lundi 6 septembre 2021

Diviser pour mieux régner

 


Il n'y a plus de racisme ni de misogynie dans la société et c'est plutôt une bonne nouvelle, à moins d'être complètement à l'ouest, arriéré, ou encore vouloir être exclu de la communauté des bien-pensants, c’est-à-dire du camp du bien donc du genre humain. Le néolibéralisme a mis tout le monde d'accord, pour tous c'est united colors of Benetton, autrement dit l'esclavage généralisé sous la forme de l'ubérisation du monde du travail.

Le capitalisme 2.0 se montre sous les traits attrayants d'un militant antiraciste luttant contre toutes les formes de misogynie et d'homophobie ; en réalité ce sont les différences de genre et les spécificités régionales qui sont niées : beaucoup de femmes veulent être des hommes comme les autres et revendiquent les attributs phalliques du pouvoir. Le capitalisme 2.0 a récupéré Foucault, Deleuze, Derrida, et les a retournés contre les peuples et les genres dans ce qu'ils ont de singulier, pour imposer les woke et cancel cultures ; qui nous reviennent comme un boomerang des campus américains par le biais de la French Theory. Cette pseudo culture de la différence est une hypocrisie derrière l'uniformisation culturelle et le métissage ethnique qui nous sont imposés par la mondialisation.

{ Qu'est-ce qui a empêché Rimbaud de confirmer, rendu Verlaine clochard et Baudelaire fou ? C'est le shit. Le vin est le génie de l'Occident, le shit est un poison beaucoup plus fort, qui rend fou, le génie du Proche-Orient et du Maghreb. Le shit est peut-être le poison qui a empêché pendant un temps à l'islam de confirmer, par lequel ils commettent des attentats, mais par lequel ils peuvent rendre l'Occident complètement fou.

C'est chez Amin Maalouf que j'ai trouvé le thème du hashish, lorsqu'il traite de la question de la secte des Assassins (dont l'étymologie est précisément le mot hashish). J'ai fait personnellement l'expérience du hashish et en ai fait amèrement les frais, une drogue pas si anodine et récréative que ça et que je déconseillerais à mes enfants. Le vin me paraît moins nocif, mais avec modération, car il s'agit aussi d'un poison mais dont les effets sont plus lents.

J'ai fait cette expérience pour me soulager de la relation toxique que j'avais avec mes deux parents et que je subissais sans en être l'acteur, mais au lieu d'y obtenir une libération, j'y ai trouvé un engrenage qui très rapidement entraîne à la plus vile des servitudes sans retour en arrière possible. Les paradis artificiels sont une solution de facilité qui mène toujours très sûrement à l'enfer.

On peut être une victime en étant fils de blanc et de blanche, se prétendant au passage antiracistes et philosémites. J'aurais pu faire la une de Détective, évidemment c'est moins glamour. Est-ce que je tire une gloire et des avantages à être une victime ? Non mais c'est mon habitus et c'est très difficile d'en sortir. Mais j'aimerais en sortir.

Est-ce que l'on tire une forme de jouissance à être le martyre de ses parents ? Oui malheureusement, car sinon ce serait tellement plus facile d'en sortir - pour une raison analogue Freud disait qu'il ne pouvait pas soigner les pauvres car ils y trouvaient trop de compensations.

Pourquoi je n'aime pas le hashish ? Parce qu'il me replonge dans cet état psychotique où je subissais la violence de mes parents sans pouvoir être acteur ; il n'y a aucun racisme là-dedans. Je préfère le vin qui me détend.

Baudelaire : "Le vin exalte la volonté, le haschisch l'annihile [...]. Le vin rend bon et sociable ; le haschisch est isolant... Enfin, le vin est pour le peuple qui travaille et qui mérite d'en boire. Le haschisch appartient à la classe des joies solitaires ; il est fait pour les misérables oisifs."

Certains ont pu être des nazis et de très bons pères de famille, d'autres se prétendent démocrates et se comportent comme des nazis avec leurs enfants, qu'est-ce qui est le pire ? Ça dépend pour qui !

Mon préféré est Adrien Dufourquet et non pas Ferdinand Griffon (dit "Pierrot"), car je trouve Godard plutôt froid et hermétique, passion commune de la génération des baby-boomers ayant fait 68 que j'abhorre ; je lui préfère de loin le solaire et pas moins désespéré, Pasolini – qui a eu des mots très durs sur 68, cette « révolution » d’enfants de bourgeois.

Mai 68 a duré selon moi de 68 à 83, que l'on pourrait qualifier de parenthèse enchantée, les nouveaux philosophes ont surtout retourné prestement leurs vestes et fait preuve d'opportunisme. Après avoir été tous maoïstes, ils ont trahi les idéaux de Mai, tout comme beaucoup de 68ards tel mon père qui se sont dépêchés d'adopter un costume néolibéral à partir du début des années 80 sur le modèle de Tapie, l’égérie de Mitterrand ; après être presque tous passés par une brève période hippie que personne n'a su assumer et dont beaucoup d’enfants ont été les victimes (pédophilie), et dont j'ai la mémoire assez nostalgique.

