Moi : " Pourquoi une telle
complaisance pour les politiques, et aussi faible estime pour les enseignants
dont tu fais partie, qui eux gagnent si peu ? Pourquoi une telle complaisance
pour le monsieur au gros bâton qui promet, si il revient aux affaires, qu'il appliquera
les trois jours de carence pour les enseignants ? Le monsieur qui ne
s'acclimate pas à la vie locale, et préfère mettre ses enfants dans un
établissement privé des beaux quartiers. Tout dans le comportement de votre
président de région suinte une mauvaise odeur, y compris son comportement en
interview, face à un journaliste local, qu'il a écrasé de sa morgue et de son
mépris ; Xavier Bertrand est infréquentable ! Pour en revenir à toi, masochisme
d'un enseignant qui n'a jamais réellement réussi à parvenir aux affaires, mais
dont le seul jouet qui le passionne vraiment est l'État ?
J'ai une histoire familiale difficile, mais je ne veux blesser ni offenser personne. Tout ce que je recherche avec les gens ce sont des rapports plus cordiaux et plus amicaux, si c'est possible ; mais notre société, noire, pour les raisons que j'ai évoqué dans mes divers articles, ne permet plus, ou de moins en moins ces rapports cordiaux et sympathiques. Je ne mets aucun dogme avant l'épanouissement d'un être humain quel qu'il soit, et je pense que nous vivons une époque troublée, qui déboussole, et je ne jette l'anathème ou l’opprobre sur personne, si ce n'est les puissants. "
J'ai une histoire familiale difficile, mais je ne veux blesser ni offenser personne. Tout ce que je recherche avec les gens ce sont des rapports plus cordiaux et plus amicaux, si c'est possible ; mais notre société, noire, pour les raisons que j'ai évoqué dans mes divers articles, ne permet plus, ou de moins en moins ces rapports cordiaux et sympathiques. Je ne mets aucun dogme avant l'épanouissement d'un être humain quel qu'il soit, et je pense que nous vivons une époque troublée, qui déboussole, et je ne jette l'anathème ou l’opprobre sur personne, si ce n'est les puissants. "
Le philosophe : " Mon pauvre
Erwan, ton problème, c'est toi-même. Tu psychologises (désolé pour le
néologisme) tout, et surtout la politique. Ta seule excuse, c'est que tu n'es
pas le seul, c'est même que vous êtes aujourd'hui majoritaires. C'est la
génération bobo, pas au sens des bourgeois bohèmes, mais des petits maux
d'enfant. Vous ne savez pas ce que sont la vie, l'histoire, la politique, le
monde des adultes. Vous découvrez la Lune : revenez sur Terre ! "
Un intervenant : " Pour une
fois, j'abonderai aux propos mesurés de M Blesbois (que je ne connais ni d'Eve
ni d'Adam donc sans complaisance parce que quand on connaît physiquement
quelqu'un, soit il nous plaît, soit il nous déplaît, mais véritablement,
extrêmement rarement, on reste véritablement indifférent - ou alors avec la
personne en question on n'a rien échangé du tout). Il rappelle fort à propos
comment peut se comporter notre président de région avec des gens qu'il veut
"casser". Je n'irai pas jusqu'à "infréquentable" qualifiant
à réserver aux extrémistes de droite, mais je le pense "incrédible"
comme on dit par ailleurs. Son crédit est terminé. Il est à combattre.
