vendredi 22 avril 2016

La société des pairs est une société sans père

Les policiers objectivement sont des prolétaires, mais ils sont au service du grand capital, ils en sont les chiens de garde. Les policiers sont des victimes que leurs maîtres n'hésitent pas à traîner dans la boue, à la moindre "bavure". Ils sont lâchés sans scrupules par leurs maîtres et mis en examen à la moindre peccadille, pour calmer la colère populaire qui se trompe de cible. Il ne faut pas se tromper d'ennemi, les flics sont de la même classe sociale que les classes laborieuses, et que les jeunes sans emplois ou en emplois précaires. Les flics servent de défouloir à toutes les frustrations sociales qui ne cessent de s'accroître. Retenons bien ce chiffre, les 62 personnes les plus riches du monde possèdent autant que 50% de la population mondiale la plus pauvre, soit 62 personnes possédant autant que 3,5 milliards de personnes ; et les 1% des personnes les plus riches possèdent désormais plus que les 99 % restants. Plus qu'hier et moins que demain... Les plus riches de la planète le sont de plus en plus. Cela ne peut plus durer, car cela met en outre en péril l'équilibre écologique de la planète, car pour faire du profit les 1 % ne reculent devant aucun tabou, n'ont aucun respect de la nature, de l'environnement, des animaux, car ce sont le plus souvent des spécistes par souci de profit et de rentabilité, aucun respect évidemment des êtres humains. C'est cet état de fait qui est responsable de la perversion à l'œuvre dans les rapports humains. Mais retenons que les policiers ne sont que des prolétaires qui jouent le rôle de chiens de garde, et pour qui leurs maîtres bien à l'abri, n'ont que mépris, comme pour tout le reste de l'humanité d'ailleurs et du règne animal et végétal, les maîtres se jouent du citoyen lambda, avec un ricanement de cynisme. C'est le libéralisme qui est criminel, le grand patron ou grand actionnaire lambda doit regarder les pauvres taper sur d'autres pauvres, alors qu'il est bien à l'abri, avec un grand ravissement dans son cœur, voire une petite pointe de sadisme et de jouissance perverse.
Quant au "produit" Macron, c'est une comète de marketing, un produit standardisé voué à l’obsolescence programmée, c'est à peine un être humain, je me demande même parfois si ce n'est pas un robot très bien fait et dont le programme est conçu pour servir les intérêts du grand capital. Encore une de tes chimères, Emmanuel Mousset, parce que tu as la flemme ou que tu es maintenant trop vieux et que tu appartiens à une génération de merde dans un monde de merde, pour remettre en question, en profondeur le système. Activité qui serait de toute façon aussi vaine, et finalement moins confortable que la posture que tu as prise.
Les psychologues et les psychanalystes sont les curés des temps modernes chargés d'organiser la société sans pères, effectivement la société des pairs est une société sans père, en ce sens on peut parler d'une "nouvelle aventure", ou de "nouveaux aventuriers" pour qualifier nos contemporains, dont la psychologie officielle, qui découle encore souvent de la psychanalyse freudienne mais pas seulement, est la police comportementale. Dans l'école désormais, c'est moins le contenu des apprentissages qui compte que le contenant, à savoir l'ensemble du système, et le contenant de l'école devient de plus en plus psychologisant. Il est plus désormais question de savoir-vivre ensemble, que d'apprentissages, il est plus question de conditionnement à un comportement à avoir en société "éducative", que d'apprentissages, que de contenus. Il est plus question de superficialité que de profondeur. Il est possible que l'école, le milieu qu'elle représente, soit sur le point de rendre impossible les conditions de possibilité d'épanouissement d'intelligences en mesure de remettre en question le système. La dimension asymétrique de l'autorité est bafouée, au profit de la société des pairs aux egos démesurés et incapables de la moindre réflexion, et je le déplore. Ça oui on a des cerveaux en France, l'école forme encore beaucoup de cerveaux, mais dans un monde de copains. Or Mark Zuckerberg ou pour le dire autrement Facebook, n'est pas notre copain. Il sert de modèle a des millions, voire des milliards de gens, mais au fond il est un profiteur du système qui gagne des milliards et qui fait des victimes. Il est un de ceux mais loin d'être le seul, donc il n'est pas à stigmatiser plus qu'un autre, mais il est de ceux qui ont rejoint finalement l'éthique du protestantisme à sa source, source religieuse et éthique qui est de faire du profit pour le profit, en utilisant l'idéologie soixante-huitarde ou son équivalent américain, des pairs et de rejet de toute autorité transcendante ou asymétrique. Le problème est qu'en société post soixante huitarde, le système scolaire a trop joué aux copains, elle a favorisé la société des pairs, là où elle aurait dû mettre de l'autorité. Pairs qui sont faussement pairs, puisqu'ils ne cessent de se tirer dans les pattes pour obtenir un peu plus de gratification de la part de l'autorité en faillite, c'est-à-dire pour eux-mêmes rejoindre une position de pouvoir, qu'ils seront incapables pour la plupart d'assumer.

