mercredi 18 septembre 2019

Le distinguo progressisme/ultraprogressisme



Le distinguo progressisme/ultraprogressisme ne me paraît pas pertinent. Le progressisme c'est le progressisme et le libéralisme c'est le libéralisme, pas besoin d'ultralibéralisme pour comprendre... Si on voulait établir une genèse du progressisme dans l’histoire de la gauche culturelle en France, il commence en France avec l'affaire Dreyfus.

Si je voulais faire le lien avec Tariq Ramadans qui a pris pour ligne de défense de se comparer à Dreyfus au micro de Jean-Jacques Bourdin, je dirais que le tribunal médiatique a condamné Ramadan pour son sexe, mais qu'il a une circonstance atténuante pour les progressistes : il est un mâle mais pas blanc. Pourquoi comme certains qui combattent l'islamisation de la société, être anti-dreyfusard pour Ramadan alors qu'on a été dreyfusard pour Dreyfus ?

Cette affaire est évidemment trop ancienne pour que je sois susceptible de prendre parti dans l'après coup, je constate juste que depuis c'est une surenchère exponentielle de droits réclamés par les minorités de toutes sortes mais principalement musulmanes, jusqu'à ce qu'elles deviennent majoritaires et changent radicalement le visage ethnique de la France comme le pressent Houellebecq ?

Bref pour moi le progressisme dans l’histoire de la gauche culturelle commence véritablement et concrètement avec l'affaire Dreyfus, pour obtenir les mêmes droits pour tous devant le tribunal de l'opinion. L'idée n'était pas si mauvaise au départ, mais le problème est qu'elle agit aujourd'hui comme un cheval de Troie rempli de migrants, qui entrent par ce biais là sans aucune limite de nombre, en Europe, qu'au passage l'islam a souvent haï avec une certaine jalousie et qui peut prendre aujourd'hui sa revanche avec le consentement et la complicité des élites « éclairées ».

Mais le progressisme en général est une notion beaucoup plus large, qui excède le clivage gauche/droite.

L'eugénisme était un progressisme, il a vu le jour au milieu du XIX ème et s'est enflé de sa suffisance jusqu'à l'apothéose final dans les années trente avec un certain Hitler ! Malgré tout, il a fallu encore un peu de temps après, pour que l'eugénisme soit rangé dans le tiroir des horreurs. Et même ainsi, certains rêvent encore d'ouvrir un peu ce tiroir ... pour le plus grand bien de l’humanité, évidemment.
Le marxisme et le socialisme étaient aussi des progressismes et on n’a pas fini de subir leur folie, à savoir, changer l'Humanité ....
Le progressisme est juste une idéologie visant à instaurer ou imposer, par la force s'il le faut, des réformes qui dans l'esprit de ceux qui les imposent, conduiront à un changement social positif.

Progrès, progressisme, voilà deux mots qui cachent bien des surprises.

Le nazisme est dans la mouvance du progressisme

Le national-socialisme, c'est un condensé de progressisme. Le nationalisme d'un part et le socialisme d'autre part.

Il y a une revendication du concept de race par des figures tutélaires du progressisme,

Il est facile d'expulser le « MAL » hors de sa sphère par un simple procès d'intention. Le mal c'est sans doute de vouloir changer la nature humaine, cela peut être une définition du nihilisme.

Pourtant les fascistes, les socialistes ou communistes croyaient eux aussi avoir la formule magique pour créer le paradis sur terre. Qui voulaient améliorer la race comme Margareth Sander ? Qui voulaient donner une « mort miséricordieuse » aux handicapés ?

Cependant le fascisme est moins progressiste que le communisme, car le fascisme est un collectivisme de droite dans lequel subsiste l'État, le Capital et la société traditionnelle (religion). Il n'y a pas d'équivalent à la prophétie communiste (ou de l'homme nouveau) chez les fascistes. Le seul aspect « progressiste » est la dimension raciale (et uniquement présente en Allemagne) et l'eugénisme qui en découle. Et encore ça s'arrête aux frontières de l'empire nécessaire à « l'espace vitale » de la nation (= autosuffisance).

Pour Laurent Alexandre, comme pour les progressistes, mais aussi comme les nazis, gauchistes, ou musulmans, le fond est le même. La croyance de faire partie d'une élite qui va amener le bonheur au monde.


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