La
classe des rusés (économique, politique) admet le frein de la loi mais pour les
autres, il y a effectivement la racaille qui ne la reconnaît ni pour elle ni
pour les autres, et il y a la grande majorité des gens qui se l'applique à
eux-mêmes. La première des lois morales est que ma liberté s'arrête là où
commence celle d'autrui. On voit bien que les dirigeants économiques, les
politiques qui s'alignent de plus en plus sur les acteurs économiques, et même
les gens ordinaires sur qui déteignent de telles pratiques, respectent de moins
en moins les lois civiques élémentaires et s'en plaignent quand c'est à leurs
dépens. Cela remonte à la conception du libéralisme tel que défini par
Mandeville : le vice privé fait la vertu publique, le mal de chacun se
transforme en bien public. Même dans l'individualisme freudien, pour aller
mieux et sortir de sa névrose on peut s'autoriser quelques libertés sur autrui
éventuellement avec l'assentiment du soignant... Mandeville était déjà un psy
bien avant Freud qui avait découvert la puissance de l'inconscient chez les
gens, menant un combat d'émancipation au surmoi et aux règlements austères de
la morale ; sa conception du libéralisme avait vocation à enrichir la société
et en même temps à soigner les individus qui la composent en les émancipant d'un
carcan moral contraignant. Toutes ces choses-là sont admises par le bon sens
aujourd'hui.
Mais Mandeville dépasse Freud sur certains points, notamment sur la question de la perversion. Perversion qui est l’apanage de la classe des rusés amenés à diriger les hommes par le bout de leurs pulsions (héritage hédoniste de Mai 68, publicité, propagande libertaire). Perversion qui est la caractéristique psychologique des grands capitalistes actuels et sans laquelle le libéralisme ne se fût jamais développé, et laquelle déteint de plus en plus sur la classe politique dans sa façon de gérer un pays comme une start-up. En fait, le génie de Mandeville est non seulement de découvrir l’inconscient psychique, d’en tirer des perspectives thérapeutiques individuelles, mais surtout de lui donner une extension politique qu’il voulait émancipatrice. Mandeville s’est posé une question dont Freud n’a jamais voulu entendre parler. On pourrait la formuler ainsi : pourquoi, si on peut libérer les patients individuellement, ne pourrait-on envisager de les libérer collectivement et d'enrichir la société par ce biais ?
Quoi de plus sot, barbant et vide que ces commandements qui nous invitent à ne pas empiéter sur la liberté d'autrui, ou à l'aimer comme soi-même, c'est non conforme à la nature humaine ! Mais c’est aussi un paradoxe dont les gens souffrent : la plupart des gens admettent désormais avec la meilleure foi du monde que les principes qui conditionnent leur propre action ne sont pas civiques mais sont purement égoïstes et vénaux voire inconscients, c'est ce que nous a révélé le libéralisme qui postule un égoïsme rationnel, la libération de nos instincts les plus inconscients par le réveil de désirs reptiliens déployé par la publicité, et la liberté totale du marché pour y pourvoir ; et en même temps se plaignent de la perte des valeurs morales et du sens civique.