4 commentaires:

  1. EXCELLENT !!! Le titre est très juste et l'article tout autant !
    Raisonnement sans faille !

    ça serait bien que d'autres personnes réagissent dans un sens ou dans un autre.

    Bon WE à tout le monde.
    Marc.

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  2. Le travail des flics dans une manifestation, ce n'est pas de servir de cibles vivantes à quelques dizaines de sales cons d'extrême-gauche, mais de protéger à la fois les manifestants et le reste de la cité en cas de débordement. Je comprends tout à fait leur colère: actuellement, l'absence d'ordres clairs venant du gouvernement les met en danger inutilement (alors qu'une manifestation illégale n'est pas difficile à disperser), et les casseurs sont plus nombreux que dans les années 70, si je puis me permettre. En effet de nos jours chaque manif dégénère, autrefois c'était relativement rare. Les policiers mettent leur vie en péril, en partie pour protéger les honnêtes citoyens. Nous leur devons le respect, c'est un minimum, comme à tout fonctionnaire qui travaille pour la collectivité.
    Quant aux casseurs, il faudrait s' en occuper radicalement pour régler le problème... mais évidemment, notre "regime" est incompatible avec une telle sévérité.

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  3. Je ne suis pas d'accord avec Max, les policiers n'ont pas à être les petits soldats des "honnêtes citoyens", ce sont des êtres libres qui n'ont pas à être réifiés, instrumentalisés pour protéger notamment le confort moral et/ou matériel de Max, ou des riches en général. Les policiers doivent être respectés parce qu'objectivement ce sont des prolétaires, mais ils sont au service du grand capital, ils en sont les chiens de garde. Les plus riches de la planète le sont de plus en plus. Cela ne peut plus durer, car cela met en outre en péril l'équilibre écologique de la planète, car pour faire du profit les 1 % ne reculent devant aucun tabou, n'ont aucun respect de la nature, de l'environnement, des animaux, car ce sont le plus souvent des spécistes par souci de profit et de rentabilité, aucun respect évidemment des êtres humains, et ils détruisent des pans entiers de l'économie, sans se soucier, ou de moins en moins, de reconstruire derrière : il y a beaucoup de capitalistes dont la spécialité et la seule vertu est uniquement de détruire du capital humain, on le sait, c'est vu et revu. Et je ne dis pas que c'est le cas de tous les capitalistes : certains sont plus préoccupés de créer que de détruire, et la plupart sont obligés de faire les deux pour rester compétitifs. Cependant c'est ce paradigme économique de "destruction créatrice", c'est-à-dire du capitalisme depuis ses origines, qui est responsable je le pense, de la perversion à l'œuvre dans les rapports humains, donc de l'immoralité intrinsèque du monde actuel. C'est le libéralisme qui est criminel, le grand patron ou grand actionnaire lambda doit regarder les pauvres taper sur d'autres pauvres, alors qu'il est bien à l'abri, avec un grand ravissement dans son cœur, voire une petite pointe de sadisme et de jouissance perverse, ce qui n'est pas votre cas heureusement. Mais je vous soupçonne Max de n'avoir en réalité que mépris pour les flics et leurs salaires minables, si vous êtes bien conforme à l'image que vous donnez sur ce blog, celle d'un bourgeois repu, avide d'ordre et qui "réifie" et "instrumentalise" "ses" bons petits soldats au service de "son" confort moral et/ou matériel, que sont les fonctionnaires en général, flic ou profs, c'est désormais quasiment la même chose : au service du maintien de l'ordre. Mais on sait bien Max qu'"avoir c'est être" et "être c'est avoir" et que dans ce couple l'"avoir" phagocyte totalement l'"être" : vous pensez "être" énormément certainement parce que vous avez beaucoup, la définition du "salaud" pour Sartre. Evidemment je ne sais en réalité rien de votre situation matérielle, et peut-être jouez vous un rôle sur ce blog, qui ne correspond pas à votre réalité matérielle.

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  4. Ma réalité matérielle Erwan, c'est celle d'un fils de profs qui se prépare à entrer dans une grande école d'ingenieurs. Désolé, je ne suis pas un salaud de riche, mais il est clair que je suis un adepte du liberalisme.
    Quant à vous, je vous soupçonne d'être un frustré jaloux de ceux qui ont réussi mieux que vous (et qui donc gagnent plus). Vous avez un rapport vicié avec l'argent mon vieux. Et avec la Science aussi. Cela commence à faire beaucoup.
    Une dernière chose Erwan: j'apprécie peu vos attaques personnelles, même si elle est la marque de votre entêtement irrationnel dans une idéologie dépassée. Bah oui, "si on n'est pas d'accord avec vous, c'est qu'on est un sale bourgeois"... c'est navrant comme argumentation.

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