mardi 19 avril 2016

L'obsolescence programmée des gadgets politiques d'inspiration néolibérale

Alain Badiou semble être un funeste philosophe qui a soutenu Pol Pot, et qui ne souhaite qu'une chose, le chaos et la destruction de l'Occident, afin qu'un nouveau prolétariat planétaire prenne la relève, ailleurs qu'en Occident si possible. Le mérite de Badiou cependant est de soulever le problème des inégalités à l'échelle du globe qui ne cessent de s'accroître, modestement à mon petit niveau, c'est ainsi que j'envisage l'hypothèse communiste : comme le disait Paul Valéry la civilisation occidentale a trouvé un équilibre littéraire et philosophique vers le début du XXème siècle, la technique emballant tout, la littérature et la philosophie se détériorent, une certaine intelligence faite d'équilibre et de raison disparaît au profit de l'emballement technique qui ne permet plus de réfléchir. C'est la réalité actuelle, la pensée humaine est déjà dépassée par l'accélération technologique, cela se vérifie dans la vie de tous les jours. Les penseurs et les politiques aujourd'hui n'ont plus la profondeur des écrivains et philosophes du début du siècle, ils écrivent et réfléchissent déjà comme des machines. Certains optimistes pensent que la modernité est peuplée de philosophes de la trempe de Descartes, Spinoza, Leibniz, Kant, Hegel, Nietzsche, Heidegger... ou encore Marx ou Freud pour ne citer que les plus grands, désolé de vous décevoir... mais non ! Si c'était le cas cela se saurait. Que l'aspect messianique de l'idéologie de Marx ait eu des conséquences désastreuses, cela fournit l'alibi pour rejeter aujourd'hui toute sa philosophie, qui reste cependant plus proche de la vérité que l'idéologie libérale malgré ce que dit Emmanuel Mousset : " Nous ne referons pas le monde : la chose a déjà été essayée et a dramatiquement foiré. " Si les hommes ne se soucient plus de vérité mais de rentabilité et d'efficacité, c'est plus dû à l'emballement technoscientifique, qu'à une réelle prise de conscience des conséquences funestes de l'aspect messianique du communisme. Les conséquences désastreuses du communisme sont d'ailleurs le fait en grande partie de la mauvaise volonté de la bourgeoisie internationale à procéder au partage de la valeur ajoutée apportée par le travail des masses laborieuse : problème qui est toujours d'actualité. C'est toujours un fait qu'une minorité de personnes et d'actionnaires qui ne travaillent pas, possèdent pratiquement tout ; et qu'une grande majorité de personnes qui travaillent ne possèdent pratiquement rien. Le peuple s'est laissé enfumé par beaucoup de penseurs et de philosophes qui en condamnant les crimes réels du communisme, ont oublié de dire à quel point il est réel de dire que la conscience d'un individu est le fait de la conscience qu'il développe au travail, c'est-à-dire dans les rapports de production, et à quel point il y a encore tellement de travailleurs exploités et qui vivent en situation d'esclavage à travers le monde. Qui dira les crimes réels du libéralisme qui sont certainement supérieurs aux crimes du communisme ? On a de grands commentateurs, de grands historiens de la philosophie, cela pullule, mais de philosophes véritables, qui inventent des mondes nouveaux, nada ! Toute la pensée, y compris la pensée politique est à l'ère de la rentabilité, donc machiniste, point barre ! De mon médiocre point de vue je constate la mort de la philosophie et même de la politique remplacée par le souci de rentabilité d'essence technoscientifique. Pour conclure : l'initiative de Macron est un gadget de plus voué à l'obsolescence programmée.
Je ne suis pas à proprement parler communiste, ce qui est important c'est de gommer l'aspect messianique et prophétique du communisme, comme si il s'agissait d'une doctrine inéluctable, mais il faut en retenir certaines grands piliers : d'abord évidemment que le capitalisme génère des inégalités insupportables, voire la mort dans des conditions d'esclavages d'enfants et de travailleurs, dans les pays dits émergents. Ensuite que même en matière économique on doit plus se soucier de vérité que de rentabilité et d'efficacité. Or la vérité est notamment que ceux qui possèdent l'appareil de production ne redistribuent que très peu et de moins en moins la valeur ajoutée apportée par le travail, aux travailleurs. Enfin Gandhi a gagné par la non violence, et il faut absolument gagner par la non violence contre le capitalisme, sinon le mouvement - si tant est qu'il y ait le moindre mouvement allant dans le sens de l'hypothèse communiste - sera discrédité par le crime, comme toutes les initiatives communistes précédentes.

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