Malheureusement, par la grâce de M de Saintignon, personne à gauche pour le
contredire au niveau régional. Il s'agit d'un nouveau roitelet au salaire
équivalent. Si la personnalité du président d'une région était importante pour
que ladite région se développe, ça se saurait. C'est la majorité qui gère la région
qui compte. Alors, payons les tous tant qu'on y est... "
Le philosophe : " Attendez
quand même un peu avant de juger. Il est arrivé il n'y a pas si longtemps à la
tête de la région. "
Moi : " Ça je sais bien que
mon problème c'est moi-même, et la société est encore assez ouverte et
tolérante pour laisser quelqu'un comme moi en liberté, et ne pas m'interner
d'office dans un hôpital psychiatrique, et de me fournir un travail, et de me
nourrir, ma famille et moi, c'est déjà un miracle en soi, et j'en suis
reconnaissant à la société, tout n'est pas si noir que je l'"exagère"
- mais si peu au fond - souvent dans mes écrits. Mais je sais aussi que je
marche sur le fil du rasoir, et que tout cela peut avoir une fin du jour au
lendemain. Et je sais que je n'ai jamais pu compter sur des hommes puissants,
pour me soutenir ou m'aider - et que ce ne sera jamais le cas -, mais le plus
souvent sur des femmes compatissantes et ouvertes d'esprit. Que veux-tu que je
te dise, c'est mon histoire et mon caractère, qui ont des similitudes avec ceux
de Jean-Jacques Rousseau, que tu admires tant. Alors ne crache pas dans la soupe.
"
Le philosophe : " Non, je
n'ai jamais admiré Rousseau, dont je n'aime pas les plaintes, le ressentiment,
la misanthropie, le sentimentalisme. Mais grand écrivain et grand philosophe,
bien sûr. Je préfère d'ailleurs l'écrivain au philosophe. "
Moi : " Malheureusement pour
moi je reconnais avoir tous les défauts de Rousseau, que tu as énuméré. Mais
sans avoir ni son œuvre d'écrivain, ni de philosophe ; je me demande comment tu
fais pour me supporter encore. Je suis effectivement constamment dans la
plainte, le ressentiment, la misanthropie, le sentimentalisme, ce sont les
quatre défauts ou qualités qui me définissent le mieux. Et ne vient pas me
citer Nietzsche qui n'a cessé de casser du sucre sur le dos de Rousseau, mais
qui au fond était bien plus cinglé que ce dernier. L'idéal de grandeur a
quelque chose de sain chez Napoléon par exemple, parce que cela correspondait à
son caractère : mais chez Nietzsche c'est une vaste rigolade, ce pauvre hère -
à l'œuvre immense -, mais dans la réalité, totalement castré par sa mère et sa
sœur, incapable de construire la moindre idylle avec une femme, malgré son
désir pour Lou Andréas-Salomé. De toute façon c'est tellement facile de casser
du sucre sur le dos des philosophes ou des écrivains, dont le vie privée
n'avait aucun rapport avec la grandeur de leur œuvre. "
Le philosophe : " Je te supporte parce que je suis
patient, distant et que je connais pire que toi. Nietzsche est mon
philosophe préféré. Je te laisse avec ton explication psychologique, qui ne
m'intéresse pas. De toute façon, nous sommes tous castrés de et par quelque
chose ou quelqu'un. Ca n'empêche pas de vivre, ça permet même de créer. "
Moi : " Pire que moi, non
c'est impossible, tu dis cela pour flatter mon ego. Je sais bien que je suis ce
que Nietzsche appelait le "dernier homme". Allons plus loin je suis
certainement le dernier des hommes. Mais cela peut aussi s'entendre différemment,
je suis le dernier des hommes dans un monde qui n'est plus humain, qui est
peuplé de clones et de robots sans empathie (cf Philip K.Dick). Heureusement
pour l'estime de moi-même je suis beaucoup plus attaché à cette interprétation,
et cela me rend un peu vaniteux et finalement inhumain pour le commun des
mortels, car je suis trop empathique avec les gens de rien. Au contraire de toi
qui n'a d'admiration que pour les puissants. "
Le philosophe : " Erwan, par
définition, l'admiration consiste à lever les yeux vers qui est plus élevé que
soi. Je regrette que l'admiration se perde. Les gens ne savent aujourd'hui que
se comparer et se jalouser. Attention : toute puissance n'est pas admirable.
Certaines sont détestables. Mais la faiblesse est toujours méprisable, surtout
celle qu'on porte en soi. "
Un intervenant : " Mais ...
Deleuze a retourné l'argument en démontrant que l'on peut transformer une
faiblesse en une puissance.
