humanisme : lui-même une foi
aveugle et une confiance démesurée dans le genre humain qui a pourtant largement
prouvé son haut potentiel destructeur tout au long du XXème siècle.
Mais il faut bien avouer aussi que dans ce qu'est devenu l'Homme contemporain ou « moderne », il y a sans doute un vieux fond de vénalité qui se trouvait déjà chez l'Homme pré-historique et qui a profité de circonstances favorables pour pleinement s'épanouir grâce au capitalisme. L'Homme religieux était peut-être une erreur et une hypocrisie de tout temps, brimant son avidité intrinsèque et constitutive et son authentique désir de viol et de profanation. L'Homo œconomicus est devenu franchement cynique, de ce cynisme il n'a pas conscience car c'est devenu une seconde nature : un Homme avec un brin de sens du sacré et de pudeur propre à l'antiquité, voire à l'islam ou au bouddhisme, transposé à notre époque et en nos lieux, serait profondément choqué par nos comportements impudiques et profanateurs.
Le capitalisme c'est l'avidité érigée en système d'organisation de la société, et ce n'est ni l'amour ni la compassion qui lui servent de principes, que toutefois les gens peuvent toujours pratiquer dans un cadre privé si ça leur chante mais qui ne revêt aucun caractère obligatoire, contrairement à l'avidité si l'on veut y survivre. Toutes les autres manifestations d'avidité dans d'autres périodes de l'Histoire que je ne nie pas, font figures de bien pâles copies folkloriques et sans fondement théorique.
Dans ces conditions l'Homme et ses éventuelles productions artistiques peuvent difficilement échapper au déterminisme inscrit dans ce système d'organisation, qui repose rationnellement sur l'avidité selon la conception qu'en avaient les premiers philosophes libéraux britanniques et français, surtout Adam Smith...
Quelle conception pauvre et bien peu spirituelle de l'Homme, que de le réduire à sa dimension purement vénale : c'est l'Homme unidimensionnel. En réalité la satisfaction des instincts primaires est nécessaire et constitue la condition non suffisante qui rend possible l'accès à des nourritures plus spirituelles, mais elle n'est pas essentielle.
Je ne suis pas sûr avec le recul du temps présent et de ses atrocités, que l'Homme fut en situation d'exiger quoique ce soit des dieux comme « un juste retour » des sacrifices qu'il leur offrait, une créature si vile et si injuste intrinsèquement qui cachait bien son jeu pour les trahir le moment venu ! Mais voilà que désormais grâce à la sécularisation de ses aptitudes intellectuelles et l'humanisme, il se retrouve comme « maître et possesseur de la nature », avec un jouet qu'il exploite sans vergogne jusqu'à épuisement ; pas sûr cependant que l'Homme lui-même y ait gagné au change : si la planète qui lui sert d'asile commun avec ses pairs se transforme en caillou stérile sans que sa technologie qu'il divinise, lui permette de se sauver et d'en exploiter d'autres.
Mais il faut bien avouer aussi que dans ce qu'est devenu l'Homme contemporain ou « moderne », il y a sans doute un vieux fond de vénalité qui se trouvait déjà chez l'Homme pré-historique et qui a profité de circonstances favorables pour pleinement s'épanouir grâce au capitalisme. L'Homme religieux était peut-être une erreur et une hypocrisie de tout temps, brimant son avidité intrinsèque et constitutive et son authentique désir de viol et de profanation. L'Homo œconomicus est devenu franchement cynique, de ce cynisme il n'a pas conscience car c'est devenu une seconde nature : un Homme avec un brin de sens du sacré et de pudeur propre à l'antiquité, voire à l'islam ou au bouddhisme, transposé à notre époque et en nos lieux, serait profondément choqué par nos comportements impudiques et profanateurs.
Le capitalisme c'est l'avidité érigée en système d'organisation de la société, et ce n'est ni l'amour ni la compassion qui lui servent de principes, que toutefois les gens peuvent toujours pratiquer dans un cadre privé si ça leur chante mais qui ne revêt aucun caractère obligatoire, contrairement à l'avidité si l'on veut y survivre. Toutes les autres manifestations d'avidité dans d'autres périodes de l'Histoire que je ne nie pas, font figures de bien pâles copies folkloriques et sans fondement théorique.
Dans ces conditions l'Homme et ses éventuelles productions artistiques peuvent difficilement échapper au déterminisme inscrit dans ce système d'organisation, qui repose rationnellement sur l'avidité selon la conception qu'en avaient les premiers philosophes libéraux britanniques et français, surtout Adam Smith...
Quelle conception pauvre et bien peu spirituelle de l'Homme, que de le réduire à sa dimension purement vénale : c'est l'Homme unidimensionnel. En réalité la satisfaction des instincts primaires est nécessaire et constitue la condition non suffisante qui rend possible l'accès à des nourritures plus spirituelles, mais elle n'est pas essentielle.
Je ne suis pas sûr avec le recul du temps présent et de ses atrocités, que l'Homme fut en situation d'exiger quoique ce soit des dieux comme « un juste retour » des sacrifices qu'il leur offrait, une créature si vile et si injuste intrinsèquement qui cachait bien son jeu pour les trahir le moment venu ! Mais voilà que désormais grâce à la sécularisation de ses aptitudes intellectuelles et l'humanisme, il se retrouve comme « maître et possesseur de la nature », avec un jouet qu'il exploite sans vergogne jusqu'à épuisement ; pas sûr cependant que l'Homme lui-même y ait gagné au change : si la planète qui lui sert d'asile commun avec ses pairs se transforme en caillou stérile sans que sa technologie qu'il divinise, lui permette de se sauver et d'en exploiter d'autres.
Et ce ne sont pas non plus ces dérisoires institutions de la République , ces
pitoyables valeurs de la
République , qui nous sauveront en France, dont on a fait
notre vache sacrée, alors qu'elles ne génèrent globalement que de la violence
et du conflit puisqu'elles ne sont pas neutres de tout pouvoir politique, lui
même soumis aux diktats du capitalisme...
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