jeudi 16 juillet 2015

Le libéralisme : un cheval de Troie anglo-saxon

Que l'homme primitif et les Indiens d'Amérique furent meilleurs que nous, je ne nie pas ça. Ni le principe rousseauiste selon lequel la société pervertit la nature humaine. Mais une fois que nous avons dit ceci que faisons-nous ? Nous ne pouvons revenir en arrière, alors comment être le meilleur possible avec tout le bagage que nous avons et que nous avons accumulé au cours des siècles : sciences, droit, arts et culture, philosophie, religion...
Nous n'avons pas un devoir de réparation envers la terre entière, car l'homme n'est pas bon naturellement ; Les peuples opprimés ne valent pas mieux que nous, ils auraient été du côté des exploiteurs ils auraient fait la même chose. Il n'y a pas de peuple messianique, les hommes appartiennent tous à la même espèce partout, dont la nature universelle les pousse à exploiter autrui. Ni les juifs, ni les musulmans, ni les Indiens d'Amérique, ni les noirs africains n'échappent à cette règle, si on les met en position de dominer, ils domineront et n'auront aucun scrupule à le faire. Si nous Occidentaux, nous couchons par devoir de repentance, on se fera bouffer, point barre. Nous n'avons pas à nous auto-flageller jusqu'à la fin des temps, ou alors c'est peut-être la dialectique de l'Histoire chère à Hegel, les peuples opprimés deviennent oppresseurs, à chacun son tour de dominer ; mais quel que soit le peuple en position de force, il s'agira toujours de domination et d'oppression.
Si nous les Occidentaux et particulièrement les Français, qui sommes allés les plus loin dans l'art de s'auto flageller, nous couchons, d'autres sans scrupules prendront notre place et n'auront aucun remords à nous exploiter, d'autant plus qu'ils sont rendus encore plus mauvais par le désir de vengeance ; ce que Houellebecq entend par le terme de "soumission" et dont des philosophes que j'ai eu comme professeurs comme Jean Salem, trouvent l'idée odieuse, et critiquent sévèrement Houellebecq (comme faisant le jeu du FN).
Pour ce qui est de la Grèce et de l' Allemagne, l'économique qui s'exprime par le biais du libéralisme et du capitalisme, ne contient aucun principe de lien entre les peuples. Le libéralisme ne fait pas lien, au contraire le libéralisme est un principe de guerre sans combats physiques entre les peuples, puisqu'il fut au départ utilisé comme arme de guerre par les puissances maritimes, comme l'Angleterre puis les Etats-Unis, une manière de contrôler son adversaire à distance par le libre échange effréné. Bref le libéralisme est un cheval de Troie anglo-saxon qui a toujours été destiné à détruire ce qui pourrait faire lien en Europe et dans le reste du monde. La politique des Etats-Unis c'est la balkanisation du reste du monde, le morcellement en mini régions, contrôlables à distance, ce qu'ils veulent nous faire appeler (cette atomisation) "liberté". Comme le libéralisme ne fait pas lien, il n'y a pas de principes de justice qui peuvent unir les pays d'Europe. La justice entre les bêtes sauvages n'existe pas, de même la justice entre des nations différentes n'existe pas : elles se font la guerre, pire que des bêtes sauvages, et en Europe elles se font la guerre aujourd'hui par l'économie. Le libéralisme est un principe de destruction, non de construction. Ce qui se passe pour la Grèce est donc profondément injuste, mais comme l'Europe ne s'est pas construite comme un Etat de droit, fédéral, il n'y a pas de justice commune entre les différents pays d'Europe ; donc on ne peut même pas dire que c'est injuste. Trouvons-nous cela injuste lorsque nous écrasons une fourmi ? Il en va de même pour la Grèce, dans le rôle de la fourmi.
Lorsque Thatcher et Reagan complotaient derrière le dos de l'Europe pour instaurer l'ordre nouveau d'économie libérale, il s'agissait en fait d'une déclaration de guerre au reste de monde, entravant sa construction pour l'Europe vers un Europe fédérale, et Mitterrand se couchait, face à des "alliés" plus puissant que lui, et à partir de 1983, pouvait commencer la politique libérale de droite, qui continue encore aujourd'hui, et qui provoque tant de chômage, tant d'injustices : ce qui explique la désorientation de tant de nos compatriotes, qui sont aujourd'hui tentés par le vote extrême, qui nous conduirait un peu plus vers le chaos. Mais nous sommes faibles et ce sont bien les Etats-Unis qui aujourd'hui dominent le monde, jusqu'à ce que peut-être un pays ou une fédération (aujourd'hui impossible à faire), retourne contre les Etats-Unis  ses propres armes, le libéralisme économique, je pense à la Chine, et je suis presque pour la Chine (par esprit de vengeance ?).

Donc l'homme n'est pas bon naturellement, ce sont effectivement les institutions qui peuvent le rendre un peu meilleur, le libéralisme comme principe d'injustice, gâte un peu plus sa nature. Une fédération d'Etats au sein de l'Europe pourrait le rendre un peu meilleur ; souhaitons qu'elle se fasse.

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