Un handicap physique ou psychologique, faiblesse apparente, peut être utilisée dans notre environnement social ou familial comme une puissance pour influencer ou manipuler etc. "
Un handicap physique ou psychologique, faiblesse apparente, peut être utilisée dans notre environnement social ou familial comme une puissance pour influencer ou manipuler etc. "
Moi : " La puissance de
Xavier Bertrand en l’occurrence est détestable, c'est pour moi le pire des
hommes de droite, mais peut-être parce que tu me le fais connaître au travers
de ton blog. Quant à moi, je "marche" à l'admiration, alors je n'ai
pas de leçons à recevoir de toi en ce domaine, je déteste le jeu de miroir avec
autrui et la rivalité mimétique ; je n'évolue que parce que j'admire, et je
peux même t'admirer parfois. Ta grande culture, ta ténacité, ton intelligence,
ta réussite finalement, oui tout cela est admirable et rare aujourd'hui chez
nos contemporains. Ton caractère t'a donné l'extrême privilège d'être un élu du
destin, et plus rien ne pourra jamais briser cela désormais, même si tu ne
parviens pas à concrétiser toutes tes ambitions, ce qui serait finalement
dommage, y compris - allons-y gaiement, soyons généreux - pour le destin du
pays. La France a besoin d'incorruptibles comme toi. Sinon pour ce qui est de
la psychologie, Nietzsche que tu admires tant, ne se définissait-il pas lui
même comme un grand psychologue, c'est à sa définition de la psychologie que je
me rattache, et non à la vulgate psychologisante contemporaine. Je jauge Xavier
Bertrand, et je constate qu'il en suinte de "mauvaises odeurs", pour
reprendre une terminologie chère à Nietzsche.
Je sais que tu es toi-même
"surveillé" et qu'il y a certains commentaires, concernant certains
hommes politiques, dont tu es assez proche finalement, que tu ne peux pas
publier. Nous sommes tous "surveillés" et nous le serons de plus en
plus dans l'avenir."
Un intervenant : " En clair : on ne peut pas avoir une
page dans "St-Quentin Mag" et dire quoique soit de vraiment critique
vis à vis de XB. "
Le philosophe : " XB est
pour moi un adversaire politique, dont je combats les idées. Mais ça ne
m'autorise pas à la critique systématique, stupide et injuste. C'est même un
devoir, à mes yeux, de pratiquer une opposition avisée, intelligente et constructive.
Et tout ça n'a rien à voir avec "St-Quentin Mag", où je tiens
librement une rubrique amusante. "
Xavier Bertrand est comme les autres politiciens et maintenant qu'il a pris la région "Haut de France" (quel nom grotesque !!!) grâce à la couardise des socialistes qui se sont carrément retirés pour que surtout pas le FN obtienne une seule région, il ne se sent plus pisser !!!
RépondreSupprimerLa politique des hommes au pouvoir depuis 40 ans et qui ont la responsabilité d'avoir détruite la France au profit de Bruxelles, de l'OTAN, du libéralisme hyper-financiarisé, bref du mondialisme, soumission totale à l'idéologie mondialiste, n'ont plus qu'un seul argument "halte au fascisme !". Si le FN n'existait pas il faudrait l'inventer ...
C'est Jospin lui-même qui a dit il y a quelques années que PERSONNE au PS n'avait cru un seul instant à un péril fasciste en France. Lui c'est de quoi il parle, parce qu'en 2002 il s'est fait évincé par Le Pen pour le 2ème tour LOL. La propagande médiatique s'est mise en marche (propagande beaucoup plus subtile que celle du KGB entre-nous !!!),tout le monde a pris peur, le fascisme était là à nos portes vous imaginez hooouuuuu: résultat, Chirac 82% des voix !!! Chirac n'aurait jamais même pu en rêver LOL. Seule Lutte Ouvrière, fidèle au marxisme, avait appelé à ne pas voter : on ne choisit pas entre deux représentants de la bourgeoisie. Et Arlette, qu'est-ce qu'on ne l'a pas critiquée ... Elle restait fidèle à son idéologie. Point. La fidélité aujourd'hui ça ne pèse pas lourd !!! L'opportunisme oui par contre (voir la chanson humoristique de Jacques Dutronc déjà à l'époque).
