Le politique est désormais subordonné au dieu fric. Je ne
vois pas en quoi le fait que Tsipras se couche devant les exigences
d'austérité de Bruxelles, constitue une grande victoire. C'est peut-être une
victoire politique pour Tsipras, mais elle est temporaire. En attendant le
système reste le même, celui du libéralisme, celui de Dallas à l'échelle européenne et mondiale, "glorifie la loi du
plus fort" : les Allemands à l'échelle européenne, "malheur à celui
qui n'a pas compris" : les Grecs resteront faibles. Du jour au lendemain
ce peuple ne va pas devenir "travailleur" et compétitif, malgré
toutes les réformes que l'on pourra faire, qui entraîneront toujours un peu
plus la Grèce vers l'austérité, donc vers la misère et la faillite. Oh je sais
on les obligera peut-être à travailler jusqu'à 75 ans : quelle victoire politique ! Non appauvrir un peuple, lui demander toujours des sacrifices plus grands
n'est pas une victoire, c'est une défaite face au dieu fric, donc une défaite
collective morale, une défaite de l'idée européenne, une défaite de l'idée du
respect des différences, une défaite du droit à être un peuple pacifique mais
certes peu compétitif. Donc je prédis que les dettes vont continuer à
s'accumuler et que ce pays va continuer à couler, quand l'Allemagne va
continuer à développer ses vieux démons de domination européenne confortée
qu'elle est par sa réussite économique, son vieux rêve que va certainement
venir briser son déclin démographique, à moins qu'elle ne fasse venir une
population immigrée en très grand nombre, je ne vois que la population
musulmane, puisque c'est la seule qui près de l'Europe a un fort dynamisme
démographique, qui fasse sienne les valeurs de l'Allemagne et relève le défi de
la domination économique sur le reste de l'Europe, qui pourrait se transformer
en domination politique. Pour l'instant l'Europe n'est qu'un enchevêtrement des
égoïsmes, il n'y a que le fric et la compétitivité qui comptent, malgré cet
original de Cohn-Bendit qui clame que c'est parce que les fondateurs de
l'Europe étaient communistes et qu'ils on mis l'infrastructure c'est-à-dire l'économique
en premier, pensant que cela serait suffisant pour construire une
superstructure politique : l'Europe. Toujours les explications alambiquée et
paradoxales de nos chers intellectuels, qui voudraient aussi nous faire
comprendre que la France est responsable du nazisme idéologiquement, ou en
encore que tout ce qui est français, blanc, bourgeois et chrétien, "enraciné
dans un terroir" est "odieux", suivant cette logique il faudrait
remplacer la population "de souche" par une autre (mais laquelle, la
musulmane ?), plus progressiste.
Oui en attendant l'Europe n' a rien de communiste, elle est
ultra libérale et en compétition les uns avec les autres, en compétition au
sein même des familles, où finalement les plus prédateurs, aujourd'hui les
pervers narcissiques (C'est-à-dire les J.R. Ewing), l'emportent toujours à la
fin. Notre monde sans valeurs commune, sans religion, ressemble à la Rome dans
son déclin, où la corruption de ses élites, ici il s'agit d'une corruption
morale profonde appelé aussi perversion narcissique, risque d'entraîner le
système global au naufrage. Souhaitons presque que cela arrive le plus vite
possible, afin qu'il en ressorte une religion capable de fédérer les hommes, de
leur inculquer des valeurs morales communes, et que l'on jette la publicité et
le goût pervers de la domination sur autrui au sein même des familles, aux
oubliettes de l'histoire. Peut-être comme le prédit Houellebecq, la religion
est-elle l'avenir de notre système capitaliste décadent.
Dernière chose qui caractérise la corruption des élites :
peut-être qu'un homme seul comme Tapie, un franc-tireur, va-t-il faire cracher
à l'Etat, c'est-à-dire au contribuable plus d'un milliard d'Euros, cela signerait
la défaite définitive du politique face au dieu fric dont Tapie est l'un des
avatars.
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