D'où l'importance faramineuse de la question de l'argent pour nos contemporains afin d'accéder à la réalisation du désir, qui souvent n'est pas une nécessité ou mieux un plaisir mais une simple gratification narcissique ; peu importent les conséquences sur autrui ou sa propre progéniture ! Je ne suis pas un Tartuffe, j'admets moi-même ces choses-là et les assume, comme par exemple de vivre dans une cité perverse. Outre cette généralisation des comportement pervers chez nos contemporains, le monde est défiguré par la Technique, qui est un mode de dévoilement constituant une provocation, par laquelle la nature est mise en demeure (comme une sommation avant de tirer) de livrer une énergie qui puisse comme telle être extraite et accumulée. Cette défiguration est de plus en plus criante alors même que la planète montre des signes d'épuisement par le biais du réchauffement et de la montée des eaux, mais pas seulement ; déjà ce flot continu de bagnoles dans les villes constitue une pollution sonore et visuelle, ainsi que ces zones industrielles ou commerciales aux périphéries urbaines. Un phénomène comme la joie de vivre a totalement déserté nos contrées pour être remplacée par de l’indifférence absolue, ou des comportements inciviques voire franchement violents. Je parlerais d'une dégradation de l’intelligence à partir du moment où le progrès nous inonde de numérique et nous impose par ailleurs un rythme qui n’a plus rien d’humain. On pourrait dire que l'intelligence a atteint un optimum il y a peu pour un maximum de gens en Occident (les Trente Glorieuse : le triomphe du modèle occidental), avant les conditions de vie n'étaient pas décentes, après elles risquent de ne plus l'être. C’est la tradition familiale qui aurait pu me sauver, mais elle n'a pas été assez forte face au comportement délétère et destructeur de mes deux parents (mélange de modernisme techniciste et de perversion libertaire) ; et c'est même la tradition voire la religion qui pourrait encore sauver le monde !
La raison, la science, la technique ont aussi permis la fabrication de cadavres en masse dans les camps d'extermination. Tout ne dépend pas seulement de dans quelles mains on met ces outils, de gentils démocrates ou de méchants fascistes ; vous allez me dire la démocratie ne permettrait jamais de tels excès ! La démocratie fait aussi des victimes en masse fruits des crises économiques, cela ne peut générer que de la colère et on en récolte généralement les raisins, qui ensuite peut entraîner des bouleversements de régime. Le sacrifice des chômeurs, l'esclavage salarié, la rigueur et la sévérité du droit sont consubstantiels des démocraties, les dérapages qu'elles suscitent leur sont donc aussi consubstantiels comme le mouvement des gilets jaunes, le complotisme ou comme le passage à des régimes plus autoritaires. Ce qui est sous-jacent c'est l'arraisonnement du monde par la Technique, qui entraîne une défiguration du monde ayant des effets sur la vie intime de chacun par-delà le mode de régime politique. Bref le monde moderne est pris de folie depuis 1789 et la révolution des bourgeois, jamais on n’avait vu de tels dérèglements quand le monde était encore sous l'emprise de la tradition et de l'aristocratie. Citez-moi une seule guerre ayant fait 80 millions de morts en 6 ans comme la seconde guerre mondiale ? Ce n'est pas la bienveillance non plus qui anime les grands prédateurs économiques, les grands patrons, et sans eux et leur bourgeoisie servile et perverse, l'arraisonnement du monde qui est un projet cartésien aurait pu être mieux encadré par la tradition et moins radical.
Ne pensez pas que les « braves gens » soient de même type de tout temps. La thèse si subversive de Mandeville ? « Il faut confier le destin du monde aux pervers. » La preuve nous avons élu Macron en France ! Oui mais à la différence des boomers, les générations suivantes n'ont pas de responsabilités dans cet état de fait. C'est l'irresponsabilité des boomers qui avaient toutes les cartes en main, qui nous a mené là où nous en sommes.