Eh bien nous, on n'en peut plus, comme disait Léo Ferré dans sa chanson "Il n'y a plus rien" !!!
Article intéressant du Figaro, évidemment ce n'est pas de la philosophie, mais cela décrit bien nos politichiens : http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/04/08/31001-20160408ARTFIG00313-vie-politique-francaise-la-degringolade-sans-fin.php
On n'a pas fini d'en baver.
Alors soyons fidèles à nos familles quand c'est possible, soyons fidèles à nos amis en évitant les vexations, et disons bonjour à nos voisins sans les gêner. Et si ça emmerde quelqu'un, tant pis pour lui.
Et en ces temps difficiles, il faudra aussi avoir le courage de faire le ménage et de laisser tomber les emmerdeurs !
Je n'aime ni Rousseau ni Nietzsche, ça ne m'empêche pas de dire bravo à l'article d'Erwan.
A+
Marc.
Puisqu'il est souvent question de philosophie car il y a des philosophes dans le coin, je conseille un des plus grands philosophes si ce n'est LE plus grand Aristote et particulièrement son ouvrage La Métaphysique".
RépondreSupprimerDans les facs on nous fait lire "Ethique à Nicomaque" et puis c'est tout.
Aristote n'est pas politiquement correct !!!
Vous pensez, il se pose la question de l'Etre : pourquoi y a-t-il quelque chose et non pas rien ?
On préfère nous orienter vers des philosophes modernes qui traitent maladroitement la question de l'Etre en tant l'Etre.
Ce n'est pas pour rien que dans sa "Somme" saint Thomas d'Aquin cite fréquemment Aristote.
Bonne semaine.
Marc.
PS : autre chose aussi. J'ai écouté plusieurs fois une longue vidéo de Michel Drac qui essayait simplement d'expliquer la situation économique (ça remonte à fin 2014). Je ne le suis pas sur beaucoup de points mais c'est quelqu'un d'intelligent à l'esprit très libre et beaucoup d'humour. Il ne voit pas de complot (ou fait semblant de ne pas en voir) et il ne pense pas que cette civilisation va s'effondrer d'un seul coup, il pense que ça sera par étapes. Sur ces deux points au moins je diffère.
A un moment dans sa conférence il parle, puis dit "vous voyez, finalement l'économie ce n'est pas si difficile, mais on embrouille tout à foison" : très juste et c'est vrai pour TOUT !!! Alors méfions-nous des gens qui vous disent : "Oh, c'est tellement compliqué ..." En général ces gens du pouvoir préfèrent tout embrouiller de manière à ce que les peuples, les individus ne s'y retrouvent plus ! Des gens intelligent et cultivés, vous n'imaginez pas, ça deviendrait dangereux ... LOL !
Voici sa conférence fin 2014 :
https://www.youtube.com/watch?v=X9u-Int1N34
Encore autre chose : Erwan parlait des inégalités gigantesque et il me semble qu'on lui a répondu "qu'il découvrait la lune". Ah bon ??? Depuis la deuxième guerre mondiale avec une accélération à la fin du XXème siècle de la FINANCIARISATION de l'économie les inégalités n'ont jamais cessés de s'accroître d'une manière à ce que les plus riches (1%) possèdent quasiment les parties les plus intéressantes de la planète. Allez voir le Blog d'Olivier Berruyer qui a écrit 2 livres sur les inégalités. Non, les inégalités sont en constante accroissement et cela s'accélère. Ceux qui pensent le contraire qu'ils se renseignent et changent de logiciel. LOL
Son Blog : https://www.les-crises.fr/
A+
Marc.
Finalement en me relisant, je disais vouloir mettre l'épanouissement personnel avant le dogme. Non il faut être conséquent et rétablir le dogme avant tout souci d'épanouissement personnel de l'enfant. C'est d'ailleurs ce type d'enfance qui t'a sauvé, Marc, car tu as été élevé dans la religion catholique.
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