Car finalement même si j’ai été un peu éclaboussé, je préférais l’amour libre à l’appât du gain. L’ironie de l’histoire est que mon paternel est redevenu un super macho patriarcal à peu près à partir de 1983, après avoir quitté sa seconde femme politisée et féministe pour une femmes sans saveur et soumise. Son leitmotiv pseudo darwinien n’était-il pas : seuls ceux qui s’adaptent aux changements sont suffisamment forts pour survivre ? }

Et comment le capitalisme 2.0 règle-t-il le problème de la différence ? En mettant tout le monde en concurrence (le struggle for life) sur un marché du travail dont les règles sont de moins en moins clairement définies et sous les traits d'un dirigeant d'entreprise ou d'un pays (ce qui aujourd'hui revient pratiquement au même) militant antiraciste sympa (mais qui ne transige pas sur les cadences de travail), surtout avec les femmes et les homosexuels, qui n'a plus rien de patriarcal. Je suis d'accord que les Occidentaux sont globalement plus protégés dans le monde du travail - mais ce n'est pas non plus une généralité loin s'en faut - que les réfugiés et migrants arrivant sans les bagages culturels et les codes qui leur permettraient de lutter à armes égales avec ceux qui jusqu'ici ont toujours eu une longueur d'avance sur eux, pour pouvoir mieux les exploiter - croisades, esclavagisme, colonisation, racisme au travail, travail dégradant et très mal payé etc.

Mais je crois sincèrement que nos élites mondialisées ne font plus du tout la différence entre peuples autochtones et populations allogènes, et que peu à peu, tous seront voués à subir le même sort, avec sa seule force de travail à exploiter par le Capital pour s'en sortir. Ce qui plonge d'ailleurs des peuples autochtones de l'Occident dans le désarroi et les poussent à voter pour des gens comme Trump (d'ailleurs censuré par les GAFAM) ou Le Pen en France - pas si autochtones que ça dans le cas des États-Unis, puisque les Amérindiens ont été remplacés et éliminés par ceux dont les descendants se proclament autochtones parce que leurs familles proviennent des premiers migrants.

Le cosmopolitisme financier attise nos discordes afin de mieux nous diviser, sait-on jamais, plutôt que de s’unir contre un ennemi commun. Les seuls vainqueurs de ces « conflits de civilisations » qui font des victimes en terres arabes et occidentales, sont des gens comme Jeff Bezos, Elon Musk, Bill Gates, Zuckerberg etc., bref les GAFAM ; mais je ne pense pas que ce soit encore la très grande majorité des Occidentaux comme quand ils avaient été mis à contribution pour participer aux croisades, à l’esclavagisme et à la colonisation.

Il est évident que Macron est un modeste employé, sans doute méprisé par ses supérieurs en raison de ses faibles revenus de président d'une république bananière au sein de l'atlantisme, mais il est un agent actif, docile et fidèle au service du cosmopolitisme financier ; alors que Trump aurait pu commencer à être dangereux pour les intérêts de ce dernier, ce pourquoi il fut censuré par les réseaux sociaux au nom du politiquement correct.

5 commentaires:

  1. C'est votre fragilité psychologique qui vous a fait sombrer avec du shit. L'interdire à vos enfants à cause de votre expérience malheureuse n'est peut-être pas judicieux.
    Ils n'ont justement pas la même enfance (j'ose l'espérer à moins que vous reproduisiez vos parents).

    Je n'ai jamais senti une quelconque dépendance, ni tout mes amis de la fac qui durant les études fumaient sans arrêt. Et bizarrement ont arrêtés du jour au lendemain Une fois les études terminées.

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  2. 1- Tu confonds les causes et les conséquences, les causes se sont les progrès de la science et de la technologie, les conséquences se sont les GAFAM.

    2- Tu théorises tout à la façon Michéa et parfois Eric Zémmour.

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  3. Attention ! Ne pas confondre l'inoffensif "hasch" des années 70 avec les produis consommés de nos jours, infiniment plus dosés en THC (les OGM, ces gens-là en maîtrisent la technique!). Ces derniers sont à l'origine, je peux en témoigner, de fort belles psychoses!

    Ravages notables : schizophrénie (psychose) sur un terrain fragile et prédisposé.

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  4. Jean-Philippe Jouette10 septembre 2021 à 15:04

    C est marrant parce que moi aussi, le hashish me rappelle la violence de ma mere, me mets en etat schizophrenique. C est de loin la drogue la plus dure pour moi

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  5. C’est le paradoxe meme du THC - l’effet se construit avec la multiplication des années de fume - c’est intéressant de constater que des millions d’ex-fumeurs qui avaient commencé jeunes - ont fini par renoncer et abandonner ce produit à cause de son effet hautement parano-schizo-disphorique et passablement assez anxiogène... de la à dire que l’alcool est moins destructeur

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