Je suis allé plusieurs fois à l’Espace du Possible avec mon père, ce camping hédoniste et libertaire appartenant à Yves Donnars dont parle Houellebecq dans Les Particules élémentaires. Les adultes y laissaient leur progéniture livrée à elle-même et s’adonnait à des jeux érotiques, généralement ils se promenaient nus et n’hésitaient pas quelquefois à copuler en public. À ma quasi-sœur Catherine M. qui avait des talents de masseuse on demandait de caresser des adultes voire ce qui était dans son regard d'enfant de "vieux" messieurs nus (mais c'était des boomers), l’un d’eux voulait qu’elle lui masse son pénis. Elle vit aujourd'hui du RSA, seule, isolée, loin de la société « éclairée » alors qu'elle en provenait ; qui est victime de mort sociale dans cette affaire ? À mon quasi-frère Stéphane M. sa belle-mère avait pris son sexe d’enfant de 7 ans dans les mains, et jouant avec avait réussi à obtenir une érection pour qu’il la pénètre. Et leur père et leur belle-mère exigeaient d'eux deux qu’ils viennent dans leur lit nus quand ils faisaient l’amour. Quant à mon père, Robert B., il avait un jour obtenu que je me mette nu sans mon consentement, pour me masser toutes les parties du corps dont les plus intimes. Je ne dis pas que mon géniteur était un authentique pédophile incesteux, mais qu'il en a éprouvé des pulsions qui ont pu passer à l'acte grâce au contexte de cette époque. « Un homme ça s'empêche », mon père ne s'est pas empêché d'exhiber son sexe nu partout dans la maison durant toute mon enfance et mon adolescence. Plusieurs fois je suis allé tout nu dans le lit parental composé de ma belle-mère Martine D., mon père et mes deux quasi frère et sœur Stéphane et Catherine, on se faisait des papouilles d'adulte à enfant, d'enfant à adulte, d'enfant à enfant ; vraiment innocemment ? N’était-ce pas là le signe d’une conduite pédophile et incestueuse ? D’autant plus que ma mémoire a refoulé ces souvenirs traumatisants, je ne me souviens donc pas de tout. Tout ce que je peux dire c’est que ces pratiques étaient assez largement répandues dans les milieux libertaires et éclairés vers la fin des années 70 et au début des années 80. Ma mère Colette B. était parfaitement au courant de tout ce qui se tramait mais elle a toujours eu du dégoût pour tout ce qui représente des signes de faiblesse (elle ne respecte que la force !), comme l'enfance abusée sexuellement, elle a donc sciemment fermé les yeux, elle était complice.
Je
suis allé à l'Espace du Possible 4 ou 5 fois, la première fois en 77 je crois,
puis en 79, 80 et 82. Ce que j'ai vu de mes yeux, je l'ai vu ; ce que m'a fait subir mon père je l'ai enduré. Les témoignages de mes quasi frère et sœur je ne
peux pas les mettre en doute, à l'époque les parents boomers ne se cachaient
pas car ils croyaient en une révolution libertaire à venir. Mon père était ami
avec Yves Donnars, le propriétaire de ce camping à Meschers en
Charente-Maritime et Houellebecq en parle dans son roman Les Particules élémentaires.
Je
ne vais pas rentrer dans ce mauvais procès qui est fait à Finkielkraut, c'est
un philosophe appréciable et qui manquera cruellement quand il disparaîtra.
Cependant j'ai un témoignage assez fort sur mon expérience de la pédophilie et
de l'inceste, et je trouve que sur cet aspect-là des choses, l'attitude
d'Élisabeth Lévy et de Finkielkraut est tout à fait symptomatique de leur
génération : absence de compassion voire dégoût pour les victimes, bonne
conscience et déni. Moi je vous parle d'un camping où tout le monde dans les
années 70/80 s'adonnait aux joies de la libre sexualité, baisait devant des
enfants. Où les parents avaient des pratiques pédophiles et incestueuses comme
si c'était tout à fait normal. Et personne n'a rien vu ? E. Lévy et
Finkielkraut, les ravis de la crèche, n'étaient au courant de rien sur les
pratiques qui avaient cours durant cette période ? J'ai du mal à le croire ! Je pense qu'ils pratiquent sur eux-mêmes une forme d'autocensure et de déni, et
qu'ils cherchent coûte que coûte à protéger leurs amis (puissants) qui ont eu
le malheur de se compromettre avec leur époque libertaire, où le libre accès à la
pédophilie était quand même une revendication : la pétition pour la
légalisation de la pédophilie (Libération, janvier 1977), dont les signataires
étaient majoritairement issus de Mai.
Je suis un représentant emblématique des victimes du siècle après-guerre, oui. Il y a un déni total de notre époque par rapport à cette période. J'aurais même préféré que notre époque assume sa pédophilie constitutive, comme celles des Grecs anciens ou de la Renaissance par exemple. Les adultes ont rejeté leurs propres enfants victimes dans les oubliettes de l'Histoire, au lieu d'assumer leurs actes, en en faisant des victimes monstrueuses plutôt que des initiés, des exceptions alors que c'était la règle. Je me souviens de la joie mauvaise qu’a éprouvé mon père lorsque le battage médiatique s’est orchestré autour de la Shoah, avec le film éponyme de Claude Lanzmann : « Ouf je suis sauvé, le crime (qui aurait pu peut-être ne pas en être un s'il avait été assumé comme un processus d'initiation) de mon époque va passer sous silence ! » En raison de son faible degré d'évolution et son manque de spiritualité mon père a ressenti de la honte pour son attitude et du dégoût pour sa victime qu'il a rejeté (c'est ça le pire : ce sentiment de rejet une fois avoir été consommé, digéré et évacué comme un déchet), au lieu de chercher à l'élever comme le faisaient les Grecs anciens à travers un processus d'initiation passant par la sexualité. Notre président Macron lui-même ne s'est-il pas élevé grâce à l'attitude pédophile de celle qui est devenue sa femme ?
Le vrai choc pour moi fut d'être abandonné par mon père à 18 ans parce que j'étais devenu par ses soins une victime digne de mépris, un déchet réifié parce que consommé. Cette réification donc cette aliénation fut aussi le motif de ma répudiation aussi bien du côté de mes géniteurs que de ma femme aujourd'hui ; je n'avais plus droit à l'existence pour mes géniteurs parce que j'étais devenu aliéné, le père parce qu'il en avait été l'acteur m'ayant réduit à l'état de chose, la mère parce qu'elle avait fermé les yeux et avait été la complice... du crime parfait ! Ils se lavaient les mains de m'avoir « tué » et en plus c'était moi le fautif en raison de mon comportement aliéné, de leur désinvestissement affectif absolu à mon égard. Ma femme ne pouvait pas deviner quel monstre j'étais en réalité, elle m'a donc rejeté après 17 ans de vie commune et deux enfants ; mais elle, n'a aucune responsabilité.
Voilà j'ai bien compris que je ne fais partie d'aucune caste, ma mère me l'a fait assez comprendre elle qui a réussi à s'extraire de son milieu pour se hisser au niveau de la bonne bourgeoisie parisienne, à une époque où les portes étaient moins fermées. Dans un milieu où l'argent compte beaucoup, elle a profité de l'élan des Trente Glorieuses et de la générosité désintéressée de ses parents attachés aux traditions familiales de filiation, pour se faire une petite place au soleil. Elle a ensuite détruit sans vergogne ma famille, estimant qu'elle était minable et peu digne d'intérêt. Je ne suis qu'un petit instit qui se sent rabaissé par sa fonction, et elle ne fut guère beaucoup mieux professionnellement, juste psychologue. Je ne rêve que de la faire tomber de son piédestal, car elle est absolument odieuse et puante. Il y avait juste une petite maison familiale à Quiberon dont ma famille pouvait profiter, ça tournait cahin caha, mais elle a préféré la vendre pour faire monter son train de vie à elle encore un peu plus haut, alors qu'elle a 75 ans. Je pensais qu'en vieillissant elle pourrait se faire un peu plus petite et me laisser enfin une place, mais non, jamais elle ne me laissera la moindre place pour m'épanouir. Alors mon couple pris dans cette crise a explosé, et c'était mon deuxième couple ; le premier elle l'avait fait déjà exploser en raison de son mépris pour ma première femme (alors que c'était elle qui me l'avait fait rencontrer !). Je suis sous l'emprise de cette femme vénale ayant des côtés diaboliques, je n'arrive pas à me débarrasser de ses mauvaises ondes. Total : elle a un appartement à Paris qui vaut plus d'un million d'euros et une petite villa en Guadeloupe, où elle continue à avoir des amants antillais, elle y va d'ailleurs pour ça. Elle a vendu la maison de Quiberon ce qui lui a rapportée 170 000 euros, et elle touche une retraite confortable de 3000 euros, soit sensiblement plus que mon salaire actuel. Cerise sur le gâteau ; elle est très sociable et elle a toujours le beau rôle auprès de ses amis et même de la famille, voire de ma famille. Moi j'ai tout perdu, mon couple, ma maison est en vente, je suis sans le sou en attendant une décision de la commission disciplinaire de l'Éducation Nationale parce que je viens de faire de la prison. Je n'avais même pas tapé ma femme, mais elle était à bout de nerf à cause de l'état dans lequel nous met la crise lancinante qui a lieu avec ma mère, elle a demandé le divorce.
Je crois que mon père ayant compris depuis longtemps que cette femme était irrécupérable et à moitié folle a décidé de tirer un trait définitif sur elle et son fils, c'est-à-dire moi, je n'ai plus eu de ses nouvelles après mes 18 ans. Il faut dire que dans son genre il était aussi assez particulier, en bon pervers il jouait toujours avec les limites sans jamais trop les dépasser ; mais au moins il a réussi à faire tenir sa famille. Je ne sais pas quelle était la part de vérité et de mensonge dans les propos de ma mère qui étaient toujours destinés à rabaisser mon père. Ma mère n'a absolument aucune générosité, rien, je crois qu'elle est plus proche du reptile que du singe ; elle n'a jamais été capable d'aimer qui que ce soit. Mon père avait essayé de partager quelques trucs avec moi, comme des vacances, mais il avait été amené à me faire côtoyer une famille de pédophiles incestueux où je m'entendais bien avec les deux enfants et la mère, ce qu'il n'était pas lui fondamentalement mais en avait certaines pulsions. C'était surtout le père et la belle-mère que j'ai rarement vus qui étaient deux beaux spécimens de pédophiles incestueux comme je l'ai évoqué plus haut, et très bien insérés dans la société.
Je
crois que les gens qui ont du fric s'ennuient tellement que leur passe-temps
favori est de pourrir la vie des gens plus humbles. Ma mère a eu pas mal de fric, ce n'est pas vraiment dû à son intelligence mais aux circonstances favorables dont a profité sa génération.
Vous êtes donc collectivement responsables du désastre, vous boomers qui avaient participé à ça ! Et mériteriez un juste châtiment, un procès, comme les dignitaires nazis à Nuremberg ! Les nazis étaient généralement de bons pères de famille mais ils étaient criminels avec tout ce qui représente l'altérité ; les boomers (ceux qui ont participé à ça) c'est à peu près tout le contraire mais en étant tout aussi criminels. Vous êtes surtout responsables de ne pas avoir assumé les actes de votre jeunesse et de les avoir refoulés comme vous avez refoulé vos propres enfants dans l'oubli ; et là je parle de ma mère autant que de mon père. Le reproche que je fais à cette génération est de ne pas avoir réfléchi aux moyens de transmettre le monde tel qu'elle l'avait trouvé à ses descendants. Elle s'est globalement comportée de façon légère comme si « après elle le déluge ! » Mes deux parents étant des cas particuliers et pathologiques j'en ai bien conscience. Mais ce monde enchanté et « libéré » des années 70 ne pouvait pas tenir, parce qu'au fond la transmission ne se fait qu'au sein de la tradition et non dans la contestation permanente pour de nouveaux droits.
Mes
grands-parents bretons étaient plus proches culturellement d'un de leurs
ancêtres mille ans en arrière que de moi, la grande cassure avec la tradition
s'est faite avec la génération de ma mère : perte des racines, de la langue
surtout (j'ai connu une vieille dans les années 70 qui ne parlait pas le
français dans le petit village de mes grands-parents ; Saint-Caradec-Trégomel).
C'est sans doute un peu plus criant en Bretagne qu'ailleurs, où les gens ne se
sont embourgeoisés que très tardivement dans l'après-guerre durant les Trente
Glorieuses.